Köndringen

58km !

Aujourd’hui j’ai enregistré une chose, c’est que Fribourg en Brisgau se trouve au pied de la Forêt Noire.

7°C au lever, c’est 6 de plus qu’à Oberbaldingen ;^) c’est un peu frais pour les doigts qui plient la tente, mais supportable tout de même. Nous demarrons vers 9h30, et ça monte pour aller au Titisee, avec encore plein de sites industriels et de bureaux, surprenants à cette altitude, et visiblement une bonne industrie du tourisme aussi. Nous ne nous attardons pas : une grosse descente nous attend ensuite pour aller à Fribourg, et globalement une grosse étape : Dorothee, rencontrée au Bodensee, nous accueille ce soir chez elle, au nord de Fribourg !

Ça monte encore après le Titisee, je ne sais pas si l’enthousiasme peut soulever des montagnes, mais je vous assure que les montagnes ne soulèvent pas tellement l’enthousiasme dans les rangs des Puces !! (Autrement dit : ça râle un peu… je suis fatigué(e)… j’ai faim… j’ai froid… c’est quand que…)

(Oui, quand on enfile un coupe-vent par-dessus une polaire pour avoir chaud,… on le ferme, non ? Et la cagoule, voilà qu’elle tient plus chaud sur la tête que dans la poche ! Bref, on n’arrête pas le progrès…)

Nous passons par des forêts magnifiques… Il y a des champignons de toutes sortes et toutes couleurs partout !

On passe déjà à proximité de la B31, mais ici, elle monte encore ; on continue sur nos petites routes goudronnées et routes forestières, dans des paysages vallonnés et brumeux.

Et puis, nous y voilà : on se lance sur la route nationale, juste au-dessus de ses lacets. Alors là, on ne pouvait pas prendre de photos, pour ceux qui connaissent vous pouvez imaginer la montée de Serrières, mais en descente bien sûr, et trois fois plus longue. Vous pourrez chercher Höllental et Hirschsprung pour vous faire une idée. Des tronçons à 2+1 voies, à 2+2 voies, mais aussi des passages encaissés. Magnifique, bruyant (camions, chaussée mouillée), humide (une pause essuyage de lunettes au premier refuge !), et long !

Au bout d’un moment, ponctué d’arrêts à chaque refuge, une piste cyclable sur la droite nous sépare du flux automobile, c’est agréable.

Fribourg est une grande ville déjà, et le franchissement de ses abords prend un moment. Mais la signalisation est excellente, nous empruntons par moments de petites voies cyclables pittoresques au milieu de nulle part, je me rappelle quand nous y étions venus en 2011, lors de notre premier mini voyage à vélo, déjà ces panneaux partout et ces voies cyclables m’avaient bien plu.

On a eu bien froid – surtout Baptiste et Justine – alors arrivés en bas on ca manger dans un lieu chauffé avec toilettes. Nous choisissons un petit kebab, qui ne nous déçoit pas, ils sont très aimables, serviables, patients, et ce que nous mangeons est savoureux, pour un prix très raisonnable. En sortant tout le monde est bien réchauffé. En fait il reste près de 20 kilomètres ! Je croyais que c’était moins loin…. Clémence accuse un peu le coup ; mais la route continue à descendre globalement, nous avons donc un bon rythme et arrivons vers 17h chez Dorothee et Kuno.

Il y a un immense trampoline ! Où se glissent très vite ces enfants qui affirmaient ne plus avoir d’énergie !! Il y a un grand abri où mettre nos vélos, une pièce avec de nombreux couchages (et d’innombrables jeux et jouets !) où nous pourrons dormir et où, dès à présent, les enfants peuvent jouer…

Et finalement, nous resterons 2 nuits.

Neustadt-Titisee

47km

Le brouillard matinal a rapidement cédé la place à un beau soleil ! Nous avons refait toutes les sacoches pendant que les enfants faisaient encore quelques parties de labyrinthe ou de puissance 4 (« 4 gewinnt »), avant de nous attabler vers 9h30 autour d’un petit-déjeuner façon brunch. Urban cette fois-ci n’était avec nous, nous étions tous les 6 à table : il avait du travail aux champs. Il s’est à un moment joint à nous avec une tasse de thé…

Le temps de changer mes patins de freins, ranger les sandales, rassembler les vestes, cagoules, gants chauds que la soeur d’Urban avait prêtés à nos enfants pour l’excursion d’hier en Forêt Noire, de glisser dans nos sacoches des tomates du jardin, des Bratwürste faites par le voisin charcutier avec la viande d’un cochon élevé ici, une miche du pain d’Oma, … on a démarré vers 11h. Sous un soleil splendide, qui tempérait le petit vent de face frisquet. Urban de son tracteur nous a vus arriver et est descendu toper un coup nos mains au passage, sans nous faire arrêter, avant de regagner en courant son véhicule…

Bon, on a des soucis avec le blog, on ne peut plus utiliser l’application qui jusque là nous servait à mettre en ligne les articles, les images, et consulter les commentaires. C’est un gros handicap…

Donaueschingen : ici, à leur confluence ja rivière Breg et la rivière Brigach deviennent : le fleuve Danube. Il n’y a pas de source du Danube, mais il y a le lieu où il naît.

On a fait un sacré voyage, quand même, en 2013 !!

Parcours sinueux suivant Sébastien et le gps, souvent face au vent, ce qui est assez bruyant… (comprendre : ça râle !), après avoir attaqué la montée par une route forestière non revêtue à la pente très régulière, pause repas au Kirnbergsee. Un bon plat chaud de spaghettis d’épeautre à la sauce tomate a bien revigoré tout le monde.

Puis longue montée, là encore très régulière et à la pente correcte. Un petit passage à 1033mètres avant de redescendre !!

Dodo ! A une altitude de 875m.

La source du Danube …

Attention, mise en garde, si vous venez dans cette région d’Allemagne, prenez garde, il s’agit d’un sujet extrêmement sensible !

Où se trouve la source du Danube ? L’empereur Constantin déjà la recherchait …

Si c’est à l’endroit où le Danube prend son nom, c’est à Donaushingen, où nous passerons demain. Mais si nous parlons du lieu où jaillit le premier jet d’eau, à la distance maximale à la source, alors c’est dans la forêt noire qu’il faut chercher, et il faut aller à la source de la Breg. En effet, le Danube est un fleuve qui prend son nom à la confluence de deux rivières, la Breg et la Brigach.

C’est à la source de la Breg qu’Urban nous a emmenés aujourd’hui, à 30 km à l’est de Donaushingen et à plus de 1000 m d’altitude. Le temps est couvert et frais (5°C), mais il ne pleut pas. Les enfants sont bien couverts grâce à la soeur d’Urban qui leur a prêté doudounes, bonnets chauds, combinaisons.

200 mètres après la source, c’est la ligne de partage des eaux avec de Rhin. Nous la dépassons pour faire une petite randonnée. Arrêt jeux dans des blocs de rochers granitiques que les enfants escaladent gaiement. Jusqu’au moment où Justine glisse et chute de 2 mètres. Elle est un peu sonnée et finira la rando sur mon dos.

Le soir Justine n’a pas faim malgré le repas de rois avec notamment pain maison et charcuterie locale qui nous est servi. En fin de repas, Baptiste part lui tenir compagnie: elle se remet à jouer, parler, sourire … ouf !

88 km parcourus … en voiture, donc. Et 6 à pied. Demain ce sera le départ d’Oberbaldingen pour franchir la forêt noire, avec les vélos chargés cette fois. De l’autre côté, nous retrouverons le Rhin et la plaine d’Alsace…

La surprise d’Urban

« Nous partirons à 9h30, pour monter au sommet le plus proche, à 975 mètres d’altitude ! » avait annoncé Urban. Ses 3 nièces seraient de la partie. Dans un sac il avait pris les casques de nos enfants…

Qu’y a-t-il donc ici ?
Désolée pour le torticolis…

Oberbaldingen

34km…

Un réveil matinal, autour de 7h pour toute la famille, et nous voilà à 8h30 prêts à partir, Sébastien, Marjorie et moi, pour rejoindre les enfants à l’aire de jeux 300m plus loin – leurs sacoches faites, ils nous y ont précédés, profitant des jeux pendant que nous remplissons les dernières sacoches, plions la tente, chargeons les 2 derniers vélos.

En regardant les Warmshowers pour passer la prochaine nuit à l’abri- fortes pluies annoncées à partir de 18h – Sébastien découvre…  » Comment s’appelait la famille qui nous avait invités puis montés au Col de Witthoh ? » Martin et Sonja sont désormais inscrits sur ce site ! Et leur présentation mentionne le fait qu’ils avaient plusieurs fois hébergé des voyageurs échoués- nous n’étions pas les premiers. Ci-dessous les 3 (trois !!) billets de blog  mentionnant notre rencontre il y a 7 ans et demi…

http://petitssautsdepuces.blog.free.fr/index.php?post/2013/04/02/Ehingen

http://petitssautsdepuces.blog.free.fr/index.php?post/2013/04/03/Demain-Tuttlingen

http://petitssautsdepuces.blog.free.fr/index.php?post/2013/04/04/Fridingen

Notre itinéraire, de Ludwigshafen à Oberbaldingen, passe de toute façon par leur village, qui est à mi-parcours, alors Sébastien les contacte. En semaine ce n’est pas très pratique, mais se revoir serait sympa… Ils ne sont pas disponibles. A une autre fois !

Nous sommes en route, donc, pour Oberbaldingen. C’est au nord-ouest du Lac de Constance, non loin de Donaueschingen. Sébastien prépare l’itinéraire depuis 2 jours : au menu 55 km, 600m de dénivelé dénivelé positif, avec 1 montée d’un kilomètre au tiers de l’étape puis une montée de 10 km dans le dernier tiers : nous changeons de bassin versant, passant de celui du Rhin -> Mer du Nord à celui du Danube-> Mer Noire. Nous avons aussi noté les gares où prendre le train pour Donaueschingen (depuis Radolfzell, Engen…). Car la pluie est annoncée, en rangs serrés…

Nous quittons cette aire de jeux vers 9h, et les enfants sont à fond, motivation du tonnerre ! Voilà que Sébastien m’annonce, quelques minutes après le départ, qu’ils sont décidés à faire en une seule étape le trajet jusque chez Urban !

Et en effet les kilomètres défilent… Avant de quitter le Bodensee, petit arrêt à une aire de jeux exceptionnelle, à Ludwigshafen, intitulée « Patrimoine mondial, aire de jeux sur pilotis ». Elle n’est pas sur l’eau, mais toute perchée elle est étonnante !

Je n’ai pas encore recontacté Urban depuis notre échange de mails en début de semaine, annonçant notre possible visite ce week-end ; et voilà qu’il m’écrit ce matin, peu après 9h : à 50-55kmde chez lui, nous pourrions arriver dès ce soir avant la pluie. Il propose de venir nous chercher pour abréger l’étape ! Il a donc lu notre blog ;^)

Au moins une chose est sûre : nous serons chez lui ce soir… Mais qui est Urban (prononcer Ourbann), au juste ?

http://petitssautsdepuces.blog.free.fr/index.php?post/2013/07/10/Bucarest

Depuis ce retour de la Mer Noire en juillet 2013, 2 fois Urban est venu nous voir à Belfort : en mai 2014, Justine avait alors 6 mois, puis en novembre 2017, 1 mois après la naissance de Marjorie.  Et depuis tout ce temps, bien sûr, nous étions les bienvenus, « Wann kommt ihr und besucht mich? » « Quand viendrez-vous me voir ? » Mais nous ne partions jamais dans cette direction-là…

Récoltes… de pommes,
… de maïs,
… de pommes de terre

Nous avons bien roulé ce matin ! Pas d’aire de jeux accessible dans le village que nous traversions à 12h pile,  déjeuner promis pour l’aire de jeux du village suivant. Le village suivant, c’est Ehingen ! En passant devant je reconnais le Rathaus,  et en face la maison où nous avions pu nous réchauffer, nous reposer, nous ressourcer. On glisse un petit mot dans la boîte aux lettres, et donc, 3e pause aire de jeux de la journée ;^) Au menu riz aux légumes- poireaux, courgette, oignon – et sauce tomate : une valeur sûre. Ce riz complet du Hofer d’Autriche est plus long à cuire que les 15 minutes annoncées sur l’emballage… Les enfants s’en réjouissent : c’est d’autant plus de temps dans les jeux !

Le temps de quitter l’aire de jeux, de retourner sur la route, de voir, pour Sébastien, que le GPS ne fait pas passer par là, de ne pas voir, du coup, la voiture garée au bord de la route, de piler sans prévenir- et donc de provoquer une collision avec Justine,  remorquée, qui n’a rien pu voir venir… Plus de surprise et d’effroi que  de mal, heureusement. On ramasse ce qui est tombé : une sacoche rouge, une Justine, un vélo.

Le temps d’être prêts à repartir, et mon téléphone sonne : Urban nous donne rendez-vous à 16h à Engen. Il doit être ecrit quelque part que nous ne passerons pas par nos propres moyens de la vallée du Rhin à celle du Danube !!!

Sur le parking du Lidl où il nous a donné rendez-vous, il y a des noisettes. Parfait pour ma tribu decureuils… Urban arrive en minibus tirant megaremorque, avec sa niece de 9 ans, Celina. Il envoie les filles, Clémence et Celina, acheter des glaces pendant le chargement des vélos dans   la remorque. Elles sont ravies ! Et reviennent chercher leurs masques… ici il est obligatoire dès 6 ans. Personne n’a jamais rien dit à Baptiste et Justine qui ne les ont jamais mis…

La voiture est parfaitement équipée,  avec un siege-auto pour Marjorie et des rehausseurs pour Baptiste, Justine et Celina ! Sébastien s’amuse de l’altitude qui, sur son gps, varie bien plus vite qu’à vélo :^D

A notre arrivée à la ferme, les enfants ont juste le temps de découvrir, derrière la maison… une belle piscine ! Et les premières gouttes de pluie arrivent déjà.  Vite, vider la remorque, tout mettre à l’abri ! Pendant que nos enfants se mettent en maillot de bain, Urban emmène Celina chercher ses affaires de baignade… et ses 2 soeurs ! Un bon moment aquatique dans la piscine bien chaude, bien fermée, bien joyeuse.

Pendant ce temps, c’est un gros orage qui fait rage : forte pluie, éclairs, tonnerre, on aurait été dessous… Et la température a chuté ! On aime bien fréquenter la région aux changements de saison ;^) (cf liens vers la série de 3 articles ci-dessus) Enfin ici, l’automne s’annonce bref, déjà l’hiver ?!?

Bon j’exagère un peu… Quand même, 4-7, 4-8 !

Comme nous allons apprecier, demain, le réveil dans la chambre là haut ! Plutôt que de plier la tente dans le matin frisquet et mouillé…

Sipplingen

37km

J’ouvre les yeux et écoute : la pluie s’est arrêtée en fin de nuit, nous allons pouvoir lever le bivouac au sec !

Pour en sortir et rejoindre la piste cyclable, nous passons par un autre endroit qu’hier soir, situé à l’autre extrémité dela bande de terrain et qui nous évite de passer dans les herbes hautes et orties. Nous franchissons une barrière grillagée que j’arrive à ouvrir: si nous étions arrivés par la hier soir, nous n’aurions jamais osé la franchir !

Dispositif de remorquage maison à base d’un enrouleur de volet. Nouveauté 2020, Justine apprécie bien quand elle fatigue !

Nous arrivons à Meersburg, dont Juergen et Daniel nous ont recommandé la visite. C’est un bourg à la fois très pittoresque et touristique situé sur les flancs escarpés d’une colline se jetant dans le Bodensee: ce n’est pas à vélo chargé que nous visiterons ! Nous les laissons en bord de lac.

Meersburg

Belles rues, 2 châteaux magnifiques dont le plus ancien aurait été fondé par le (bon) roi Dagobert en 700.

Nous slalomons entre les abris car le temps est aux averses. Nous avons juste eu le temps de terminer nos glaces achetées sur le vieux port avant la première ondée.

Dans cette cité moyenâgeuse, Baptiste et Justine tombent en extase devant des dagues et épées en bois avec leurs fourreaux. Les épées sont trop longues être transportées. Après négociations avec leurs parents (surtout leur père), ils repartez avec une dagues chacun – souvenir de voyage !

Passage par la terrasse d’un des châteaux qui offre une magnifique vue sur le lac, avant de retourner à nos vélos.

Vue d’en haut

Un peu plus loin, nous nous arrêtons à une aire de jeux pour déjeuner. Le temps est redevenu sec, mais le vent frais venu du large n’incite pas à la baignade, sauf Marjorie qui adore toujours autant jouer dans l’eau !

Nous dégustons nos deux poissons fumés que nous n’avons pu manger hier soir (bivouac trop tardif), avec du pain, du beurre et des légumes crus. Un régal !

Nouvel arrêt visite à Überlingen, dont nous repartons à la recherche d’un emplacement pour la nuit. Pas facile, nous sommes coincés entre montagne et lac… à Sipplingen nous décidons déjà de manger car le soleil se couche. Baignade pour moi et Hélène, qui avons bien besoin de nous laver après avoir transpiré (cela n’a pas été possible hier soir, et on dort beaucoup plus mal quand on est moites de sueur). Nous sommes rejoints par Marjorie. Les autres enfants préférant un bain de pieds.

La nuit venue, l’éclairage public s’allume et je constate que les points de bivouac que j’avais repérés sont en pleine lumière… nous tournons un moment pour décider de planter la tente dans un endroit un peu moins exposé que les autres. Du coup, nous ne montons que la grande tente, je dormirai dans l’abside.

Immenstaad am Bodensee

Réveil un peu difficile ce matin, vu le coucher tardif. Les enfants filent à l’aire de jeux dès leurs duvets rangés, pendant qu’Hélène et moi finissons de plier la tente.

Nous quittons l’Autriche pour la Bavière.

Sur nos vélos, nous visitons Lindau, dont le vieux centre très touristique se trouve sur une île, reliée au continent par un pont et une digue. Nous faisons l’objet de pas mal de commentaires admiratifs des personnes déambulant le long du vieux port !

Nous repartons jusqu’à une aire de jeux que nous avait signalée Daniel hier soir: il y a de nouveau le même jeu de tapis sauteur ! L’occasion pour moi de faire sauter les enfants … et je comprends que Daniel hier soir aie été en sueur !

Parfois, les 2 petites aiment se partager la place avant du tandem. Ça met de l’ambiance quand je pédale !

Dans l’après-midi, nous privilégions un itinéraire un peu plus éloigné du lac, qui nous fait passer dans les nombreux vergers – surtout des pommiers – qui s’étendent autour du Bodensee.

Nous nous arrêtons acheter des fruits et légumes chez un producteur, puis du poisson fumé dans une petite échoppe. L’employé en profite pour montrer aux enfants le beau brochet pêche le jour même.

En fin d’après-midi, nous arrivons dans la région de Bade-Wurtemberg. Passage par Friedrichshafen, ville entièrement détruite lors de la 2ème guerre mondiale car industrielle. C’est ici que le Baron Zeppelin a conçu ses dirigeables, il y a d’ailleurs un musée qui est consacré à cette invention.

Il y a même une aire de jeux Zeppelin !

La sortie de ville est moins plaisante, passant par une longue zone industrielle. Puis l’itinéraire longe en bande cyclable une large route 2×2 voies. Nous en profitons pour avaler des km dans une ambiance maussade…

Dans ce contexte, difficile de trouver un bivouac. Nous finissons par prendre un chemin de traverse qui nous amène après la traversée chaotique d’un verger à une zone finalement agréable.

Mais la nuit est déjà en train de tomber, et avec elle arrive l’orage qui marque le début d’une période meteo beaucoup plus instable… bon, on a eu 2 semaines de grand beau, on ne se plaint pas !!! Sous la menace de la pluie, on se partage quelques fruits et on décide d’aller dormir directement. Le poisson fumé du Bodensee, ce sera pour demain ! Les gouttes martèlent la toile des tentes, pourvu que ça se soit calmé au réveil !

43 km parcourus

Entre Bregenz et Lindau

36km

Une nuit en Autriche… à 500m près ! A Lochau, après le Spielplatz du port, juste pas trop loin pour ce bivouac tardif. C’est que nous nous couchons tard… l’aire de jeux comporte un dispositif jamais vu nulle part : une sorte de grand tapis souple.

Conversation avec Katia tout d’abord, dont la fille est instruite en famille ! Katia, allemande, a quitté son pays et est venue s’installer en Autriche pour pratiquer le homeschooling. Ses parents sont venus les rejoindre, son papa était présent à l’aire de jeux en cette fin d’après-midi.

Nous avons commencé à préparer le repas de ce soir, après avoir pris congé de Katia, sa fille, son père. Et pendant que le riz cuisait, les enfants sont venus demander à Sébastien, l’un après l’autre, s’il pouvait les faire sauter, « comme eux, là, regarde ». Comme qui ? Comment ?

Ah, oui… J’ai vu une demoiselle s’envoler au-dessus du tapis noir ! C’était extraordinaire, et fascinant, comme son père en quelques mouvements, l’elançait haut au-dessus du tapis ! Et elle reprenait parfaitement pied. Nos enfants l’un après l’autre se sont joints à elle, et son papa a ainsi fait sauter 1, 2, 3 et même 4 enfants !


Le voyant en nage, je lui aurais bien proposé une bière… mais il se trouve que nous venions de boire celle en stock qui, bien au fond d’une sacoche, était à peu près fraîche.

Mais comme je venais dire aux enfants que le repas était près, j’ai proposé à Daniel et Julia de se joindre à nous…  et ils ont accepté ! Nous nous sommes donc installés tous les 8 sur une sorte de grande table basse de l’aire de jeux, partageant une tambouille particulièrement réussie : riz à l’ail et au laurier, sauce tomate à l’oignon et à l’emietté de burger végétarien… Et pour fêter le passage en Autriche, au Hofer (le « Aldi Süd ») autrichien) j’avais exceptionnellement prévu un petit dessert, avec de mini bouchées de pain d’épices à l’epeautre. Appréciées de tous. Une autre chose qui tombait bien : après notre déjeuner, d’une bonne soupe de potimarron et poireaux aux Knöpfle (petites pâtes), ce sont les enfants qui sont allés faire la vaisselle fans le Bodensee, à la plage où nous avions fait halte dans le Delta du Rhin (nom donné à cette région où le Rhin débouche dans le Lac.) – et il faut bien le dire, la vaisselle était particulièrement propre !

Il arrive toujours un moment où l’on parle profession… Là, c’était pas mal !! Daniel a travaillé sur un équipement pour lequel Sébastien a travaillé aussi ! Dans l’entreprise globalement concurrente, mais pour cet élément, complémentaire : Sébastien avait réalisé l’offre réponse à appel d’offre pour le système de sortie et rentrée du train d’atterrissage, et aurait été chef de projrt s’il n’avait pas changé de travail à ce moment-là ; Daniel a travaillé sur le train lui-même.

Forcément, à ce point de la conversation, c’est moi qui suis allée faire la vaisselle (habituellement c’est vraiment toujours Sébastien qui s’y colle.). Bon ce n’était pas trop dur : dans les spacieux WC publics proches, il y avait l’eau chaude… Alors comme j’avais sorti l’éponge et le produit vaisselle, pour la 1e fois du voyage, c’était une vaisselle confortable ;^)

Le vent s’est levé, faisant tomber je ne sais quoi des arbres ! Allez, dodo…(Suite par Sébastien au petit matin)Cette journée nous a donc vu quitter – a priori définitivement pour ce voyage) la Suisse pour entrer dans ce petit bout d’Autriche qui touche le Bodensee.

C’est le Rhin, venant des Alpes suisses, qui fait frontière. Et plus exactement le vieux Rhin, qui marque le sud du delta. Eh oui, le Rhin, très frustré de plus avoir de Delta aux Pays Bas où il a été canalisé,  se rattrape ici !


Pause le midi sur une belle plage de la réserve naturelle. Nous nous baignons pendant que la soupe maison (aujourd’hui ail, poireaux, potimarron acheté à un étal self service comme il y en a beaucoup le long du lac, et pâtes fraîches allemandes) cuit.C’est la nouveauté du voyage, nous cuisinons régulièrement des soupes légumes céréales, qui nous hydratent bien et permettent de varier beaucoup plus le menu !L’après-midi nous passons à Bregenz, courses puis nous stoppons à cette aire de jeux si propice en rencontres …Allez, je mets en ligne à temps pour que Dorothée et les enfants puissent nous lire au petit déjeuner !

Rorschach

Ce matin commence par un copieux petit déjeuner servi par nos hôtes, toujours aussi attentionnés.

Le temps de faire nos sacoches, de faire un tour de ce quartier en altitude de 47 logements, et nous reprenons le gigantesque ascenseur, direction le plancher des vaches … même si elles sont rares à Konstanz.

Hier, suite à la découverte d’une superbe aire de jeux, nous avions juste pris le temps de visiter le Münster … non je ne parle pas dune spécialité fromagère, mais de la cathédrale. Nous parcourons donc ce matin le petites et grandes rues, toutes pavées, après s’être concocté un parcours en regardant un plan en relief du vieux Konstanz.

Un nouvel arrêt à la super aire de jeux d’hier, et nous voilà partis le long du Bodensee: nous avons décidé hier d’en faire le tour. Nous allons faire des étapes un peu plus longues que ces derniers jours, mais nous avons encore envie de profiter du lac !

Nous longeons donc la rive Sud. Mais contrairement à l’Allemagne où la rive est souvent accessible, ici c’est la Suisse, où c’est la propriété privée qui fait la loi. Du coup, l’itinéraire passe par des rues sans qu’on puisse presque apercevoir le lac.

Heureusement, le seul accès à la rive survient au moment où nous pensons faire la pause déjeuner. Baignade (peut peut-être une des dernières car le temps des prochains jours n’est pas très avenant), et dégustation du salami acheté hier.

Nous repartons, Baptiste et Justine qui étaient en conflit la plupart des jours pour être à l’avant du tandem ont trouvé un arrangement, ils échangent tous les 10 km. Ouf, pourvu que ça dure !

Nous arrivons à Rorschach, où nous sommes accueillis par Eliane: le bivouac n’étant pas toléré en Suisse, nous avons de nouveau fait appel à notre réseau Warmshowers !

À 200 mètres du but, Marjorie se met à pleurer en hurlant : elle vient de se faire piquer par une guêpe au menton ! J’aspire le venin, Hélène met de l’huile essentielle, et Eliane à notre arrivée nous donne une poche de glacée et de la crème: l’épisode n’est bientôt plus qu’un mauvais souvenir.

Nous avions imaginé planter la tente dans le jardin, mais Eliane nous propose de dormir dans sa grande maison: il pourrait pleuvoir cette nuit …

42 km parcourus

Konstanz- Constance

15km

Ce soir, pour la 1ere fois cette année, nous sommes chez des Warmshowers. Et quels Warmshowers ! Jürgen et Ursula voyagent à vélo depuis très longtemps, ils ont aussi fait le pèlerinage de chez eux (Nuremberg à l’époque) à Saint-Jacques de Compostelle ; et ils aiment recevoir une fois par an la famille élargie. Aussi ont-ils conçus une partie de leur appartement pour loger pas mal de monde.

Ainsi ce soir, comme à la maison, je partage un grand lit avec Sébastien et Marjorie. Au-dessus de nous Justine était enchantée de dormir dans un lit en hauteur. Et de l’autre coté des tables de nuit, Clémence renifle en dessous de Baptiste. Dans la chambre à côté, c’est Mike qui se repose : voyageur vélo allemand dont la batterie de vélo chargeait sur la terrasse avant le dîner.

Oui, pauvre Clémence, elle est enrhumée, et là où Justine il y a quelques jours s’est mouchée 20-25 fois dans la journée, Clémence aujourd’hui en était plutôt à 20-25 fois par heure…

Elle n’est pas punie ! Elle ne boude pas ! Elle profite en inhalation de l’infusion qu’on lui a préparée avant de lever le camp !

Heureusement nous avons pu laver tous nos mouchoirs, ainsi que le reste, après une bonne douche chaude !

A propos de chaleur, elle n’était pas des plus présentes ce matin, à vrai dire nous grelottions au moment de quitter le bivouac ! 15°C, un soupçon de vent, un peu d’humidité, un ciel franchement gris… « On va se réchauffer en roulant ! » a affirmé Sébastien. Au 3e coup de pédale j’avais l’impression que l’air me transperçait de toutes parts… et n’étais pas la seule. Caleçons longs/jambes de pantalons, chaussettes, gants, cagoules, coupe-vent… chacun a ajouté quelque chose pour avoir moins froid !

Le soleil est sorti à l’heure du déjeuner, que nous avons pris au Stadtgarten de Constance, au bord du Bodensee, près de son point de resserrement où, redevenant Rhin, il part pour l’Untersee – ou nous etions précédemment.

Nous y avons dégusté une excellente Leberwurst achetée en arrivant par les hauteurs de Konstanz – là, loin du centre touristique, cette Metzgerei avec longue queue masquée au dehors, ce devait être une bonne adresse locale… Nous n’avons pas été déçus, et on ne nous a pas « mis la pression » quand, derrière les masques et la vitre, nous faisions tout répéter 2 ou 3 fois, tandis que la queue triplait de longueur au dehors !!

Un peu plus loin j’avais aperçu un marché à droite – on y va. Essentiellement des producteurs locaux, légumes, fruits, jus de pomme frais en grands fûts de plastique… Sacoches déjà bien pleine, on se contentera, achetés ça et là, de tomates, quetsches, chou-rave, tête d’ail et pain, ainsi qu’1,5L de jus de pommes et poires pour nos hôtes. Nos sacoches en contiennent déjà pas mal alors nous n’avons pas acheté de pommes… Il en est produit énormément dans la région, les étals sont magnifiques. Comme nous avions regagné nos vélos, un cycliste s’est approché : Werner pilote également un Pino ! Un tandem à assistance électrique, avec lequel il transporte son fils aîné devant, et tracte ses jumeaux de 4 ans en remorque !!!

Cet après-midi, nous sommes tombés, par hasard, alors que nous essayions de longer le lac pour mieux le voir, sur une aire de jeux gigantesque, seulement comparable avec celle de Moulins selon Sébastien ! (Je ne la connais pas) Nous y retournerons peut-être demain matin…

Excellent repas préparé exclusivement par nos hôtes qui aiment cuisiner, avec tarte à l’oignon et son tout jeune vin nouveau, doux et légèrement frizzante, tarte au saumon, pizza diavola, agrémentées de salade verte.

… Il y a ici quelque chose d’absolument extraordinaire que je ne vous ai pas encore dit. Nous sommes entrés par une porte d’immeuble, derrière un supermarché, sommes montés par un ascenseur gigantesque (rendez-vous compte : 6 Fremiot + leurs 4 vélos (et donc 14 sacoches attenantes) + Jürgen en même temps), et arrivé au niveau 3 la porte s’est ouverte…

… littéralement sur la place d’un village !! Des arbres, une aire de jeux, des enfants à vélo, en trottinette… et tout autour les accès aux logements.

Le tout sur le toit du centre commercial !!!!!!!!