Les petits sauts de puces… …font les grands voyages !

38 km … dont 0 à vélo !

Nous nous réveillons tôt à bord de Nez au Vent : départ 7h pour profiter des écluses dès leur ouverture.

Moi (Seb) et Baptiste allons sur le 2eme bateau, Lodge, piloté par Jean-Paul. Je suis ravi de barrer un peu, et ça fait du bien à Jean-Paul de relâcher un peu son attention … bon les passages d’écluses, c’est lui qui les fait: même si je m’en sens capable, ce n’est pas mon bateau !

Baptiste barre aussi un peu, et Clémence fait de même sur Nez au Vent. Ça leur rappelle le bateau de Papi !

Après une pause déjeuner à une halte nautique, nous repartons.

C’est chouette d’avoir la vue du marinier, de voir monter les ponts-levis pour notre passage …

L’ambiance est bonne et nous nous préparons à une deuxième nuit à bord…!

Aujourd’hui 48 km à vélo pour les parents, 48 km moins un bief (*) pour Clémence, Baptiste et Justine.

Ah la la, si vous saviez ou l’on dort ce soir !

Dominique nous a servi un petit déjeuner gourmand, s’est régalé en jouant avec nos deux benjamines pendant que nous nous préparions, et nous a encore conduits par le plus court chemin à la Voie verte du canal.

Tout en descente aujourd’hui ! On file à 18-20 km/h sans effort et on engloutit les kilomètres sans y penser.

Route barrée à 1km. Mince, pas de déviation indiquée, si l’on quitte le chemin de halage la carte propose une moyenne puis une grande départementale sur une bonne poignée de kilomètres… Personne à qui demander… Si, quelqu’un apparaît justement. Une jeune femme qui ne peut nous renseigner sur l’état de la route, mais à vu un cycliste venir de là, puis repartir par là. En effet ça passe ! La route est barrée pour un trou de 40cm de diamètre et 50cm de profondeur. Cette fois, on a bien fait de passer !

Dans l’après-midi on rattrape deux bateaux, dépassant Lodge puis Nez au vent juste avant une écluse. Ayant hier une longue étape à parcourir nous n’avions pas regardé de manoeuvre complète d’éclusage malgré la demande des enfants ; cette fois, attendus nulle part, on prend le temps de s’arrêter.

Surprise : en cours d’automatisation, l’écluse est manuelle ! Pour la première fois depuis 6 ans que nous voyages le long de canaux, nous voyons donc un employé des Vnf tourner l’une après l’autre les manivelles d’ouverture d’une porte, puis l’autre, puis leur fermeture,

Mais que fait Sébastien ?

Je vois les enfants sur le Nez au Vent qui commence à descendre dans l’écluse tout juste refermée derrière le Lodge, et le vélo de Clémence avec ! Joël et Alice ont proposé de prendre les enfants à bord jusqu’à la prochaine écluse !!! Le fait que ces quelques écluses soient actuellement manuelles laisse le temps de faire ce genre de manoeuvre. Y a d’la joie !

Nous voilà repartant à deux sur terre à côté du bateau :^)

Nous les attendons à l’écluse suivante.

Bon le stock de mini-carambars du bateau à chuté entre les deux écluses, ça consomme, les jeunes cyclistes !

Nous remercions chaleureusement Alice et Joël, qui repartent sur l’eau avec Iolka, leur chienne blanche façon gros nounours.

Au port de Chaumont il y a depuis peu un office de tourisme à la capitainerie! De quoi obtenir la documentation dont nous avons besoin sans devoir monter jusqu’au centre-ville. L’hôtesse nous reconnaît… pour avoir vu le reportage à la télévision !

Nous allons faire des courses au Leclerc proche. Peu habitués des hypermarchés, où faire les courses est pénible… trop grand, trop de monde, trop de choix… nous en apprécions le hall d’entrée immense, hyper pratique pour abriter les vélos, quelques instants avant que les nuages ne lâchent des trombes d’eau ! Beaucoup de gens viennent nous voir.

L’orage et les courses terminés, nous repartons dans la fraîcheur le long du canal. On ne comprend pas très bien la signalisation, interdit au vélo sur cette rive, fléchage par le petit pont levis barré, heureusement un promeneur nous hèle pour nous indiquer l’itinéraire le plus simple : nous passons par le tunnel Condes.

Peu après nous voyons, amarrés à couple sur l’autre rive, Lodge et Nez au Vent ! Peu après nous voilà invités à monter demain matin. Et puis non, finalement : tout de suite !!!

Sacoches à l’arrière, vélos à l’avant, cyclistes au milieu : une soirée en joyeuse compagnie, et au sec ce qui est très appréciable par les orages qui sévissent actuellement !

Au menu crudités et chips des cyclistes, pâtes au comté (râpé par Clémence) puis pain perdu cuisinés par Jean-Paul.

Tous trois font du convoyage de bateaux : ils ont pris ceux-là à Saint-Jean-de-Losne et les montent à Paris, où sont leurs propres bateaux.

(*) bief: segment de canal entre 2 écluses.

Les petits sauts de puces participent à votre culture 😉

Je suis sur mon propre vélo qui roule très bien. Je porte des bagages j’ai environ 6kg et c’est dans mes nouvelles sacoches juste à moi.J’ai des choses à manger dans mon panier de vélo. On longe le canal, au début ça montait et maintenant ça descend.

Un grand merci pour vos commentaires qui nous motivent à écrire malgré la fatigue et les mille et une occupations ! Quel plaisir de vous lire !

De notre côté nous apprécions beaucoup la nouvelle interface de blog qu’a installée Sébastien avant de partir. Partager des photos est infiniment plus simple qu’auparavant !

Hélène

Pour le plaisir, deux photos d’aujourd’hui :

Et une d’hier à Auxonne :

Pour ceux qui connaissent notre manière de voyager, nous sommes assez chargés et nous privilégions donc les parcours sans trop de dénivelé, le long des cours d’eau ou des canaux par exemple.

C’est ainsi que nous avons opté pour une remontée vers le nord en suivant la Saône, puis le canal de la Marne au Rhin (ou du Rhin à la Marne dans notre cas). Mais contrairement aux cours d’eau, les canaux peuvent passer d’un bassin versant à l’autre, et nous avons découvert aujourd’hui que c’est le cas au niveau de … Langres !

Après avoir remonté depuis la matinée la bagatelle de 32 écluses, nous réalisons que le canal passe dans le tunnel de Balesmes sur quasi 5km: côté sud les eaux vont à la Méditerranée, côté nord à l’océan.

Ce tunnel est inaccessible aux vélos, il faut donc le contourner … et monter 150m plus haut.

C’est donc en tout 350m que nous aurons monté aujourd’hui sous un soleil et une chaleur d’été.

Pour les portions en forte montée, nous faisons les vélos musicaux: Marjorie prend la place de Justine (siège arrière du tandem), qui prend la place de Baptiste (avant du tandem), qui court à côté dudit tandem pour égayer Marjorie.

Clémence, elle, reste sur son vélo, et tient le rythme !

Nous arrivons à Langres et traversons la ville, ses remparts Vauban. Visite express de la monumentale cathédrale du début du gothique.

Puis c’est la descente vers la Marne dont nous sommes passés à côté de la source 10 km plus tôt.

Nous arrivons chez Marie-Jo et Dominique qui nous accueillent joyeusement. Ce soir c’est crêpes party !

54km parcourus.

Cette nuit il a plu et ce matin nous avons droit aux dernières gouttes alors que nous plions le bivouac.Nous passons à Auxonne, ville fortifiée par Vauban car à la frontière entre Bourgogne et Franche Comté. Je visite le château avec Baptiste et Justine pendant qu’Hélène fait les courses.Puis nous repartons le long de la Saône sur la voie bleue. Nous arrivons à l’endroit où elle s’éloigne de la berge pour faire un large crochet à l’intérieur des terres.L’hôtesse de l’office de tourisme nous a conseillé de suivre le fléchage, mais il y a ce chemin de halage qui continue le long de la rivière qui nous fait gagner 10km … allez on tente et on verra bien. Eh bien on a vu: après 1km potable, la chemin devient moins visible, avec des creux boueux … on galère, chutes de vélo (sans gravité) pour Hélène et Clémence. Marjorie se réveille et réclame nos bras que nous ne pouvons lui offrir …

Nous finirons par sortir de ce traquenard de 3.2 km épuisés. Note positive: nous étions en pleine nature dans un paysage superbe !Pause repas bien méritée, avant de repartir: nous sommes attendus près de Langres demain, et on a pas loin de 110km à parcourir en 2 jours !Nous quittons ensuite la Saône pour prendre le canal qui la relie à la Marne.

La journée est longue, Clémence est valeureuse mais fatiguée. Avant ďe bivouaquer, nous nous arrêtons demander de l’eau à une ancienne maison d’éclusier, discutons et finissons à boire un coup avec les sympathiques Valérie et Pascal et leur ami.Cela redonne du courage à tous et nous parcourons encore 10km avant de monter la tente le long du canal. Il est déjà 20h30: vite toilette puis repas froid avant d’aller prendre un repos bien mérité !

57 km aujourd’hui.

52 km. Justine 7km dételée (je ne pense pas tous les jours à le noter)

Clémence a un peu pesté contre ces petites routes vallonnées. Au départ de Chissey nous longeons par le sud la forêt de Chaux, le ciel est d’humeur grisounette qui devient humide, et quand le crachin tourne à la pluie, Clémence qui à ce moment-là roule en tête, s’engouffre dans le grand arrêt de bus du village ; ce n’est pas tout à fait du goût de Sébastien, mais bon, c’est fait ;^)

On arrive à Dole à point pour le déjeuner ! L’office de tourisme est proche d’un parc équipé d’une belle aire de jeux, ça fait des heureux pour piq On voit ou aperçoit plein de cyclistes chargés.

(On ne dirait pas, hein, qu’une fois de plus il pleuvait à notre arrivée à Dole ! Comme en juin 2012, décembre 2012…)

Là en fait j’ai beaucoup de mal à écrire : je suis sous la tente et Marjorie m’attaque, fous rires, câlins, mais ses bisous mordent et ses petites mains attrapent les cheveux !

Pause à Abergement-la-Ronce : à une « aire de veloroute » le plein d’eau, rinçage d’un vêtement de Marjorie, cueillette et nettoyage de « barabans » et d’orties : on repart parés pour le soir.

Notre itinéraire quitte ici l’Eurovélo6 pour un autre itinéraire cyclable, cap au nord sur la Voie Bleue. Bien conseillés à l’office de tourisme nous avons sagement contourné le massif granitique local…

Peu après avoir rejoint la Saône nous trouvons un beau site de bivouac, baignade pour les parents – Clémence s’est mise sous le robinet à l’aire du ravitaillement en eau. Quelques ondees, le feuillage nous en préserve.

Ce matin départ de chez Annabelle, François , Thibault et Camille par le chemin du boulot de Annabelle ! Le temps est chaud mais limite à l’orage: nous essuyons quelques légères averses.

Le midi, pause à la plage d’Osselle où nous pique-niquons.

Nous quittons la piste de l’eurovélo pour rallier Chissey par route directe, mais nous ravisons après 1 km: trop de voitures trop vite, et pas assez d’espaces pour s’arrêter sur le bas côté.

Nous prenons donc la piste cyclable jusqu’à Rans où nous retrouvons Luc et Sylvie : chargement des vélos dans la camionnette et zou … traversée des 15 km de la forêt de Chaux en accéléré !

Petit tour à la Loue pour Luc, Justine, Baptiste et moi (Seb) où je fais la première baignade en rivière du voyage. Les enfants se mouilleront jusqu’à la taille avant de préférer les jeux de cailloux.

Après un bon repas, un peu de lecture, puis au lit: Luc, entouré d’enfants, rayonne !!

Journée chaude et joyeuse le long de ce parcours qu’on connaît et qu’on redécouvre. Clémence a peiné au début contre le vent de face. Je ne m’attendais pas à son coup de fouet fulgurant lorsque la citadelle est apparue ! « C’est Besançon ! Ça y est ! Je vais voir Camille ! »

Marjorie aime être dans le petit siège ! Pas trop longtemps, mais quand même de bons moments. Baptiste pédale à la demande, quand ça monte. Justine alterne entre le siège derrière Papa et son vélo, indépendant ou attelé derrière Maman.Baptiste et Justine se sont bien amusés à nous faire aller à fond, eux qui sont nos petits moteurs annexes !

Les aines ont joué ensemble sur des écrans pendant que Justine aidait François a cuire du chevreau au barbecue.Dodo…

Six ans après notre premier passage ici, http://petitssautsdepuces.blog.free.fr/index.php?post/2012/05/28/Baume-les-Dames où l on faisait connaissance… il y a 4 enfants de plus, et des liens resserrés avec Marie qui est marraine de Marjorie, en tout cas l’entente est toujours aussi bonne, entre les adultes, entre les enfants !

Etape longue aujourd’hui, 54 kilomètres. La dernière pause, une petite dizaine de kilomètres avant l’arrivée, était nécessaire et bonne pour le moral des troupes : melon et carré de chocolat !

Aujourd’hui quelques vraies bonnes montées, bon je sens toujours bien mes limites physiques, mais je sens aussi que mon nouveau vélo, à moteur identique (= moi !), est vraiment mieux adapté, entre les développements qu’il propose et la facilité de changement de vitesses…

Marjorie a fait quelques morceaux d’étape dans le petit siège devant moi. Bien heureuse. J’apprécie bien,et elle aussi visiblement, de pouvoir alterner siège et dos.

MERCI pour vos commentaires !