Mulhouse

Eh oui, c’est le retour sur le sol national !

Nous profitons des derniers kilomètres en Allemagne pour nous arrêter dans un supermarché pour faire le plein de victuailles locales et introuvables en France.

Puis nouvel arrêt pour acheter du Federweißer wein, jus de raisin en début de fermentation qu’on appelle plutôt « bourru » en France. Par contre, pas de charcuterie: la Metzgerei de Neuenburg, dernière ville avant la frontière, est fermée…

L’Allemagne ne veut pas qu’on la quitte : la piste cyclable est fermée car il y a de gros travaux avant le pont sur le Rhin, et la déviation fléchée ne nous emmène pas du tout vers la France ! Ce qui est surprenant en Allemagne.  Après avoir pas mal tourné, c’est en passant par un gros échangeur routier que nous parvenons à franchir le Rhin.

Pause déjeuner avant de traverser la forêt de la Hardt. Nous découvrons un nouvel accès à Mulhouse par le nord, en longeant l’Ill (affluent du Rhin qui passe aussi à Strasbourg). Itinéraire très agréable qui nous fait arriver chez les Ptits Poums à 16h59 précises et 50 km parcourus sous un ciel gris. Mais nous n’avons presque pas eu de pluie, ouf !

Et ce soir, Marjorie a soufflé ses bougies d’anniversaire au chaud !

Köndringen

58km !

Aujourd’hui j’ai enregistré une chose, c’est que Fribourg en Brisgau se trouve au pied de la Forêt Noire.

7°C au lever, c’est 6 de plus qu’à Oberbaldingen ;^) c’est un peu frais pour les doigts qui plient la tente, mais supportable tout de même. Nous demarrons vers 9h30, et ça monte pour aller au Titisee, avec encore plein de sites industriels et de bureaux, surprenants à cette altitude, et visiblement une bonne industrie du tourisme aussi. Nous ne nous attardons pas : une grosse descente nous attend ensuite pour aller à Fribourg, et globalement une grosse étape : Dorothee, rencontrée au Bodensee, nous accueille ce soir chez elle, au nord de Fribourg !

Ça monte encore après le Titisee, je ne sais pas si l’enthousiasme peut soulever des montagnes, mais je vous assure que les montagnes ne soulèvent pas tellement l’enthousiasme dans les rangs des Puces !! (Autrement dit : ça râle un peu… je suis fatigué(e)… j’ai faim… j’ai froid… c’est quand que…)

(Oui, quand on enfile un coupe-vent par-dessus une polaire pour avoir chaud,… on le ferme, non ? Et la cagoule, voilà qu’elle tient plus chaud sur la tête que dans la poche ! Bref, on n’arrête pas le progrès…)

Nous passons par des forêts magnifiques… Il y a des champignons de toutes sortes et toutes couleurs partout !

On passe déjà à proximité de la B31, mais ici, elle monte encore ; on continue sur nos petites routes goudronnées et routes forestières, dans des paysages vallonnés et brumeux.

Et puis, nous y voilà : on se lance sur la route nationale, juste au-dessus de ses lacets. Alors là, on ne pouvait pas prendre de photos, pour ceux qui connaissent vous pouvez imaginer la montée de Serrières, mais en descente bien sûr, et trois fois plus longue. Vous pourrez chercher Höllental et Hirschsprung pour vous faire une idée. Des tronçons à 2+1 voies, à 2+2 voies, mais aussi des passages encaissés. Magnifique, bruyant (camions, chaussée mouillée), humide (une pause essuyage de lunettes au premier refuge !), et long !

Au bout d’un moment, ponctué d’arrêts à chaque refuge, une piste cyclable sur la droite nous sépare du flux automobile, c’est agréable.

Fribourg est une grande ville déjà, et le franchissement de ses abords prend un moment. Mais la signalisation est excellente, nous empruntons par moments de petites voies cyclables pittoresques au milieu de nulle part, je me rappelle quand nous y étions venus en 2011, lors de notre premier mini voyage à vélo, déjà ces panneaux partout et ces voies cyclables m’avaient bien plu.

On a eu bien froid – surtout Baptiste et Justine – alors arrivés en bas on ca manger dans un lieu chauffé avec toilettes. Nous choisissons un petit kebab, qui ne nous déçoit pas, ils sont très aimables, serviables, patients, et ce que nous mangeons est savoureux, pour un prix très raisonnable. En sortant tout le monde est bien réchauffé. En fait il reste près de 20 kilomètres ! Je croyais que c’était moins loin…. Clémence accuse un peu le coup ; mais la route continue à descendre globalement, nous avons donc un bon rythme et arrivons vers 17h chez Dorothee et Kuno.

Il y a un immense trampoline ! Où se glissent très vite ces enfants qui affirmaient ne plus avoir d’énergie !! Il y a un grand abri où mettre nos vélos, une pièce avec de nombreux couchages (et d’innombrables jeux et jouets !) où nous pourrons dormir et où, dès à présent, les enfants peuvent jouer…

Et finalement, nous resterons 2 nuits.

Oberbaldingen

34km…

Un réveil matinal, autour de 7h pour toute la famille, et nous voilà à 8h30 prêts à partir, Sébastien, Marjorie et moi, pour rejoindre les enfants à l’aire de jeux 300m plus loin – leurs sacoches faites, ils nous y ont précédés, profitant des jeux pendant que nous remplissons les dernières sacoches, plions la tente, chargeons les 2 derniers vélos.

En regardant les Warmshowers pour passer la prochaine nuit à l’abri- fortes pluies annoncées à partir de 18h – Sébastien découvre…  » Comment s’appelait la famille qui nous avait invités puis montés au Col de Witthoh ? » Martin et Sonja sont désormais inscrits sur ce site ! Et leur présentation mentionne le fait qu’ils avaient plusieurs fois hébergé des voyageurs échoués- nous n’étions pas les premiers. Ci-dessous les 3 (trois !!) billets de blog  mentionnant notre rencontre il y a 7 ans et demi…

http://petitssautsdepuces.blog.free.fr/index.php?post/2013/04/02/Ehingen

http://petitssautsdepuces.blog.free.fr/index.php?post/2013/04/03/Demain-Tuttlingen

http://petitssautsdepuces.blog.free.fr/index.php?post/2013/04/04/Fridingen

Notre itinéraire, de Ludwigshafen à Oberbaldingen, passe de toute façon par leur village, qui est à mi-parcours, alors Sébastien les contacte. En semaine ce n’est pas très pratique, mais se revoir serait sympa… Ils ne sont pas disponibles. A une autre fois !

Nous sommes en route, donc, pour Oberbaldingen. C’est au nord-ouest du Lac de Constance, non loin de Donaueschingen. Sébastien prépare l’itinéraire depuis 2 jours : au menu 55 km, 600m de dénivelé dénivelé positif, avec 1 montée d’un kilomètre au tiers de l’étape puis une montée de 10 km dans le dernier tiers : nous changeons de bassin versant, passant de celui du Rhin -> Mer du Nord à celui du Danube-> Mer Noire. Nous avons aussi noté les gares où prendre le train pour Donaueschingen (depuis Radolfzell, Engen…). Car la pluie est annoncée, en rangs serrés…

Nous quittons cette aire de jeux vers 9h, et les enfants sont à fond, motivation du tonnerre ! Voilà que Sébastien m’annonce, quelques minutes après le départ, qu’ils sont décidés à faire en une seule étape le trajet jusque chez Urban !

Et en effet les kilomètres défilent… Avant de quitter le Bodensee, petit arrêt à une aire de jeux exceptionnelle, à Ludwigshafen, intitulée « Patrimoine mondial, aire de jeux sur pilotis ». Elle n’est pas sur l’eau, mais toute perchée elle est étonnante !

Je n’ai pas encore recontacté Urban depuis notre échange de mails en début de semaine, annonçant notre possible visite ce week-end ; et voilà qu’il m’écrit ce matin, peu après 9h : à 50-55kmde chez lui, nous pourrions arriver dès ce soir avant la pluie. Il propose de venir nous chercher pour abréger l’étape ! Il a donc lu notre blog ;^)

Au moins une chose est sûre : nous serons chez lui ce soir… Mais qui est Urban (prononcer Ourbann), au juste ?

http://petitssautsdepuces.blog.free.fr/index.php?post/2013/07/10/Bucarest

Depuis ce retour de la Mer Noire en juillet 2013, 2 fois Urban est venu nous voir à Belfort : en mai 2014, Justine avait alors 6 mois, puis en novembre 2017, 1 mois après la naissance de Marjorie.  Et depuis tout ce temps, bien sûr, nous étions les bienvenus, « Wann kommt ihr und besucht mich? » « Quand viendrez-vous me voir ? » Mais nous ne partions jamais dans cette direction-là…

Récoltes… de pommes,
… de maïs,
… de pommes de terre

Nous avons bien roulé ce matin ! Pas d’aire de jeux accessible dans le village que nous traversions à 12h pile,  déjeuner promis pour l’aire de jeux du village suivant. Le village suivant, c’est Ehingen ! En passant devant je reconnais le Rathaus,  et en face la maison où nous avions pu nous réchauffer, nous reposer, nous ressourcer. On glisse un petit mot dans la boîte aux lettres, et donc, 3e pause aire de jeux de la journée ;^) Au menu riz aux légumes- poireaux, courgette, oignon – et sauce tomate : une valeur sûre. Ce riz complet du Hofer d’Autriche est plus long à cuire que les 15 minutes annoncées sur l’emballage… Les enfants s’en réjouissent : c’est d’autant plus de temps dans les jeux !

Le temps de quitter l’aire de jeux, de retourner sur la route, de voir, pour Sébastien, que le GPS ne fait pas passer par là, de ne pas voir, du coup, la voiture garée au bord de la route, de piler sans prévenir- et donc de provoquer une collision avec Justine,  remorquée, qui n’a rien pu voir venir… Plus de surprise et d’effroi que  de mal, heureusement. On ramasse ce qui est tombé : une sacoche rouge, une Justine, un vélo.

Le temps d’être prêts à repartir, et mon téléphone sonne : Urban nous donne rendez-vous à 16h à Engen. Il doit être ecrit quelque part que nous ne passerons pas par nos propres moyens de la vallée du Rhin à celle du Danube !!!

Sur le parking du Lidl où il nous a donné rendez-vous, il y a des noisettes. Parfait pour ma tribu decureuils… Urban arrive en minibus tirant megaremorque, avec sa niece de 9 ans, Celina. Il envoie les filles, Clémence et Celina, acheter des glaces pendant le chargement des vélos dans   la remorque. Elles sont ravies ! Et reviennent chercher leurs masques… ici il est obligatoire dès 6 ans. Personne n’a jamais rien dit à Baptiste et Justine qui ne les ont jamais mis…

La voiture est parfaitement équipée,  avec un siege-auto pour Marjorie et des rehausseurs pour Baptiste, Justine et Celina ! Sébastien s’amuse de l’altitude qui, sur son gps, varie bien plus vite qu’à vélo :^D

A notre arrivée à la ferme, les enfants ont juste le temps de découvrir, derrière la maison… une belle piscine ! Et les premières gouttes de pluie arrivent déjà.  Vite, vider la remorque, tout mettre à l’abri ! Pendant que nos enfants se mettent en maillot de bain, Urban emmène Celina chercher ses affaires de baignade… et ses 2 soeurs ! Un bon moment aquatique dans la piscine bien chaude, bien fermée, bien joyeuse.

Pendant ce temps, c’est un gros orage qui fait rage : forte pluie, éclairs, tonnerre, on aurait été dessous… Et la température a chuté ! On aime bien fréquenter la région aux changements de saison ;^) (cf liens vers la série de 3 articles ci-dessus) Enfin ici, l’automne s’annonce bref, déjà l’hiver ?!?

Bon j’exagère un peu… Quand même, 4-7, 4-8 !

Comme nous allons apprecier, demain, le réveil dans la chambre là haut ! Plutôt que de plier la tente dans le matin frisquet et mouillé…

Gailingen

19km

Connaissez vous les Chutes du Rhin, à Schaffhouse ? Un tonnerre fracassant d’eau qui dévale une vingtaine de mètres de hauteur, éclaboussant généreusement au-dessus du bouillonnement furieux.

Nous les avions vues en 2013, et nous en souvenions. Mais nous avons contemplé ce matin un spectacle bien différent, entre la météo et le débit saisonnier (plus élevé en été qu’en hiver). Nous étions tous sous le charme du (bruyant) spectacle.

Et le clou de ce spectacle ? Inattendu, insolite : un dirigeable a surgi dans le ciel ! On n’en voit pas voler tous les jours… Si nous avons tous vu ceux d’Hayao Miyazaki (Kiki la petite sorcière, Le château dans le ciel), aucun de nous 6 n’en avait jamais vu voler en vrai…

Ah, vous voulez aussi des photos des Chutes du Rhin ? Bon…

Au fond, le viaduc du chemin de fer

Il y a une aire de jeux incroyable, Sébastien y accompagne les enfants pendant que je les précède à vélo en haut des Chutes (nous sommes d’abord montés à pied), laver quelques sous-vêtements aux toilettes…

Après la contemplation il faut continuer, et donc remonter, et cette montée on s’en souvenait bien, de 2013 ! Bon, on y arrive… Baptiste aide à droite, à gauche, c’est trop mignon :^)

Bref passage dans la vieille ville, puis déjeuner dans un beau parc avec aire de jeux, noisetier à grosses noisettes blindées, petite fontaine à hauteur d’enfant, toilettes à proximité, belles pelouses pour s’installer…

Une petite pause pour boire pendant que nous traversons une forêt. L’occasion de vous laisser voir en détail notre equipement :

Pas de photo de la baignade express dans le Rhin, dans une eau d’une clarté extraordinaire. Bivouac un peu à l’arrache en bord de petite route : c’est très vallonné, on est pour seulement quelques kilomètres en Allemagne, et le soleil est sur le point de se coucher.

Aujourd’hui comme hier je me suis demandé 10 ou 20 fois dans quel pays j’étais !!! Si vous jetez un oeil sur le dessin de la frontière dans la région, vous comprendrez… J’aimerais bien connaître l’histoire d’un tracé aussi tortueux !!

Encore quelques photos :

Village suisse en face de Gailingen
Pont de bois

Mulhouse !

Départ à 8h15 13h15, avec Guillaume qui nous accompagne pour les premiers kilomètres !

Passage chez à-fond-la-forme pour les baskets de Justine, cet été les pieds de nos enfants grandissent aussi vite que nos courgettes au jardin 😄 . Ah et puis un casque aussi… Baptiste a oublié de le prendre en quittant la maison !

Temps magnifique, jolies routes, et validation du dispositif de traction mis en place par Sébastien : recyclage efficace de la courroie d’un volet roulant.

Pause déjeuner autour de 16h à Montreux-Vieux, avec Guillaume ; la dernière fois que nous étions à ce même endroit, c’était avec Thomas !!

On va passer par Mulhouse, faut quand même le dire aux Ptits Poums… Très occupés en ces temps de rentrée, et pourtant…

Baptiste après 30 km a relayé Justine sur le vélo blanc. Et ça a été parti pour un joli sprint de 20 km !! Grâce à quoi nous voici à Mulhouse chez la marraine de Justine, dodo tôt dehors (tente dans le jardin pour 3, belle étoile pour 3 autres), retrouvailles demain matin avec les enfants d’ici !

Environ 50 km.

Nous avons 4 compteurs, un quatuor farceur…

1 sacoche, 2 sacoches, 3 sacoches…

… 14 sacoches bouclées avant d’aller dormir !

Comme il y avait des « je veux voir la mer » et des envies d’Allemagne, direction le Bodensee, ou Lac de Constance. Pour les plus jeunes le découvrir, pour les aînés le revoir 7 ans et demi après notre passage hivernal en 2013

Au plaisir !

Spéciale dédicace à Djoupette, et aux parrain marraine des enfants qui soufflent leurs bougies ce(s) jour(s)

H.