Vers Burkheim

25km

Cette nuit nous avons entendu passer quelques voitures sur la route, quelques trains sur la voie ferrée. Nous avons entendu des oiseaux de nuit, un chevreuil. Rien que de très ordinaire ! Mais un bruit de moteur moins commun nous a réveillés à 3 heures du matin. Est-ce que ça se rapproche ? Où est-ce ? Sur le chemin ? Dans le champ ? J’ai mis mes lunettes pour aller voir. Dans l’abside, le temps d’enfiler mes baskets, puis me voilà dehors.

Ce bruit de moteur, c’est un hélicoptère en stationnaire, non loin, peut-être au-dessus de nous. Déjà il s’éloigne, Sébastien venu me rejoindre  le voit arrêter son avancée un peu plus loin, repartir encore, disparaître à l’horizon. Ce genre de visite nocturne, nous ne l’avions jamais eu !

Je profite de ce temps nocturne calme pour m’occuper de répondre aux messages et mails en retard, puis me rendors à mon tour.

Réveil sans vent dans notre petit recoin bien abrité, rangement et pliage efficaces. La pluie éventuelle annoncée ne vient pas, on ne s’en plaint pas ! Ayant rejoint la route, avant de démarrer on prend en photo nos filles équipées à l’identique :

(Hasard amusant des approvisionnements, rien d’intentionnel ! Merci aux Lilileo pour le prêt des sacoches de Justine, de Baptiste et de mon guidon !)

Nous passons sans nous arrêter au village le plus au nord du Kaiserstuhl (et de notre petit voyage, donc), Riegel am Kaiserstuhl, et filons au suivant, Endingen am Kaiserstuhl. De très jolies maisons, de belles fontaines octogonales, souvent anciennes, à tous les coins de rues. Mais d’abord, dans la rue principale pavée, une sensation d’étouffement et d’agression tant il y a de circulation et tant elle est bruyante ! Ça rappelle un peu l’impression vécue à Sancerre… et il y a 13 ans, les voitures étaient moins grosses. Ici nous voyons, ces derniers jours, beaucoup de très gros SUV.

Heureusement, une fois les vélos garés près de la fontaine en bas de la Marktplatz,   c’est dans des ruelles vraiment apaisées que nous faisons notre petit tour à pied, muni du plan proposé par l’office de tourisme. Nous y avons trouvé une très belle carte représentant la Forêt Noire et ses alentours mettant bien enévidence les reliefs, très semblable à l’une des cartes emportées, centrée elle sur la plaine du Rhin, alsacienne et badoise, bordée par les Vosges et la Forêt Noire.

Le soleil chauffe déjà un peu, mais chaque nuage et sa bise glacée font chuter la température. On se décide à aller déjeuner chaud et au chaud, au kebab faute de boulangerie ouverte ! Les enfants sont ravis. Le téléphone aussi recharge sa batterie, du coup 😁

On reprend la route à 13h30, de village en village, Königshaffhausen, puis comme hier nous abandonnons le pur contournement à plat pour s’engager là où les reliefs sont abordables pour nous.

Leiselheim, Jechtingen, petite pause dans un bel espace en contrebas du chemin, où les enfants aimeraient bien bivouaquer mais il n’est que 15h30 ! On fait une partie de Mille Sabords, puis une sieste pour certain 😉 pour profiter quand même de ce lieu très agréable.

À Burkheim nous laissons nos vélos à l’intersection et montons à pied. Dominée par une ruine imposante, cette bourgade a une histoire étonnante, où structure géographique et structure sociale se montrent intimement liées : un ancien bras du Rhin, avant les travaux de détournement de l’ingénieur Tulla, alimentait diverses zones d’eau, vive ou dormante, jusqu’au pied de la commune. En bas (Unterstadt) vivaient, pauvrement et travaillant dur, des pêcheurs (et des moustiques).

La ville moyenne (Mittelstadt) était le lieu du commerce, de l’artisanat (forgeron, charron…) et de l’administration. La ville haute (Oberstadt) s’ouvre sur les vignes, qui depuis des siècles sont cultivées dès après le mur d’enceinte. Y vivaient les exploitants et les ouvriers viticoles. Et l’on voit, dans tous les villages traversés, qu’ici comme en Alsace ou en Bourgogne la vigne et le vin permettent de vivre bien !

Breisach am Rhein (Vieux Brisach) n’est plus qu’à 9 km, et le vent pousse… mais nous faisons demi-tour, le plein d’eau (2 bouteilles offertes, impossible d’obtenir d’eau du robinet) et retournons bivouaquer à cet endroit de rêve !

Baignade du soir pour Sébastien !
Il y a de la lumière et de quoi charger les téléphones !
En dessert on a fait un sort à la confiture de fraise offerte par Sonia hier.

2 réponses sur “Vers Burkheim”

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