Riegel am Kaiserstuhl

30km

Quel froid cette nuit ! Le ciel s’est dégagé en début de soirée, le thermomètre a donc plongé. Jusqu’à 3 degrés, paraît-il. On a tous eu plus ou moins froid, sauf Marjorie qui a dormi en culotte et chaussettes (sic) dans son duvet bien douillet.

Alors quand le soleil s’est mis, à son lever, à chauffer la tente, pour certains au lieu de se lever on s’est rendormis au chaud…

Au final, il était 11h nouvel horaire quand on a quitté le bivouac ! Les filles, réveillées à 6h par les cloches sonnant à toute volée comme hier à 18h, avaient fini de ranger leurs affaires alors que nous n’avions pas commencé ! Je les ai donc invitées à plier leur tente puis nous rejoindre dans la grande. Avant de plier, en attendant d’entendre des signes de réveil dans notre tente, elles ont joué joyeusement pendant 3 heures 

L’inconvénient, c’est qu’elles ont déjà faim, du coup : carotte pain Comté avant de démarrer.

Hier nous avons roulé à travers une plaine ponctuée, ça et là, de petits reliefs, parfois comme de petites boursouflures, parfois de petites collines plus importantes, émergeant de ce fond vraiment plat. Où rien n’arrête le vent !

Nous voici au pied d’un relief plus important, le Tuniberg, dont nous venons longer les flancs. Plantés de vigne pour la plupart, comme toute parcelle non plate par ici ! Nous contournons Tiengen,

mais entrons dans le tout petit village (hameau ?) probablement ancien de Sankt Nikolaus, pour en faire le tour. Une belle aire de jeux ensoleillée happe les enfants, tourniquet, table de ping-pong, et après seulement 7 km nous y déjeunons. Sieste au soleil pour Sébastien !

On démarre en annonçant déjà un arrêt à l’église du prochain village. Mais quand, à Waltershofen, on explique qu’on va aller au dernier village, au nord du Tuniberg, en passant par le haut et non par le flanc, ça râle !!! Je négocie à coup de Stroopwaffel 

Finalement, la montée n’est pas si terrible, ni en longueur, ni en intensité. Et quelle récompense, en arrivant à Gottenheim par les hauteurs, d’y découvrir une de ces magnifiques aires de jeu allemandes, avec notamment tyrolienne et table de ping-pong ! Les enfants en conviennent, ça valait le coup de monter. D’autant que d’en haut (pas très haut), la vue sur Fribourg tapie au pied de la Forêt Noire était pas mal. Et à l’ouest, ce sont les flancs façonnés en terrasses du Kaiserstuhl qui barrent l’horizon. Nous décidons d’aller longer cet autre relief à son pied. Mais avant cela, nous allons voir l’église Saint Etienne, qui domine avec une belle vue sur le Kaiserstuhl là encore, puis montons au cimetière faire le plein d’eau.

Pas d’eau aux robinets ! Nous demandons en redescendant à des gens installés à leur terrasse, qui acceptent immédiatement de nous rendre se service. La dame descend nous ouvrir le garage, où je remplis les gourdes à l’évier.

Je ne l’ai pas encore vu… mais dans mon dos se trouve une immense étagère pleine de petits pots de confiture ! En montant j’en avais vu en vente, sans remarquer que c’était à cette maison que je m’étais adressée. Elle nous en offre deux, plaçant dans les mains de Justine et de Marjorie un pot de fraise, un pot de framboises. Du jardin, précise-t-elle ! Je traduis aux filles, mais je ne comprends pas toujours très bien : elle parle avec un fort accent. Nous sommes en zone rurale !

Depuis le matin le vent, passé au sud, nous a poussés. Peu de kilomètres, peu d’efforts, hormis ce petit denivelé (50 mètres, petit donc !). Voilà que le vent repasse au nord, glacial et freinant fort. Nous, on a gardé le cap choisi ce matin : plein nord !

On ne s’arrête pas à Bötzingen, premier village que nous abordons au pied du Kaiserstuhl, mais tout absorbés à contempler les belles maisons, notamment celles d’exploitations viticoles, on rate l’embranchement vers la piste cyclable. Finalement c’est par la route, à ras des reliefs (à droite c’est plat, à gauche ce n’est pas vertical mais pas loin), que nous rejoignons les abords du village suivant, Eichstetten. Nous n’y entrons pas vraiment, mais nous y faisons une petite pause, profitons des toilettes, avant de reprendre plein nord, sans rater la piste cyclable cette fois, pour atteindre Bahlingen.

Chute sans gravité mais spectaculaire de Marjorie, qui a eu moins peur que moi derrière elle! L’importance de la lisibilité des aménagements… d’une voie commune aux cycles et piétons ça passe en séparation à peine signalée, Marjorie roulant au milieu de notre groupe s’est retouvée à ras de la bordure separant le trottoir du plan incliné d’insertion. Les aînés n’ont pas vu la séparation et ont continué sur le trottoir, dans le prolongement. Plus de peur que de mal !

La piste cyclable de Bahlingen vers le nord est bien plate, bien calme, mais bien exposée au vent que rien n’arrête. Les filles réclament la recherche de bivouac. Riegel am Kaiserstuhl sera pour demain : on se trouve un coin un peu à l’écart de la route et de son bruit, bien abrité du vent par l’ultime prééminence au nord-est du Kaiserstuhl.

Peu de cuisine ce soir : on s’est achetés hier des spécialités que nous aimons bien, Weißkrautsalat et Kartoffelsalat. Seules les Bratwürste nécessiteront le réchaud. Alors on fait chauffer le contenu de notre bouteille métallique (gourde non thermos trouvée dans une aire de jeux au Danemark l’été dernier), je le reverse dedans pour y faire infuser un sachet, puis  je roule la gourde dans un duvet, le tout dans un autre. Grâce à quoi l’infusion reste  bien chaude pendant que nous mangeons, et chauffe aussi nos duvets . Je vous dis, on a eu froid la nuit dernière !

Le repas terminé, on se partage l’infusion mélangée dans chaque gobelet à du jus de fruit – façon Kinderpunsch de Rita – ce qui petmet de boire tiède, ce que nous apprécions tous ! L’eau des gourdes n’est pas très chaude 

Et à 20h30 tout le monde au lit : on n’a jamais aussi parfaitement géré le décalage horaire 

Biengen

Mon compteur était hors service ce matin, puis a eu le hoquet. Celui de Marjorie ne valait guère mieux. L’unique compteur qui semble fiable affiche 34km ce soir. Mais avec le vent de face, certains kilomètres comptent double ! 

Bivouac plutôt sympa avec baignade pour Sébastien, Hélène, Justine et les pieds de Marjorie, on se sent mieux après. Mais on a bien apprécié la popote chaude  Ce matin les courses ont été l’occasion de retrouver des produits allemands qu’on apprécie, et de se mettre à l’abri pendant qu’il pleuvait. Et de charger mon téléphone dans un coin…

Hélène

Ottmarsheim

Départ de Belfort pour sauter dans le train de 15h06 pour Mulhouse ! Nous sommes 5 et nous avons 5 jours devant nous : un peu de train pour s’éloigner rapidement de chez nous, pour s’approcher au plus vite du dépaysement : l’étranger !

Baptiste a emprunté le vélo de Clémence, Justine possède depuis peu un nouveau vélo, aux roues de 26 pouces également. Et Marjorie a adopté le Gitane 24 pouces dès l’instant où Justine a eu l’autre !

Mercredi je suis allée faire la connaissance d’un nouveau-né dont nous avons rencontré les futurs parents alors qu’ils partaient en voyage, il y a un an. J’en suis revenue avec l’émerveillement que suscite tout nourrisson bien entouré, ainsi que 2 paires de grandes sacoches pour mes grands cyclistes ! De quoi me permettre, pour la première fois depuis bien longtemps, de partir avec, à l’avant, de petites sacoches. D’habitude mon chargement ce sont 4 grandes sacoches…

De la gare de Mulhouse, nous avons repris l’eurovélo 6 en direction de l’est, 12 ans  presque jour pour jour après notre passage au même endroit à 4, en route pour… la Mer Noire, que nous avions atteinte 3 mois et demi plus tard.

Troisième passage et deuxième bivouac sur ce beau site en bordure de forêt, dont l’aire de jeux sait ravir petits et grands. Montage des tentes, installation des dortoirs, popote, mise en place des vélos pour la nuit… chacun a fait sa part, à la fin tout était prêt, repas et couchage.

Nous sommes très contents d’être en voyage, même pour si peu de temps 😊

19km

Dépoussiérage

Oh la la, si longtemps que rien n’a bougé ici ! Il y en a eu pourtant des voyages… mais des soucis techniques notamment nous ont dissuadé d’alimenter ce blog.

Sundgau alsacien, Suisse et Bade-Wurtemberg, puis Belfort-Voiron en 2022,

Haute-Saône, Lorraine, Sarre et Alsace en 2023,

Belfort-Copenhague en traversant toute l’Allemagne en 2024…

Si l’interface pour ce blog fonctionne de nouveau, peut-être y aura-t-il de nouveau de la lecture 🙂

Rétrospective 2024