29km
Nous quittons Céline après un sympathique petit-déjeuner, sur fond de bon pain français gris (campagne) et noir (seigle) pour les tartines : très différent des pains belges et néerlandais, ces derniers moelleux comme du pain de mie de chez nous même lorsqu’ils sont gris ou noirs. Sous le beurre salé les tranches plus denses de ces pains d’ici sont particulièrement savoureuses…
Le linge n’est pas tout a fait sec – lessive assez fournie, la dernière remontait Maastricht, aux Pays-Bas ! – et vient donc décorer les vélos ; comme nous nous attardons Place Winston Churchill pour attendre le prochain tableau du Grand Marionnettiste, j’en profite pour étaler tout les vêtements encore humides sur les vélos, au soleil, et tout sera bien sec au moment de partir faire un tour à vélo dans la ville…
Le Grand Marionnettiste, c’est un automate dans l’angle de la place, dans le mur du Musée de la marionnette, qui chaque heure de la journée, de 10h à 21h, présente un tableau différent de l’histoire de Renaut et son cheval fée Bayard. Recap complète de tous les tableaux le samedi à 21h15… on ne sera pas là ;^) en attendant on peut lire l’ensemble de l’histoire sur un panneau et c’est bien aussi :^)

Cette ville possède la seule école de formation de marionnettiste en France, et héberge un festival international de la marionnette.
Une dame s’approche, « tenez, un petit souvenir des Ardennes, je vous ai vus avec tout votre équipement et vos enfants … » et nous découvrons un couteau-outil multifonctions genre couteau suisse,aux couleurs des Ardennes avec un sanglier !
Arrive midi, et le troisième tableau – nous avons vu le 2e en arrivant, à 11h – où Renaut, contrarié et fougueux, donne un coup d’échiquier fatal au neveu colérique de l’empereur Charlemagne… ce qui sera à l’origine de la fuite et l’exil que comptent les tableaux suivants.
Pour nous, c’est Noël! Jacqueline a repéré que nous étions restés, et voilà les filles qui reçoivent chacune un porte clé en bois, et Baptiste équipé d’un beau tee-shirt noir « trop mignon les Ardennes » orné d’un marcassin ! S’y ajoute un sachet de guimauves artisanales et un joli petit haut pour Marjorie… Noël, vraiment !!! Peut-être aurons nous la joie de revoir Jacqueline un jour chez nous, quand elle ira voir ses amis dans le Jura ?…
Quelques coups de pédales dans Charleville-Mézières, on voit l’église Saint-Remi et la basilique Notre-Dame, qui comme beaucoup d’édifices ici, sont bâties en pierre d’un beau jaune ocre.
Le gps nous fait probablement faire des records de sens interdits, entre les permanents et les provisoires, innombrables, difficile de s’y retrouver.
Passage au pied de la statue du fondateur de la ville, Charles de Gonzague, duc de Mantoue – qui pour peupler sa ville a offert l’asile à des gens recherchés… Mauvais payeurs, assassins, sorcières… les siècles ont passé, ce n’est plus une ville mal famée ;^)
La pluie est annoncée pour demain matin ; nous continuons le long de la Meuse en direction de Sedan, et peu après une petite récolte de poires dans le fossé, nous quittons la (vraiment très belle) voie verte pour aller chez Annick et Remi-Pierre, warmshowers et amis de Céline, qui eux-mêmes n’ont jamais voyagé à vélo, mais leurs trois enfants – déjà grands -, si ! Il y a un mirabellier, des legos, des enfants heureux et, sans les cris stridents de Marjorie, ce serait parfait ! La plus petite, oui, mais pas la plus discrète…
