Belfort !

30 km parcourus

Notre dernière nuit de bivouac restera mémorable ! Le vent a soufflé une bonne partie de la nuit, avec des rafales brutales et violentes, du jamais vu pour nous sous la tente. Tentes qui vibrent,  se déforment sous les accélérations anémométriques. Toiles des double toits qui bruissent et claquent. Les enfants endormis avant la tempête ne se sont pas réveillés à l’exception de Justine. Par contre nous, les parents, n’avons pas pu beaucoup dormir …

Au lever …

Bon, plus de rafales ce matin, mais toujours un vent soutenu qui nous freine dans notre progression. Dans ces conditions, nous décidons de quitter le canal du Rhône au Rhin, véritable couloir à vent, plus tôt que d’habitude. L’itinéraire que nous empruntons pour rejoindre Belfort en est un peu plus court, mais aussi plus vallonné.

Enfin à 12h30 nous donnons le dernier coup de pédale. Nos voisines Evelyne, Martine et Aurélie sont bientôt là pour nous souhaiter la bienvenue, avec plein d’attentions (pain frais, soupe et compote crumble pour le soir).

Nous déchargeons nos montures, puis décidons de ranger de suite nos sacoches avant de déjeuner.

Puis commencent à arriver les amis venus fêter avec nous notre retour, notre salon ne désemplit pas jusqu’au dîner, dans une ambiance conviviale.

A 21h30, les enfants sont au lit, nous allons essayer de conserver notre rythme de vie basé sur le soleil.

Et demain pour moi reprise du travail après 15 mois de congé parental … En attendant, je vais m’endormir cette nuit en pensant à cette épopée de 758 km en famille !

Et pour que ça roule… à vélo nous vous invitons à écouter la chronique du 4 octobre de Jean-Jacques sur Europe1 :https://www.europe1.fr/emissions/a-velo

Gommersdorf

27km je crois

Quelques gouttes de pluie ont crépité sur la tente à l’instant où, ce soir, une amie m’annonçait le vent. Il ne s’est fait attendre longtemps… Dans le champ de maïs bien sec près duquel nous bivouaquons ce soir le long du canal, le vent produit un bruit qui rappelle la mer. La tente est bien accrochée… enfin j’espère ;^)

Aujourd’hui, avec quelques jours d’avance, Justine a soufflé 7 bougies ! Quelle chance d’être chez sa marraine si près de son anniversaire ! Elle était enchantée.

Bon, ça souffle pas mal, je vais faire un tour de tente.

Je ne suis pas sortie pour rien : outre les ajustements – 2 sardines ajoutées, l’agencement des sacoches modifié dans l’abside pour vaguement réduire le passage d’air sous la toile – j’ai ramassé mon chapeau à quelques mètres de la tente, le faisceau de la lampe est passé dessus. J’avais dû l’abandonner négligemment sur mon vélo en le déchargeant. Je me demande s’il se serait envolé plus loin…

Ce n’a pas été facile de faire sortir nos enfants du trampoline pour les mettre en selle,ni de convaincre Marjorie de se couvrir suffisamment, mais enfin à 16h15 nous quittions Mulhouse sous le soleil, après la très forte pluie de 6h à 13 ou 14h…

J’étais bien revigorée : j’ai pu faire un peu de musique ici. Avec Emmanuel assurant la partie basse au violoncelle j’ai joué la marche militaire de Schumann, puis toujours sur une basse au violoncelle nous avons chanté à 2 voix Lucie et moi. Ah, ce que ça me manquait !!! La flûte, c’est un cadeau d’Urban, au fait…

Sébastien nous a trouvé au gps un litinéraire différent pour quitter Mulhouse. Et, surprise ! De nouveaux panneaux de signalisation ont été mis en place entre notre passage le 8 septembre et aujourd’hui 3 octobre ! « Parcours des 3 pays » je crois. Flambants neufs.

Le long du canal on a vu des cygnes, des hérons, moi des martins-pêcheurs ce qui me ravit toujours, et enfin, des ragondins, pour la plus grande joie des enfants et tout particulièrement de Marjorie, qui en avait été tellement émerveillée à l’aller près de Kembs ! Pas très sauvages…

Demain il nous reste 34 kilomètres à parcourir. On compte déjeuner du côté de chez nous, peut-être en bonne compagnie ! Et espérons que le vent sera soit moins fort, soit moins de face que cet après-midi où il a quand même bien réduit la distance parcourue.

En tout cas, pour l’heure, ça souffle bien !

Mulhouse

Eh oui, c’est le retour sur le sol national !

Nous profitons des derniers kilomètres en Allemagne pour nous arrêter dans un supermarché pour faire le plein de victuailles locales et introuvables en France.

Puis nouvel arrêt pour acheter du Federweißer wein, jus de raisin en début de fermentation qu’on appelle plutôt « bourru » en France. Par contre, pas de charcuterie: la Metzgerei de Neuenburg, dernière ville avant la frontière, est fermée…

L’Allemagne ne veut pas qu’on la quitte : la piste cyclable est fermée car il y a de gros travaux avant le pont sur le Rhin, et la déviation fléchée ne nous emmène pas du tout vers la France ! Ce qui est surprenant en Allemagne.  Après avoir pas mal tourné, c’est en passant par un gros échangeur routier que nous parvenons à franchir le Rhin.

Pause déjeuner avant de traverser la forêt de la Hardt. Nous découvrons un nouvel accès à Mulhouse par le nord, en longeant l’Ill (affluent du Rhin qui passe aussi à Strasbourg). Itinéraire très agréable qui nous fait arriver chez les Ptits Poums à 16h59 précises et 50 km parcourus sous un ciel gris. Mais nous n’avons presque pas eu de pluie, ouf !

Et ce soir, Marjorie a soufflé ses bougies d’anniversaire au chaud !

Vers Staufen

44km

Réveil naturel pour toute la famille entre 7h et 7h50, on plie on range on refait les sacoches, et quand Sébastien part avec Marjorie chercher Brötchen et Bretzel à la boulangerie, presque toutes les sacoches sont déjà refermées et remises en place sur les vélos. Nous profitons donc sereinement ensuite de ce petit-déjeuner aux confitures maison, miel du frère de Kuno, et fin du pot de Nucati (nutella pas international) que les enfants s’arrachent un peu… Ce matin Dorothee ajoute sur la table une préparation maison de flocons d’avoine, fruits frais (pomme râpée), quelques tranches d’ananas en boîte coupées, et crème fraîche crue – le haut de la bouteille, ça doit rappeler des souvenirs à Clamed, ça !!!

Nous demarrons peu avant 10h, sortant en même temps que Dorothee qui accompagne une de ses filles – celle qui veut devenir sage-femme pour accompagner les naissances à la maison…

Nous laissons tomber le Hexental, « la vallée des sorcières », une très jolie vallée, nous a dit Dorothee ; mais qui ajouterait un peu trop de kilomètres et de dénivelé à ces deux journées déjà conséquentes. Car demain soir, nous sommes attendus à Mulhouse !! Alors direction Staufen, Dorothee nous a dit que ce serait plus joli que Bad Krozingen.

Pause déjeuner dans une très jolie aire de jeux à Mengen, à notre arrivée une dame ramasse des noix. Le rangement de nos affaires est rapide, alors que nous terminons le vent se lève et, sur les toutes dernières bouchées, il se met à pleuvoir !

Finalement les gouttes ne sont nombreuses. Mais le vent a efficacement secoué le noyer !!!

Pour la première fois de ce voyage nous roulons sous la pluie : jusque là il a plu la nuit, ou quand nous étions chez Urban. Heureusement ce ne sont pas des trombes d’eau, loin de là.

A notre arrivée à Staufen une pause s’impose à l’aire de jeux… Elle est encore surprenante, malgré le nombre et la diversité de celles que nous avons vues ! Et elle comporte 2 trampolines, chose encore jamais vue dans une aire de jeux !!

Toilettes à la gare, au pied des ruines du château des seigneurs de Staufen, le parking couvert à vélos est orné d’un grand bi géant !

Nous arrivons à la vieille ville sous une pluie qui s’est intensifiée, et Sébastien engage le tandem sous les arcades de l’office de tourisme, où nous abritons les vélos pour visiter d’abord le petit musée municipal.

Le temps s’améliore et nous faisons un petit tour de la ville à pied, les enfants jouent à sauter par-dessus les petites rigoles qui encadrent la chaussée pietonne pavée, Marjorie y arrive bien, elle est très heureuse ! Et nous trouvons une merveilleuse petite boutique de jeux et jouets d’occasion où Sébastien et moi nous eclipsons quelques minutes… elle tombe à pic en ce 1er octobre !

Au moment de faire le plein d’eau aux toilettes publiques fréquentées auparavant, nous les trouvons fermées. Du coup nous demandons à remplir nos bouteilles et gourdes à un couple que, sans s’en rendre compte, Sébastien arrêté pour regarder la route empêchait de rentrer chez eux, le tandem barrant l’entrée à voiture dont le conducteur, très patient, ne disait rien ! L’eau est revenue accompagnée de petites douceurs ;^)

Pour quitter Staufen, nous avons

  • Pris une piste cyclable toute neuve le long d’une route neuve encore fermée
  • Pris une route neuve encore fermée, le long de laquelle la piste cyclable n’était pas terminée
  • Modifié l’itinéraire parce que la route (cyclable) indiquée par le gps n’existait pas encore :^D

Bivouac à la tombée de la nuit le long d’une petite route, soupe aux pâtes vite faite savouree dans l’abside bien éclairée.

Et cette nuit, pour la 2e fois du voyage, et à sa demande, je (Hélène) dors dans la petite tente avec Marjorie !