Une légère pluie nous,accompagne en ce début de journée. Nous roulons sur une voie verte toute neuve, en gravier tout d’abord, puis en bitume. Pour nous, ça signifie aussi une pause dans les montagnes russes que constituent les côtes de Meuse, puisque la voie verte suit le canal latéral à la Meuse.
Nous rejoignons ainsi Verdun, où nous passons à l’office du tourisme avant de visiter la ville.
Puis pause repas au parc avec aire de jeu repéré en arrivant. J’arrive à utiliser notre réchaud endommagé pour faire des oeufs brouillés. Sur du pain, avec de fines tranches de gouda au cumin (les dernières), c’est délicieux !
Avant de quitter la ville, nous passons voir la cathédrale, et tombons pile pour une visite guidée proposée par l’office de tourisme, la dernière de la saison ! Et les 3 grands sont attentifs de bout en bout, alors que Marjorie suit le groupe à 4 pattes dans la nef, puis le cloître.
Sortie de Verdun et recherche d’un supermarché encore ouvert. Nous en localisons un pas trop loin de notre route … Mais en fait il faut grimper 1 km pour y arriver ! Hélène et Justine restent en bas à cueillir des prunes, et je fais les courses avec les autres enfants.
A la sortie, la nuit tombe. Nous trouvons vite un champ aux dernières lueurs … ouf !
Après avoir petit déjeuné, rassemblé toutes nos affaires suspendues à sécher et refermé nos sacoches, il est près de midi au moment du départ.
Dominique nous accompagne en ce début d’étape. Pas de piste cyclable, nous suivons de petites départementales sous un ciel certes nuageux mais sans pluie.
Nous ramassons du raisin, des pommes, des mûres, des pŕunes … après la journée éprouvante d’hier, nous ressentons le besoin de prendre notre temps. Et cette région regorge d’arbres fruitiers de toutes sortes, dont certaines ne sont pas récoltés.
En fin de journée Baptiste repère une petite aire de jeux, il y a un espace public verdoyant quelques mètres plus loin avec des pruniers, mirabelliers, poiriers et pommiers.
Nous décidons de bivouaquer là, et pendant qu’Hélène reste à l’aire de jeux avec les enfants, je pars un peu plus loin prendre un bain dans la Meuse: c’est moi qui portait Majorie dans mon dos, et j’ai plus transpiré.
Nous sommes désormais sur le front de la Grande Guerre, des bornes commémoratives le long du chemin nous rappellent les faits d’armes des lieux.
Et sous le panneau du village où nous dormons, un autre panneau mentionne: « village détruit lors de la guerre 14-18, partiellement reconstruit ».
Peu après notre réveil dans la grande chambre sous les toits, première averse qui crépite sur la vitre pendant que j’écris le blog à côté de Marjorie qui dort encore. Une deuxième averse pendant que nous préparons les vélos, nous demarrons quand elle s’arrête, la matinée est déjà bien avancée. Annick part au marché, et nous précédons sa voiture silencieuse.
A Sedan nous allons prendre quelques tomates au marché justement, l’occasion de quelques rencontres et de recroiser Annick, puis nous allons faire le tour de l’immense château fort avant d’aller manger à la Friterie Jacqueline – c’est excellent et très sympa… Jacqueline nous offre des framboises en dessert, et des bonbons pour les enfants, enchantés!
Au château de SedanAh, les frites fraîches et fricadelles !!!
On démarre sous le soleil, pour une étape d’une bonne trentaine de kilomètres. Mais à mesure qu’on en parcourt, Sébastien en annonce plus, jusqu’à un total éminemment déprimant de 43km ! Pour éviter des reliefs, la voie verte le long de la Meuse s’interrompant nous sommes dans les vallons. Argh. Finalement après une pause pipi quand le compteur affiche 10km, nous roulerons 35km avec seulement un arrêt pipi de Baptiste express entre deux averses douces, puis un « J’ai déraillé ! » express de Clémence, sous une pluie désormais battante ; Marjorie dort, il pleut fort, il FAUT que nous atteignions le village des Warmshowers qui acceptent de nous recevoir près de Stenay ! 35 kilomètres presque sans mettre pied à terre c’est inédit ;^)
Sébastien m’avouera le soir que pour assurer la continuité du bercement de Marjorie, il freinait dans les descentes, tout en continuant de pédaler…
Nous arrivons, sans la moindre hésitation – c’est beau la technolnogie quand même, vive le gps… – sous le balcon, j’invite Clémence à retirer tee-shirt et pantalon pour se refroidir moins, et je quitte ma jupe pour en extraire 2 ou 3 litres d’eau par essorage express avant de la renfiler, pendant que Sébastien va faire connaître notre arrivée à Dominique…
Au fond du garage il y a une douche, là c’est vraiment idéal ! Déshabillage dégoulinant à côté des vélos, tout le monde sous l’eau chaude ! Marjorie qui s’est réveillée en pleurant est vite nue elle aussi et serre si fort son papa qu’il commence la douche en caleçon et tee-shirt… Tout près de la douche se trouve une machine à laver, tout sera moins mouillé après lavage qu’avant ;^)
Clémence, Baptiste et Justine douchés, seches,habillés, sont montés pendant que nous habillons Marjorie et remettons un peu d’ordre en bas ; c’est très mignon d’entendre des bribes de leur conversation avec Dominique ! Nous les trouvons attablés, chocolat chaud et madeleine de Commercy (Commercy est un peu plus haut sur la Meuse), il flotte une odeur exquise : Dominique a préparé une gibelote de lapin ý! A son retour du travail Véronique sort quelques jouets pour tous les âges, et prépare un petit aperitif que nous pouvons savourer tranquillement, les enfants étant occupés ;^)
On parle notamment oiseaux et musique, deux passions de Dominique ! Qui imite remarquablement beaucoup de cris /chants d’oiseaux, chouettes (effraie, cheveche, hulotte…), ralle d’eau, mais aussi d’autres animaux comme le cerf,le chevreuil…
La conversation a aussi abouti à un moment à la Sonate de Franck, que Dominique nous a mise du coup dans un très bel enregistrement Thibaut Cortot.
Belle et bonne soirée ! Sébastien était vraiment fatigué pour une fois, après ce sprint mouillé et vallonné de 35 kilomètres avec Marjorie sur le dos !
Nous quittons Céline après un sympathique petit-déjeuner, sur fond de bon pain français gris (campagne) et noir (seigle) pour les tartines : très différent des pains belges et néerlandais, ces derniers moelleux comme du pain de mie de chez nous même lorsqu’ils sont gris ou noirs. Sous le beurre salé les tranches plus denses de ces pains d’ici sont particulièrement savoureuses…
Le linge n’est pas tout a fait sec – lessive assez fournie, la dernière remontait Maastricht, aux Pays-Bas ! – et vient donc décorer les vélos ; comme nous nous attardons Place Winston Churchill pour attendre le prochain tableau du Grand Marionnettiste, j’en profite pour étaler tout les vêtements encore humides sur les vélos, au soleil, et tout sera bien sec au moment de partir faire un tour à vélo dans la ville…
Le Grand Marionnettiste, c’est un automate dans l’angle de la place, dans le mur du Musée de la marionnette, qui chaque heure de la journée, de 10h à 21h, présente un tableau différent de l’histoire de Renaut et son cheval fée Bayard. Recap complète de tous les tableaux le samedi à 21h15… on ne sera pas là ;^) en attendant on peut lire l’ensemble de l’histoire sur un panneau et c’est bien aussi :^)
Devant le Grand Marionnettiste
Cette ville possède la seule école de formation de marionnettiste en France, et héberge un festival international de la marionnette.
Une dame s’approche, « tenez, un petit souvenir des Ardennes, je vous ai vus avec tout votre équipement et vos enfants … » et nous découvrons un couteau-outil multifonctions genre couteau suisse,aux couleurs des Ardennes avec un sanglier !
Arrive midi, et le troisième tableau – nous avons vu le 2e en arrivant, à 11h – où Renaut, contrarié et fougueux, donne un coup d’échiquier fatal au neveu colérique de l’empereur Charlemagne… ce qui sera à l’origine de la fuite et l’exil que comptent les tableaux suivants.
Pour nous, c’est Noël! Jacqueline a repéré que nous étions restés, et voilà les filles qui reçoivent chacune un porte clé en bois, et Baptiste équipé d’un beau tee-shirt noir « trop mignon les Ardennes » orné d’un marcassin ! S’y ajoute un sachet de guimauves artisanales et un joli petit haut pour Marjorie… Noël, vraiment !!! Peut-être aurons nous la joie de revoir Jacqueline un jour chez nous, quand elle ira voir ses amis dans le Jura ?…
Quelques coups de pédales dans Charleville-Mézières, on voit l’église Saint-Remi et la basilique Notre-Dame, qui comme beaucoup d’édifices ici, sont bâties en pierre d’un beau jaune ocre.
Le gps nous fait probablement faire des records de sens interdits, entre les permanents et les provisoires, innombrables, difficile de s’y retrouver.
Passage au pied de la statue du fondateur de la ville, Charles de Gonzague, duc de Mantoue – qui pour peupler sa ville a offert l’asile à des gens recherchés… Mauvais payeurs, assassins, sorcières… les siècles ont passé, ce n’est plus une ville mal famée ;^)
La pluie est annoncée pour demain matin ; nous continuons le long de la Meuse en direction de Sedan, et peu après une petite récolte de poires dans le fossé, nous quittons la (vraiment très belle) voie verte pour aller chez Annick et Remi-Pierre, warmshowers et amis de Céline, qui eux-mêmes n’ont jamais voyagé à vélo, mais leurs trois enfants – déjà grands -, si ! Il y a un mirabellier, des legos, des enfants heureux et, sans les cris stridents de Marjorie, ce serait parfait ! La plus petite, oui, mais pas la plus discrète…
Ce matin, un crépitement accompagne notre réveil : il pleut ! Bon, ce sont des averses et la pluie n’est pas forte, mais ça complique quand même le pliage du bivouac …
Nous repartons le long de la Meuse et de ses méandres toujours aussi nombreux. Soit la voie verte les suit, soit elle les coupe moyennant une grimpette plus ou moins éprouvante. Mais ce matin, surprise, il y a un tunnel canal percé dans la colline, avec chemin de halage accessible aux vélos !
La pluie s’arrête définitivement vers la mi journée et nous faisons notre pause pique-nique à Monthermé, après avoir discuté avec Thomas, un papa belge de Namur qui fait quelques jours de vélo avec ses 2 filles de 10 et 12 ans. C’est un vrai Belge: il voyage avec un verre à bière !!!
Nous roulons bien et arrivons à Charleville-Mézières vers 18h. Céline nous attend : nous l’avions hébergée l’an dernier à Belfort, et c’est la première fois que nous allons chez quelqu’un qu’on a accueilli précédemment !
Quand nous allons nous coucher, les enfants et les 2 chats de la maison dorment depuis longtemps …
Depuis 5 jours, vous avez lu nos articles, vous avez imaginé les scènes et paysages que nous avons décrits … eh bien c’est le moment d’aller voir si la réalité correspond!!!
Notre tente est à l’ombre, et il faut se motiver pour sortir de la chaleur des couettes et duvets, ce matin… Les enfants vont au soleil, regarder les oies peu farouches, pour la plupart des bernaches du Canada.
Je descends rincer dans la Meuse deux pantalons de Marjorie : comme l’eau me paraît chaude ! Ça donnerait presque envie de se baigner… alors que je suis un peu gelée : tee-shirt en laine, polaire, coupe vent en haut, caleçon chaud et chaussettes en bas ! Bon, trop tard pour la baignade, on s’apprête partir ; ou trop tôt : c’est le début de la journée, en voyage on a plus l’habitude de la toilette de fin de journée…
Aujourd’hui, le balisage continue d’être excellent, et le parcours est de bien meilleure qualité ; un bon morceau sur route, mais peu fréquentée, et dans l’ensemble nous roulons sur du bon macadam lisse, on en a soupé ces jours des pavés et des plaques de béton mal jointes : on apprécie…
Quand nous circulions sur la route nous avons pu voir qu’une ancienne voie ferrée la dominait ; plus loin une belle voie verte en a visiblement pris la place, et c’est un beau parcours arboré en pente douce et régulière.
La Meuse est magnifique ! Selon les moments elle nous rappelle des morceaux du Doubs ou du Danube, tout en étant bien différente avec ses jolis villages en pierre gris clair et toits d’ardoises.
A un carrefour, soudain, plus de panneau. Ah mais oui, on a dû passer la frontière ! (Invisible ici aussi.) Fini le balisage parfait du RaVel…
… mais nous sommes très heureux de rentrer au pays, après l’avoir quitté exactement deux mois ! Il nous reste trois semaines pour rentrer à Belfort, et plusieurs options d’itinéraire selon le temps, celui qui passe et celui qu’il fera…
Dans l’immédiat notre prochaine halte sera à Charleville-Mézières où pour la première fois dans notre petite histoire de Warmshowers, nous logerons chez quelqu’un que nous avons auparavant accueilli chez nous : Céline, en vadrouile début septembre 2017 avec deux amies, avait passé une nuit à Belfort.
Très imposante citadelle de Givet qui domine notre route depuis la rive en face, après le ravitaillement. Par endroits de grandes plaques lisses très pentues, des schistes dirait-on ? Plus loin des strates plissées qui rappellent le Jura… En début de journée, sur des pitons rocheux nous avons vu un grimpeur, déjà hier Sébastien en avait repéré.
Petite pause au pied d’un énorme monticule de graviers, Marjorie dort,les autres enfants, comme ils s’amusent !!!
Une averse pas trop méchante nous attrape entre Haybes et Fumay, nous nous arrêtons sous le pont en arrivant à Fumay. Et puis tiens baignade toilette pour Sébastien et moi après la tétée de Marjorie, pendant qu’elle joue avec Baptiste, que Clémence lit, et que Justine dort… Comme ça fait du bien ! Nous ne nous sommes pas souvent baignés comme ça cette année, par rapport à 2012 ou 2013 !
Bivouac à la sortie de Fumay sur un site assez sauvage pour camping-cars ; tente à peine montée, il pleut ! Hop tout et tous à l’abri, et repas dans l’abside, pour je crois la deuxième fois seulement de ce voyage ! Bon avec Marjo-bulldozer c’est un peu sport… ;^)
Qu’il est dur d’arracher les enfants au baby foot !
Mais on y arrive et nous partons, nous direction Dinant, Romain direction le marché de Namur.
Changement radical de paysage aujourd’hui : fini la Wallonie industrielle, bonjour la vallée Mosane verdoyante, avec de jolis manoirs le long des rives du fleuve.
Quasiment plus de péniches non plus: la plupart remontent la Sambre à partir de Namur.
Marjorie fait une longue sieste qui nous permet d’atteindre Dinant en début d’après-midi.
Le temps étant incertain, nous pique-niquons sous un balcon.
Puis je monte voir la citadelle avec Baptiste, Justine et Marjorie, par un petit chemin en pente assez raide. Arrivés en haut, nous voyons que l’accès est payant, et à un tarif prohibitif … tant pis, nous nous contentons de la visite du cimetière militaire français adjacent, et les enfants jouent dans les saxophones: Dinant est la ville de naissance d’Adolphe Sax, inventeur du génial instrument, et des nombreux saxophones taille XXL ornent les rues.
Redescente pour retrouver Hélène et Clémence restées en bas pour lire et écrire des cartes postales, ainsi que notre déclaration annuelle d’instruction en famille.
Nous dînons dans une friterie avant de repartir pour nous rapprocher de la frontière.
Mais 1 ou 2 kilomètres plus loin, dans un passage un peu étroit, j’entends un cri derriere moi: et je vois Hélène à terre, se retenant pour ne pas glisser dans la Meuse en contrebas !
Elle a tapé un poteau qui dépassait avec sa sacoche avant. Pas de blessure, mais une des 2 fixations de ladite sacoche s’est cassée sous le choc. J’arrive à bricoler pour que la sacoche tienne le temps de trouver un terrain de bivouac : trop d’émotions pour Hélène qui souhaite se reposer.
Et c’est un beau site que nous trouvons, sur une île de la Meuse avec arbres fruitiers et vue sur l’église du village d’Anseremme.
Rangement et pliage du bivouac top efficace : environ 1h15 du réveil au départ, réveil un peu tardif (vers 8h) mais rapidement général. Trois gouttes arrosent le départ, puis se ravisent.
Le sud et la saison sont sympas : des prunes violettes (genre quetsches) ! Pas énormément mais juste à côté d’un enclos où poules, canards et chèvres font la joie des enfants…
Puis des pommes ! Grosses, mûres, excellentes, et sur la voie cyclable : qui dit mieux ? Voilà des prunes jaunes (genre cocos), miam ! Et toujours quelques noisettes ça et là : c’est juste le bon moment, on en voit souvent.
Vent de face, petites pauses multiples, Marjorie qui ne dort pas : on n’avance guère. Sébastien piaffe un peu d’impatience, il aurait voulu être dès midi à Namur (mais n’a pas pensé à le dire…), on déjeune.
A Namur, des gens très sympas, mais que j’ai trouvé la ville et la circulation hostiles aux cyclistes ! Et ici, j’ai eu le sentiment que les double-sens cyclables en centre-ville, c’était de l’aménagement cyclable à bas coût (2 panneaux et basta), pour quand on ne sait pas faire mieux !
Vélos garés en bas, nous montons à la citadelle. Les enfants se réjouissent de cette ascension. Mais c’est vrai que depuis deux mois, on n’est guère monté que dans des moulins, hé ! Vue splendide sur la Meuse et la Sambre.
Dîner près d’une aire de jeux, rapide car en cherchant de l’eau pendant que je préparais, Sébastien a trouvé une place pour la nuit : Romain a proposé de planter la tente dans son jardin, à côté du trampoline !
Soirée très chaleureuse, à l’intérieur- dehors ça y est il fait frais – Romain a 3 enfants, Marius, Leo qui va dormir chez un copain, et Camille deux ans et demi et un sourire éblouissant. Cette dernière s’entend très bien avec notre Justine, les deux grands s’immergent dans un paradis de Playmobil : une soirée calme, paisible, heureuse pour les petits et les grands.
Puisque nous avons dormi à Liège, nous décidons de profiter encore un peu de la ville.
Nous avons appris ce matin au petit déjeuner que Liège comptait 67 églises. Il en reste aujourd’hui 47 pour 200,000 habitants.
Nous visitons donc la cathédrale Saint-Paul, dont j’apprécie beaucoup les vitraux.
Un petit tour dans le coeur piéton, une gaufre liégeoise, et nous voilà partis.
Mais le Ravel à la sortie de Liège n’est pas agréable. Il est certes bien fléché, mais c’est tout. Pour le reste, on a l’impression de faire une épreuve d’obstacles pour vélos de voyage: virages super serrés, revêtement très mauvais, passerelles hyper raides … c’est dur.
Heureusement, d’autres réjouissances viennent tempérer les choses: premier figuier avec fruits mûrs, puis peu après de la vigne sauvage avec des raisins sucrés, des noisettes … ça y est, c’est le sud !!!
On continue à progresser, la Meuse est très large, canalisée, avec un trafic commercial important. Nous roulons le long des quais surplombant l’eau de 3 à 4 mètres, ce qui effraie Baptiste, Clemence et Hélène. Le sol est fait de dalles de béton plus ou moins disjointes qui font tressauter les vélos à chaque jointure. Heureusement le chemin est large.
Nous quittons de temps à autres les bords de Meuse pour traverser des villages ouvriers avec plein de petites maisons en briques collées les unes aux autres. Nous sommes dans une région industrielle et pauvre. De nombreuses habitations sont fermées, les vitrines de magasin affichent souvent ‘A vendre’. Nous passons près des cockeries et acieries fermées. Une à encore un grand panneau ‘Groupe Arcelor’…
La misère est criante, les routes sont en dalles de béton disjointes avec de l’herbe qui pousse entre, ou bien en goudron avec de nombreux nids de poule. L’état de la route me fait penser à la Roumanie, quand nous allions à la mer Noire en 2013.
Nous arrivons à Huy, petite ville où nous ravitaillons avant de trouver un bivouac en bord de Meuse quelques kilomètres plus loin.