Steenwijg

58 km.

Ce matin, petit passage dans les étables de Aart pour aller montrer les veaux à Justine et Marjorie. Il a une dizaine de veaux et genisses qu’il prend en charge de 3 mois à 2 ans. Il y a aussi une vache grosse de 2 mois. Justine est ravie, elle qui s’intéresse beaucoup aux animaux: elle demande toujours (suivant les animaux) à les voir de plus près, les caresser, leur donner à manger, monter sur leur dos …

Puis c’est le départ, et nous choisissons une route directe pour accéder à Zwolle, avec – fait exceptionnel – une route sans piste cyclable.

Et Justine roule sur les vibreurs de bord de route, perd le contrôle et part avec son vélo dans le petit canal en contrebas de la route. Grosse frayeur pour tous, le temps de constater que l’eau n’est pas profonde et que la tête de Justine émerge… Après un séchage, des vêtements secs et une bonne rigolade, elle repart sur son vélo 🙂

Zwolle est une ville typique des Pays-Bas, avec son canal de défense en étoile autour de la vieille ville. Les villes sont bâties ainsi, avec des portes d’accès terrestres (avec pont-levis) et fluviales.

Nous visitons les 3 églises, toutes très différentes : un temple protestant, une basilique catholique, et une église désacralisée qui abrite … une librairie ! Le lieu est assez fantastique à voir.

Nous repartons, avec un vent terrible (30-40 km/h) de face d’abord (dur d’avancer ), puis de côté (guère mieux, la prise au vent de nos vélos est trop handicapante), puis finalement 3/4 arrière… ouf !

Nous faisons une pause baignade & repas tardive vers 16h, avant de repartir pour Steenwijk, où nous attendent nos hôtes Jan Willem et Nancy, qui ont beaucoup voyagé en famille avec leurs 2 filles, y compris quand elles étaient bébé, plus petites encore que Marjorie !

Jan Willem adore le patin à glace, et nous parle de la course mythique sur les canaux du Friesland, 200 km sur les canaux, passant par 11 villes. Elle n’a lieu que quand la couche de glace est d’au moins 15 cm d’épaisseur sur l’ensemble du parcours … ce qui n’arrive que très rarement: 1967, 1985, 1997 sont les 3 dernières éditions. Un tirage au sort annuel sélectionne les 20 000 patineurs qui auront le privilège de participer si la météo le permet … et dès qu’il se met à geler, les journaux TV s’ouvrent quotidiennement par l’info de l’épaisseur de la glace sur le parcours, c’est dire si cette course est mythique !!!

Jan Willem nous raconte aussi les quelques fois où il est passé au travers de la glace … heureusement, quand c’est limite, il choisit des lacs ou canaux peu profonds !

Le Friesland, la province du nord-ouest des Pays-Bas … c’est demain que nous y entrerons !

Zuideinde

53km

Départ à huit heures et demie de notre beau pré vert entouré de haies – un pré vert, c’est une chose exceptionnellement rare ces temps-ci… Aart, ce soir, nous a dit que la sécheresse qui sévit actuellement est sans précédent depuis 1945 ! En cette saison il pleut toutes les semaines 2-3 fois, en moyenne… là, presque rien depuis deux mois. Aujourd’hui nous avons vu plusieurs champs de maïs littéralement grillés. « Mais pourquoi ils n’arrosent pas, Maman ? » Clémence, comme nous, connaît bien ce matériel gigantesque qu’on peut voir en France, de rampes d’arrosage infiniment longues, montées sur des supports motorisés… Ou de ces grands jets d’eau pivotants ; un matériel a priori inutile dans un pays humide !

Pas très large, mais très beau !!!

Nous atteignons Harderwijk, qui depuis 1932 ne donne plus sur la mer… Le Flevoland est un polder créé au XXe siècle, et les enfants vont faire trempette dans l’eau douce bordée d’une petite plage de sable ombragée.

Comment éviter les pieds pieds couverts de sable en sortant de l’eau ;^)

Finies les forêts, nous traversons ensuite une zone de pâtures rase, pas un arbre en vue ! Pause déjeuner à la première ombre qui se présente, perturbée par quelques guêpes teigneuses… on s’en sort indemnes, enfin sauf deux d’entre elles qui sont vraiment trop agressives…

Elburg, que nous atteignons en fin d’après-midi presque à court d’eau, fut une ville de la Hanse,cette fameuse alliance de villes du nord qui vaut à certaines villes allemandes comme Hambourg, Lubeck ou Brême d’avoir un H devant leur initiale, sur les plaques des voitures… Nous pénétrons par une porte dans le mur d’enceinte, ornée de deux lions portant des blasons. L’enceinte fortifiée est rectangulaire et me rappelle Brouage, version vivante ;^)

Le plein d’eau fait au port nous allons dîner de bonne heure à la gigantesque aire de jeux que j’ai aperçue avant d’entrer ; Marjorie y joue avec des filles aussi blondes qu’elles, c’est très mignon !

Nous repartons pour une dizaine de kilomètres : un warmshowers nous accueillera demain soir à Steenwijk, il faut donc avancer encore un peu.

A un arrêt navigation devant la carte à numéros située au carrefour, un homme nous aborde, besoin d’aide pour la route à suivre ? Il s’enquiert d’où nous venons, évoque la possibilité d’aller demander au fermier là-bas pour planter la tente… Il est impressionné de nous savoir sur la route depuis deux mois, et propose son petit coin de pelouse pour planter la tente, en accédant aux toilettes. Un couple de cyclistes néerlandais s’arrêtant pour consulter le même panneau, impressionné aussi, discute avec nous puis avec Aart et de ce que je comprends, l’invite à nous proposer aussi une douche et une lessive !!! Ce que fait Aart en effet une fois notre tente plantée… Nous y déposons Justine déjà endormie. De petites ailes de poulet délicieusement grillées nous attendent à la sortie de la douche. Aart nous emmène voir l’étable, derrière, où séjournent une dizaine de jeunes vaches : il s’en occupe entre 3 mois environ et 2 ans, l’âge où elle pourront commencer à produire du lait.

Avant de nous coucher nous pouvons distinguer nettement l’éclat rouge et brillant de mars au-dessus de l’horizon.

Marjorie

Quelques mots au sujet de la plus petite des puces !

Marjorie dit maintenant pain, pomme, et quelque chose entre « ca » et « cha » pour chat, et pour chien même chose mais en « in ». Elle dit une sorte de « tannn » aussi, en général quand elle veut quelque chose qu’elle voit.

D’autre part elle se dresse, sans avoir forcément besoin d’un appui, et reste de plus en plus longtemps debout. Souvent en poussant de grands cris joyeux, genre « hé, regardez !!! »

On est très gagas et on aime beaucoup ça ;^)

En mode peinture de guerre :^D

Près de Nijkerk

48 km

Nous envisagions d’aller vers l’est, mais le fort vent de sud est nous invite à un chemin vers le nord, plus proche de à côte.

Nous traversons un parc naturel, où le changement de paysage nous surprend: au revoir le plat pays avec ses canaux multiples, nous entrons brusquement dans un paysage légèrement vallonné (on reste dans les Pays-Bas tout de même!), avec des forêts mêlant feuillus et pins. Le sol est sableux, et on se croirait en forêt de Fontainebleau !

Nous approchons d’Auterlitz … Eh oui, l’armée Napoléonienne est passée par ici, elle a même établi un camp militaire de 18000 soldats ! Afin de marquer cette présence, le général français commandant cette armée à fait ériger un tertre surplombé par un obélisque. Après la victoire d’Austerlitz, le camp et le monument on été renommés du nom de la bataille.

Plus tard, nous visitons la ville d’Amersfoort, et voyons notamment Koppelpoort, une des portes d’accès à la ville qui à la caractéristique d’être double: une porte terrestre, et une porte fermant l’accès par la rivière.

Amersfoort est aussi la ville point zéro pour les coordonnées géographiques Néerlandaises .

Nous dînons dans une aire de jeux avant des trouver un bivouac dans un champ: nous sortons de la zone densément peuplée du pays, le nord étant plus campagnard, et trouver des sites pour planter la tente redevient plus aisé… c’est un soulagement pour nous !

Rijsenburg

22 km

Après un copieux petit déjeuner Hollandais avec croissants nous nous préparons à repartir, avec quelques difficultés : il pleut pour la 1ère fois depuis,plusieurs semaines et nous ne savons plus très bien où sont rangés nos coupe-vent et autres affaires de pluie !

La petite Klaaske (4 ans) fait de gros câlins à Clémence au moment u départ : elle et Clémence se sont très bien entendues, elles ont d’ailleurs dormi dans la même chambre (ainsi que Baptiste).

Bien briefés par nos hôtes, nous partons visiter Utrecht, qui se veut capitale européenne du vélo.

Et il y en a, des vélos ! Tellement qu’il y a dans cette ville 120 000 places de stationnement vélo, et ils sont toujours bondés ! Nous visitons le dernier parking vélo condtruit, à la gare centrale: 13000 places sur 3 niveaux, avec rampes de montée entre les niveaux.

En tête de chaque allée, un affichage indique le nombre de places libres restantes en haut et en bas.

Il y a aussi une boutique de réparation, et des vélos libre service (on en trouve dans toutes les gares, c’est la compagnie ferroviaire néerlandaise qui les gère ).

Nous parcourons aussi la ville sous un ciel redevenu à peu près dégagé et tombons sur le marché et profitons pour faire bombance de spécialités locales: Hollandse Neuiwe Harring (harreng frais cru mangé avec des oignons également crus), Lekkerbek-frites, et pour finir stroopwafel.

Nous découvrons encore la cathédrale, les canaux qui ont ici la particularité d’avoir des quais … Nous avons l’esprit tranquille: une dame aimant elle aussi voyager à vélo s’est proposée pour veiller sur nos vélos ! 🙂

Le saint patron de la ville est Saint-Martin, dont nous découvrons plusieurs sculptures retraçant son histoire.

Nous discutons avec beaucoup de monde, notamment un groupe de scouts français venu participer à un rassemblement international pour une dizaine de jours.

Et Justine a fait honneur à la capitale européenne du vélo en effectuant toute la visite de la ville à vélo ! Avec la montée et descente de tous les niveaux du parking à vélo, cela fait longtemps que nous n’avions pas fait pareil dénivelé !!!

Et il est déjà 17h lorsque nous quittons Utrecht. Quelques kilomètres plus loin, Hélène s’arrête : la roue arrière du vélo de Justine est à plat ! Arrêt et démontage, je trouve 2 trous.

Nous repartons, mais Marjorie se réveille et nous faisons une pause tétée. Au moment de repartir, nous constatons que le pneu est de nouveau presque à plat ! Nous voyons un champ non loin et demandons à la maison voisine si nous pouvons y planter la tente. Lily nous montre où nous installer pendant que Mark me donne un coup de main et un baquet d’eau pour localiser d’autres fuites.

Il revient un peu plus tard nous proposer des boissons et discuter. Nous apprenons que c’est lui le chef de projet pour la construction du parking que nous avons visité le matin !!! Nous apprenons moult détails sur la réalisation de l’ouvrage.

Utrecht

45 km

La journée s’annonçant torride, lever bien matinal pour avoir plié la tente avant que la chaleur ne devienne pénible. La pelouse de Caroline et Kees est le théâtre d’une intense activité : nous rangeons notre campement, et Javier (Xavier en français) fixe une montagne de cartons pliés sur son porte-bagages : il prend ce matin l’avion pour rentrer chez lui en Espagne, et doit emballer vélo et sacoches pour le transport aérien. Mais il lui faut d’abord se rendre à l’aéroport. Et si nous sommes à quelques centaines de mètres de l’extrémité sud de l’une des pistes de Schiphol (ça fait du bruit mais quel fascinant spectacle que les avions qui viennent de quitter le sol, et ceux qui s’apprêtent à le toucher !) il faut parcourir plusieurs kilomètres pour accéder à l’aéroport. Nous partons peu après 8h, Javier est déjà en route. Carolien et Kees apprécient certainement de goûter au calme revenu, avec leur petite-fille de 7 mois venue hier soir !

Nous testons un dispositif « canicule » : Justine dans mon petit siège avant pour que Marjorie puisse dormir dans le siège inclinable derrière Sébastien, où elle transpirerait moins que sur mon dos. Justine est enchantée ! Et j’apprécie d’avoir la radio devant moi un enfant qui ne fouille pas dans mon panier ! « Hein Maman moi je fais pas n’importe quoi ! » Par la magie des petites mains de Marjorie je n’ai plus mon chapeau de soleil… disparu le jour de notre visite à Amsterdam. Le matin, pour une fois, le ciel était couvert et j’avais rangé mon chapeau dans mon panier… quand le soleil est sorti, ouiiiinnn ! Clémence m’a prêté sa casquette pour la journée, et depuis je roule en chapeau de pluie. Un peu plus chaud… Quand je vous parlais de pickpocket en herbe !

Mais Marjorie, peu familière de cette position, peine à trouver le sommeil. Et lorsqu’enfin elle s’endort, elle se réveille immédiatement quand nous nous arrêtons pour la protéger du soleil… Elle vient donc dormir sur mon dos jusqu’à la zone de baignade repérée, aux 3/4 de notre étape du jour.

Ah, la baignade, ça fait du bien !!!! Il fait 36 ou 37°C à l’ombre, et, chose que je n’ai jamais faite, je mets mon téléphone à sonner tous les quarts d’heure pour aller donner à boire aux enfants qui jouent au bord de l’eau, et leur demander de mouiller leur tee-shirt.

Là, la deuxième fois, ils m’en veulent un peu parce que le vent se lève juste à ce moment-là et ils ont froid du coup malgré la canicule….!!! Juste avant que nous quittions la plage les hommes du groupe familial proche nous invitent à partager leur thé. Syriens, ils viennent de Damas pour l’un d’eux, Alep pour les deux autres. Comme ils semblent heureux de humer le parfum (sans parfum justement) de notre savon d’Alep…

Pour les 10 derniers kilomètres Marjorie dort sur mon dos, on maintient le manduca humide, c’est un lange humide, blanc,qui couvre sa tête au lieu de la capuche du manduca,qui est noire. Arrosage régulier également de Clémence ! L’occasion d’expliquer quelques principes de régulation de la température corporelle, avec la fonction de la transpiration notamment… Pause minute au-dessus d’un site industriel de torréfaction : je suis désolée de ne pouvoir partager avec vous ces effluves exquis…

Comme il fait frais dans la ruelle où habitent nos hôtes ! Anke et sa fille nous attendent devant la maison ; Klaaske, 4 ans, nous salue en français :^) Ayso et le petit bonhomme de l’âge de Marjorie (à 8 jours près) nous rejoignent pour nous aider à entrer le vélos dans la cour. Tout nous semble incroyablement frais, le grand hall qui traverse le bâtiment, la cour aux grands arbres… C’est une ancienne école, et le salon est aménagé à l’emplacement du gymnase : sacrée hauteur sous plafond !

Anke nous sert un dîner savoureux, auquel nous participons modestement par un concombre XXL de la serre de Carolien et Kees…

Après une séance mémorable de trampoline arrosé, Klaaske invite Clémence et Baptiste à venir dormir dans sa chambre. Les enfants sont ravis et Justine, de son côté, s’installe avec plaisir dans le joli lit à barreaux, dans la chambre où nous dormons.

Veillée sympathique dans la cour, où au fil de la conversation nous peaufinons la suite du parcours : nous prendrons la direction du Friesland, nous pouvons continuer encore un peu vers le nord avant de retourner vers le sud…

Nos hôtes sont allés à Constanta (Roumanie), par périodes de 3 semaines au fil des années, par un itinéraire complètement différent du nôtre : Prague, la Pologne, l’Ukraine et la Roumanie. Puis au-delà jusqu’à Istanbul. En une équipe de choc : un tandem muni d’un siège enfant à l’arrière, tirant une remorque pour le plus jeune (et des bagages), et portant deux paires de sacoches, une devant,une derrière. Un convoi sacrément exceptionnel là aussi !

Je maintiendrai !

Parle-t-on du rythme quotidien des étapes des petits sauts de puces ?

Pas du tout ! Cette devise nous l’avons trouvée au dos d’une carte postale des Pays-Bas (celui qui la recevra pourra envoyer un commentaire 😉). Renseignements pris, il s’agit de la devise du pays.

Plus d’infos ici !

En tout cas aujourd’hui on maintient notre position géographique : journée repos chez nos hôtes chez qui nous passerons une 3ème nuit.

Nous profitons de la piscine, car ici c’est 34 degrés et beaucoup d’humidité … heureusement qu’il y a un peu de vent !

Puisque j’ai du temps, voici une autre anecdote sur le pays: nous voyons souvent des pâturages, champs de culture. Comme en France, sauf que cela ne rend pas pareil, sans que nous réalisions pourquoi.

Eh bien l’autre jour j’ai compris: hormis le côté absolument plat des pâtures, celles-ci sont délimitées par des canaux, et il n’y a pas de clôture, sauf sur le pont à l’entrée de la parcelle. Et de loin, on ne voit pas les canaux et on a l’impression de voir des chevaux côtoyer des moutons et des cultures dans un même espace !

Et demain départ à la fraîche !

Visite d’Amsterdam

46 km

Carolien et Kees acceptant que nous restions deux nuits chez eux, et même trois avant Utrecht vendredi, nous avons pu laisser la tente dans le jardin – douloureusement craquelé de sécheresse – ainsi que les vélos des filles et la majeure partie des bagages. Par un itinéraire merveilleux de calme et de verdure – au travers notamment de 2 parcs – recommandé par Kees, nous sommes allés à Amsterdam à vélos légers.

Enfin léger surtout pour Sébastien, qui avait une seule des 6 sacoches, parce que moi avec 2 sacoches peu remplies et Clémence sur le porte-bagage, pas sûre que j’aie déplacé moins de poids que d’habitude ! Mais mon véhicule était plus court et plus maniable, sans attelage.

Devant le musée royal

Formation hors du commun pour un répertoire magnifiquement interprété : les Saisons de Vivaldi, et la Toccata et fugue en ré mineur de Bach. On aurait cru entendre l’orchestre à cordes, et le grand orgue ! Magique et magnifique (2 accordeons, 1 tuba, 2 violons, aucun dispositif électrique/électronique)

Amsterdam, un cœur de ville extraordinaire, nous sommes très heureux d’avoir pu y aller ! Un demi-cercle de rues, surtout petites, et de canaux, le tout bordé de maisons hautes et étroites, avec au milieu du diamètre la gare centrale. Immense, belle, et semblable à la gare de Tokyo nous a dit un voyageur japonais que Marjorie avait charmé (en menaçant de faire la pickpocket en herbe…).

De l’autre côté de la gare, l’eau, que des bacs (gratuits) à piétons et deux-roues permettaient de traverser. C’est dans le quartier nord auquel donnaient accès ces bacs que nous sommes allés déjeuner, à une belle aire de jeux.

Ah, les maisons du centre historique d’Amsterdam… hautes (3-4 étages en général), la plupart encore pourvues à leur sommet d’une poutre en surplomb supportant un crochet. Par deux fois j’ai vu la poulie accrochée, et la corde passant autour. Le tout destiné à hisser les marchandises… Souvent penchées « vers l’avant » afin de faciliter la progression des éléments hissés.

Amsterdam, c’est aussi des coffee shops et autres boutiques disons un peu space, une odeur – que moi je n’aime pas du tout… – de cannabis qui flottait dans certaines rues de bout en bout, et dans les autres de temps en temps, il y avait du chocolat prometteur en vente sur le comptoir du tabac où j’ai acheté des timbres, à en juger par l’imagede feuilles aux lobes effilés qui l’illustraient…

Amsterdam, c’est évidemment des vélos en quantité inimaginable, ceux qui circulent, ceux qui sont garés… je n’ai vu qu’un vélo circulant avec remorque – à bagages – aujourd’hui. Les « bakfiets », ces vélos avec volume cargo à l’avant, y sont innombrables. Enfants, matériel, chien, à deux ou trois roues, de marque essentiellement Gazelle, Bakfiets et Babboe, avec ou sans assistance électrique. Nous avons même croisé deux véhicules avec un adulte sur la selle, deux enfants derrière sur le porte-bagage , 5 enfants devant dans le très grand cargo !

Remarquables aussi les canots, garés le long des canaux…

Réponse à Clamed :

Nous avons photographié quelques maisons pourvues de volets : elles étaient plutôt rares, comme s’il n’y avait pas la place pour les conserver ?… Ailleurs aux Pays-Bas nous avons vu des maisons similaires, penchées, avec le crochet en haut, et des volets, souvent peints en triangles de deux couleurs ; elles avaient des proportions différentes,moins larges ou plus hautes (ou les deux).

Chaleur suffocante aujourd’hui jeudi 26 : nous pensons nous lever à 6h demain matin pour lever le camp de bonne heure et démarrer si possible avant 8h ! Journée de 41km au programme pour rejoindre Utrecht, ce n’est pas énorme, et les kilomètres du matin sont toujours plus faciles ;^)

Et quelques détails :

Aalsmeer

55 km

Nous pensions nous rapprocher d’Utrecht … finalement nous sommes aux portes d’Amsterdam !

Avant de sortir de La Haye, tout d’abord un petit tour dans le centre ville que nous n’avions pas encore visité : nous découvrons une des résidences royales, et surtout parlement, dont les extérieurs sont en accès libre.

Puis nous quittons la ville, passant par Voorburg pour déposer au passage une des cartes postales que nous laissons aux gens qui nous reçoivent: nous avions oublié d’en écrire une à Laurent et Christine.

Marjorie se réveille, arrêt à une aire de jeux avec un bac à cordes sur un vrai canal !

Nous pensions déjeuner là mais je remarque un lac 8 km plus loin avec plage. Une lieu de choix par cette chaleur, nous repartons donc et en arrivant, nous trouvons un environnement proche de celui du Malsaucy, l’étang auquel nous allons régulièrement nous baigner près de Belfort.

Les enfants dans l’eau, Hélène aux courses pour le repas, je regarde la carte et les hôtes Warmshowers: celui d’Utrecht ne peut nous recevoir que vendredi, pourquoi pas en profiter pour aller voir Amsterdam ?

Un coup de fil plus tard, nous voilà attendus à Aalsmeer par Kees et Carolien. Y’a plus qu’à y aller … 32 km qui nous font arriver assez tard.

Nous faisons connaissance avec nos hôtes et avec Javier, cycliste Espagnol en vadrouille lui aussi pendant que les enfants se baignent dans la petite piscine. Un bon moment pour tous !

La nuit tombe et les moustiques attaquent, vite sous la tente !

Avant de dormir, je vous montre la curiosité du jour: non, ce n’est pas un panier de basket geant, mais une poubelle spéciale cyclistes pour jeter sans s’arrêter ! On en voit très régulièrement …