Lanaye

18 km

Au revoir les LF (Lange Fietsroute), bonjour les RaVel (Randonnée Vélo).

Eh oui, ce soir nous avons quitté les Pays-Bas pour la Belgique Wallone et donc Francophone !

Ce matin, nous nous étions dit que nous partirions tôt, mais nous avons eu des difficultés à arracher les enfants de la piscine …

En plus, nous avions de bonnes discussions avec nos hôtes ainsi que Hugo et Macha, les 2 autres voyageurs à vélo qui eux n’étaient pas pressés de partir …

Bref nous partons vers 13h et redescendons vers la Meuse pour atteindre Maastricht 10km plus loin.

Cette ville fondée par les Romains sur le seul gué de la Meuse des environs était donc stratégique. Elle a changé de nombreuses fois de nationalités au cours des derniers siècles.

Ayant déposé nos vélos sur la place principale, nous déambulons à pied, visitant notamment la basilique Notre Dame, ainsi que la bibliothèque du Limbourg, située dans les murs d’une ancienne église.

Avant de repartir, nous dînons une dernière fois de Hollandse Nieuwe, Kiberling et Lekkerbek.

A la sortie de Maastricht, sur la rive gauche de la Meuse commencent à s’élever des falaises. Un ou deux kilomètres plus loin, c’est la frontière.

Nous dormons ce soir près du canal Albert, on voit de notre bivouac les écluses que nous venons de franchir. Il y a beaucoup de trafic, on entend le ronronnement feutré des moteurs de péniches qui va nous bercer pour nous endormir .

Une réponse sur “Lanaye”

  1. Grâce à toutes ces bonnes spécialités, pas besoin du réchaud !
    Ou autrement : merci la panne de réchaud, miam les spécialités !

Les commentaires sont fermés.

Raar, Meerssen – 10km au nord-est de Maastricht

50 km

Oh la la il va falloir qu’on se rehabitue au relief ! L’arrivée ici ressemblait un peu à l’approche de chez Annabelle à Besançon, un peu moins raide et plus long que pour aller chez Marie à Baume-les-Dames, bref : ça montait bien ! Eh oui, nous arrivons au bout des Pays-Bas, tout au bout, la petite pointe sud qui dépasse entre la Belgique et l’Allemagne.

Vers le point d’étranglement, alors que nous roulions à un bon rythme le long de la Meuse sur une voie cyclable visiblement très récente ou récemment refaite, Clémence mord le bord de la chaussée goudronnée, une chute assez brutale. Un peu impressionnante pour la dame qui arrive en face à pied avec son chien. Clémence se plaint d’avoir mal un peu partout, et tandis que je m’occupe d’elle (rien de grave) cette dame nous offre de venir prendre un thé chez elle. Mise en route en marchant après une cueillette rapide de trèfles à 4 et 5 feuilles ;^) pour une pause merveilleusement reconstituante, tartines exquises préparées par Petra pour accompagner thé et jus de fruits, puis un délicieux gâteau à l’abricot apporté par son mari Léon, qu’il vient d’aller chercher pour nous chez son père boulanger… Reconstituante aussi pour l’apaisement qui finit par venir, après l’excitation extrême des enfants autour du chien Hoppe ! J’ai fait un petit massage à Clémence en arrivant, et elle va très bien en repartant.

Nous longeons ensuite d’énormes chantiers de terrassement, que les enfants voudraient regarder des heures durant !

Pause à Berg aan de Maas, nous discutons avec un famille qui habite dans l’une des maisons qui entourent l’aire de jeux, c’est le jour de la rentrée pour cette région des Pays-Bas et à ma question, la jeune fille répond clairement que non, elle n’est pas du tout contente de retourner à l’école ! Clémence va profiter des toilettes…

Le téléphone sonne : des Warmshowers que Sébastien a sollicités acceptent de nous accueillir ce soir. Avant que nous partions, la voisine des précédents vient nous offrir de l’eau gazeuse ; Baptiste va profiter des toilettes…

Le plat pays, c’est bien fini, c’est seulement pour les tout derniers kilomètres que nous devons vraiment grimper plus qu’une digue ou un pont, mais déjà le choix de l’itinéraire doit prendre en compte trois dimensions, il va falloir se réapproprier ça tout doucement !

Gerhard et Monique accueillent ce soir un jeune couple franco-bielorusse parti de Londres il y a quinze jours. Il y a une piscine, ou 3 enfants ont tôt fait de se rafraîchir et si la 4ème ne s’y attarde guère, c’est que l’eau est fraîche…

Gerhard est un vrai magicien avec les aliments que nous lui fournissons, Monique ne nous a pas mentis ! Nous nous attablons dans le jardin autour d’une table magnifique, ornée de bougies, entrée-soupe-plat-dessert-café/tisane, rien que ça ! Et encore, vous ne voyez pas la présentation de la tranche de jambon disposée sur le quartier de melon très joliment coupé, sur un lit de roquette et fond de boulghour…

Soirée chaleureuse,Justine fatiguée est allée se coucher toute seule sur le canapé du salon, Baptiste monte un peu après Clémence et s’endort aussitôt, ils profitent des beaux lits moelleux ! Nous avons une très belle chambre sous les toits…

Une réponse sur “Raar, Meerssen – 10km au nord-est de Maastricht”

  1. Pauvre Clémence !!! Heureusement une conclusion extrêmement sympathique.
    Et quelle soirée accueillante et confortable ! Gros bisous

Les commentaires sont fermés.

Au sud de Herten

39 km

Hier soir le joint de la pompe de pressurisation du réchaud ne fonctionnait plus. Je la démonte donc ce matin pendant qu’Hélène termine le pliage du bivouac.


Avant
Après ;^)

Malheureusement, le joint est endommagé, et c’est une pièce non standard … donc plus de réchaud pour le moment ! 🙁

On verra bien comment on se débrouille …

Nous traversons une grande réserve naturelle, qui était jusqu’en 1996 un dépôt de munitions de l’armée britannique. Le site gigantesque est accessible uniquement à vélo ou à pied, et nous roulons sur de larges routes que devaient emprunter les camions militaires.

À la sortie, surprise: il faut passer par un immense tourniquet à vélos , comment faire avec le tandem ? Avec l’aide de plusieurs personnes, on arrive à le faire passer, au millimètre… ouf, sinon il aurait fallu faire demi-tour et ajouter plus de 10 km à notre parcours !

Arrivée à Brűggen, toujours en Allemagne, où nous faisons une pause ravitaillement. Nous obtenons aussi qu’on remplisse nos gourdes, non sans peine : une histoire d’eau qui serait payée deux fois plus chère, Helene a bien compris l’allemand mais pas le problème ! Bon du coup nous n’avons pas acheté de pain à la boulangerie qui voulait nous vendre de l’eau du robinet, ça a eu au moins le mérite de nous rappeler Constanta et de nous faire rire un bon coup :^D c’est un restaurant italien qui a rempli nos gourdes.

Nous repartons dans la forêt où nous longeons une petite rivière, la première depuis bien longtemps, nous en profitons pour faire une pause baignade – lavage, puis repas.

Puis retour aux Pays-Bas. Tout comme hier, on franchit la frontière sans même s’en rendre compte, aucun panneau ni borne ne sont visibles.

Au premier plan, des panneaux vélo néerlandais ; à gauche, des panneaux vélo allemands. La frontière est là, quelque part, assez virtuelle…

Nous comptons traverser les Pays-Bas, très étroits par ici, pour aller bivouaquer en Belgique.

Mais en arrivant à Roermond,

un petit groupe dans un pré nous interpelle joyeusement et nous invite à prendre un verre, accompagné par une spécialité du Limbourg: une tarte aux abricots. Quatre générations (non linéaires : tante et nièce) réunies cet après-midi autour de Nora, 15 mois, chez ses arrière grands parents. La pastèque que ses grands parents ont rapporté de Croatie est délicieuse…

Si bien qu’en arrivant au point de traversée de la Meuse pour atteindre la Belgique, trop tard, le bac ne circule plus ! Il faut dire que le service ici est assuré de 11h à 18h30…

Le détour est trop long et la nuit tombe. C’est donc aux Pays-Bas que nous dormons cette nuit !

3 réponses sur “Au sud de Herten”

  1. Wahou, Justine, tu fais (avec l’aide de ta Maman ou de Clémence ?) de jolies coiffures 🙂

  2. Reconnaissant le morceau de jupe, je miserais pour cette fois sur l’aide de Maman ?
    Souvenir du temps où j’aimais coiffer tes cheveux fins, Hélène ! Tu avais peut-être l’âge de Justine !
    Ouf pour le passage du tandem au tourniquet. Heureusement que vos traversées incessantes de frontières sont visiblement plus faciles !!!

  3. Eh bien, ça faisait longtemps que je ne l’avais pas remarqué, mais Justine au réveil avec son petit air canaille me rappelle Leïla… 😉 (désolée pour l’absence de commentaires pendant quelques semaines, nous étions dans les Vosges, sans internet !)

Les commentaires sont fermés.

Heidhausen près de Bracht

31 km

Ce matin sous le soleil notre coin de forêt semble beaucoup plus accueillant !

Nous passons par Lottum, petit village connu pour ses roses et nous passons effectivement devant quelques champs.

Mais nous retiendrons plutôt de Lottum son moulin à vent: nous en avions visité un en Zélande, mais nous n’en reverrons peut-être plus, alors on va voir. Ce moulin n’est pas d’époque, l’original a été détruit lors de la dernière guerre. Il a été reconstruit par une association et aété inauguré en 2009. Pierre nous fait la visite, moitié en Anglais, moitié en Allemand. Comme le moulin ne tourne pas, on peut monter jusqu’en haut et voir l’axe des ailes et le système d’engrenages.

Après la visite, on s’offre une boisson avec un biscuit d’épeautre du moulin.

Nous repartons pour atteindre Venlo, ville à la frontière allemande. C’est jour de marché et nous en profitons pour manger une dernière fois du kibelling et goûter aussi des Samoa, spécialité vietnamienne largement répandue aux Pays-Bas, qui avaient des colonies dans la région.

Beaucoup d’allemand viennent ici faire des courses, tout est affiché dans les 2 langues. On voit beaucoup d’allemand repartir avec d’immenses plateaux de cannettes de soda …

Nous sortons de Venlo pour passer la nuit en Allemagne, où le bivouac est plus accepté.

Nous nous arrêtons dans une petite aire de jeux recommandée par la famille où nous avons fait notre plein d’eau.

Une réponse sur “Heidhausen près de Bracht”

  1. Sympa d’avoir pu observer le mécanisme du moulin !
    Nous imaginerons les roses … Ici les rosiers font piteuse mine avec chaleur et sécheresse, livrés à leur sort pendant une grosse semaine.

Les commentaires sont fermés.

Entre Broekhuizen et Lottum

43 km

Nous quittons Gennep en fin de matinée, et prenons la direction de l’aire de jeux où Mathieu a emmené les enfants hier. Mais nous ne prenons la nationale, mais de petites routes qui nous font passer au travers du parc Maasduinen, c’est-à-dire des dunes de la Meuse. Et là effectivement nous voyons dunes, pins, bruyère…

‘Le paysage me fait penser aux Landes’ dit Hélène. ‘Mais oui, on est est en Hollande’ à répondu en toute franchise Baptiste !!! Et les parents d’éclater de rire à la surprise de l’intéressé.

Après un grande pause jeux nous repartons dans le même paysage, et brusquement côté droit (et uniquement côté droit) s’ouvre une grande zone plate agricole avec … un champ de fleurs. Contraste inédit !!!

Toutes ces fleurs magnifiques sont partiellement desséchées par le manque d’eau et ne seront visiblement pas commercialisées. En attendant, c’est un plaisir pour les yeux de voir cette étendue multicolore!

Nous dînons dans le parc avant de repartir chercher un bivouac hors de celui-ci … Mais nous avons du mal à trouver, et nous retrouvons après quelques kilomètres au bac de traversée de la Meuse alors de la nuit tombe. Le bac est là, j’hésite, carte et GPS entre les mains: quel côté pourrait offrir une possibilité ?

Aller, va pour le bac, à la grande joie des enfants. En plus, il s’agit d’un bac à chaîne, le premier bac à chaîne grandeur nature que nous prenons !

Hélène donne une tétée à Marjorie, très agitée ce soir: elle veut être dans les bras de ses parents … Ce qui, vous en conviendrez, n’est pas pratique quand on veut conduire un vélo !

Je finis par laisser Hélène, Marjorie et Clémence et pars sur le pino explorer un sentier repéré plus tôt : ça le fait, le long du champ après 200m de chemin forestier.

Baptiste m’aide à monter la tente et installer le couchage. Les 2 petites dorment et on les transfère sur leurs matelas.

2 réponses sur “Entre Broekhuizen et Lottum”

  1. Superbes ces champs de fleurs ! Et très belle la photo où on les voit depuis la forêt. Comme les 3 grands sur le bac sont attentifs à la beauté du paysage : belle lumière sur la Meuse à la fin d’une journée de grand beau temps !… Bisous à tous !

  2. Géniale réflexion de Baptiste :-))
    Ces immenses plates-bandes colorées : peut-être des Rudbeckia ?

Les commentaires sont fermés.

Gennep toujours

Journée repos, chez Joke et Mathieu.

Le matin petit tour dans le jardin du voisin qui a un circuit de train dans son jardin !

Cet après-midi, Mathieu à emmené les 3 grands enfants en voiture à une grande aire de jeux. Ce qui a permis aux parents de déambuler tranquillement en ville.

Tout le monde est revenu ravi !

Une réponse sur “Gennep toujours”

  1. Siete fantastici, con uno spirito da ragazzini, tornate a trovarci che facciamo una bella serata.

Les commentaires sont fermés.

Gennep

31km

On voulait partir de bonne heure, et pour une fois on y arrive (presque) : départ avant 9 heures. Nous avons bivouaqué à l’est, nous la contournons pour en ressortir par le sud ouest, direction le canal du Waal (partie du Rhin, divisé aux Pays-Bas en Ijssel au nord et Waal au sud) à la Meuse.

Un viaduc qui reste bien en place lorsque nous passons dessous… Une pensée pour nos amis italiens.

Désormais nous suivons cette dernière – c’est décidé ! – et de ce fait, la LF 3a (LF = Lange Fietsroute, soit un équivalent neerlando-flamand de GR pour vélo) :

Nous rejoignons finalement la Meuse. Longue pause de 12h à 14h30 pour manger mais aussi profiter de la fraîcheur d’un bras mort du fleuve, qui forme même un lac en cet endroit.

À peine repartis, nous voyons un tout jeune veau qui titube trempé dans un champ: il vient tout juste de naître, et la mère à côté a encore le cordon ombilical qui sort de son postérieur !

Nous arrivons à Gennep, jolie petite ville où nous nous arrêtons pour faire le plein d’eau et de nourriture.

Et pendant qu’Hélène achète du pain dans une boulangerie, une dame vient me parler en français et me demander si je sais où nous allons ce soir. Non, nous n’avons rien prévu, nous verrons dans la soirée où planter la tente là où nos vélos nous auront portés. « Voulez vous venir chez nous et planter la tente dans le jardin ? »

Nous acceptons toujours la rencontre avec d’autant plus de plaisir qu’elle est inattendue. Et après un café pris en ville, nous nous installons chez nos hôtes Joke et Mathieu qui finalement nous accueillent dans leur maison.

Douche, machine à laver et préparation du couchage. Excellent repas du soir à base de légumes de leur potager, puis nous continuons à discuter pendant que les enfants s’amusent avec les Kapla de la maison !

Chouette soirée donc pour nos 11 ans de mariage, cela nous rappelle aussi une belle invitation 4 ans plus tôt à Belfort (n’est-ce pas les p’tits Poum ?)

Et avant d’aller dormir, nous nous voyons proposer de rester une seconde nuit …

Jeu de labyrinthe le long du Waal à Nijmegen

3 réponses sur “Gennep”

  1. Encore de très belles photos, dont celle de Clémence au bord de l’eau avec Marjorie dans les bras, et celle où toutes 2 dorment…Je viens de voyager aussi en amont sur votre blog avec Damien en découvrant plein de nouvelles photos. Ce soir passage à Vaugris de la famille Luther à leur retour vers Berlin depuis le Lubéron. Bisous à vous 6 de nous 5 !

  2. Formidable..votre rapport de voyage…..

    Bon voyage e chers salutations.

    Anja ( Berg aan de Maas/ 20 Août )

Les commentaires sont fermés.

Nijmegen

27 km

Nous nous attardons un peu avec Freek et sa fille qui est rentrée hier soir de sa semaine de randonnée en Écosse : elle a eu de la pluie, certains jours des midgets aussi … nous avions envisagé d’y aller, nous ne regrettons pas d’être restés sur le continent.

Baptiste et Justine sont contents de pouvoir profiter encore un peu des jouets et jeux que Freek leur a sortis. Quant à Clémence, elle est plongée dans sa liseuse.

C’est donc à midi passé que nous donnons nos premiers coups de pédale, direction Arnhem, puis Nijmegen. A la sortie d’Arnhem, nous passons devant le Décathlon: aller, on va faire un achat éclair d’un caleçon pour Justine qui a perdu le sien et d’un coupe-vent pour remplacer celui d’Hélène qui rend l’âme après avoir accompagné tous nos précédents voyages à vélo … Et comme d’habitude nous ressortons beaucoup plus tard et avec beaucoup plus d’achats que prévu !!!

Bon cette fois cap sur Nijmegen, ville la plus vieille des Pays-Bas, qui a fêté ses 2000 ans en 2005. Elle est édifiée sur une colline (si, si , ça existe aux Pays-Bas !).

Hélas, la ville à été bombardée le 22 février 1944 par les américains qui croyaient être au-dessus d’une ville allemande. Beaucoup de destruction, beaucoup de morts: les rues du vieux centre sont jalonnées de médaillons commémoratifs qui tous les 5 mètres donnent le nom d’une victime.

Nous visitons la vieille ville, discutons avec un étudiant allemand et son père, un couple de voyageurs à vélo allemands eux aussi.

Au menu du soir: frites flamandes. Nous cherchions un endroit pour manger un dernier kibelling, nous ne l’avons pas trouvé. Par contre, cette ville étudiante regorge de friteries !

Nous sortons au coucher du soleil et trouvons un coin pour le bivouac à quelques kilomètres de la ville.

Une réponse sur “Nijmegen”

  1. Faute de pouvoir vous le fêter en direct (je me rappelle d’un certain 15 août à Belfort 😉 ), ce petit mot pour vous souhaiter un très joyeux anniversaire les amis ! Nous pensons bien à vous et vous embrassons très fort.

Les commentaires sont fermés.

Ah, le Parc de la Veluwe…

44km

TOUS les néerlandais avec qui nous évoquions ce qu’il y avait à voir aux Pays-Bas, nous ont parlé de la Veluwe. Ijda la première, et après elle la plupart des Warmshowers qui nous ont reçus.

Les forêts de la Drenthe nous ont fait forte impression, Pieter notre hôte de Dokkum nous avait dit que beaucoup de néerlandais venaient en vacances dans la region d’Appelscha (prononcer AppelsRa) pour ses forêts. Nous les avons en effet trouvées très belles, comme on vous l’a écrit.

Et on s’est dit que le parc de Veluwe, qu’on avait à peine effleuré en quittant Utrecht, c’était pour ses forêts sans doute qu’il était si exceptionnel dans ce pays plat aux paysages ouverts. Le bois d’Utrecht, c’est ce qui nous avait fait penser à la Forêt de Fontainebleau.

Et donc cette fois, en route pour Arnhem, nous y voilà à ce fameux parc. Ce matin au départ d’Espe, après un fantastique petit-déjeuner hollandais, René nous a accompagnés au bac qui allait nous permettre de traverser l’Ijssel. Surprise ! Le niveau d’eau est bas, très bas,nous l’avons remarqué hier. Si bas que le bac ne peut plus assurer les traversées ! Chaque printemps il y a une période où le niveau d’eau trop élevé interrompt le service, mais en 18 ans René n’avait jamais connu de, disons, panne sèche comme celle-ci. On a bien ri ensemble, et constaté qu’en effet l’embarcadère était inutilisable. Direction Zutphen et son pont.

René, coach original et bricoleur, a construit de quoi faire sentir la différence de puissance nécessaire pour alimenter les ampoules traditionnelles et celles dites « à économie d’énergie » !

Au passage (très drôle d’ailleurs, on a passé au total près de dix minutes au même carrefour, le temps que le gps et Sébastien se mettent d’accord on a traversé, tourné, retourné, retraversé, j’en ris encore) on a vu une corbeille de courgettes. On s’est arrêtés pour en acheter, mais c’était gratuit alors on a pris quelques petites pour un repas et laissé un papillon avec l’adresse du blog… La bonne humeur régnait, c’était chouette.

Plus loin, des fruits en vente directe, allons voir ! De petites fraises exquises pour un prix dérisoire, des prunes exquises et même, exceptionnellement parce que pour une fois leur prix était vraiment raisonnable : des framboises. Marjorie en a mangé près de la moitié, elle aime vraiment beaucoup les framboises, on avait remarqué ça notamment chez Caroline à Temse !

Vite, il pleut, coupe-vent et compagnies, et c’est reparti. Sébastien ne se rappelait plus que Hans nous avait invités à visiter Zutphen au passage, et nous avons failli passer à côté. C’aurait été dommage : une jolie petite ville bien vivante en ce lundi tout gris, avec de jolies maisons comme on aime les voir, toutes de dimensions et styles différents. Près d’une échoppe de vente de harengs frais, un homme nous interpelle en français. Originaire de Tunisie il vit ici depuis 43 ans, et connaît bien aussi la France.

Qui dit forêt, dit arbres donc bois. Eerbeek, si j’ai bien compris, est une ville née autour de l’industrie du papier.

« Maman, et si il se met à pleuvoir quand on est en plein milieu de la forêt, on fait comment ? » « Ben, on met les coupe-vents et on verra bien ! » Ah, ça, on a vu ! 10 secondes plus tard, et alors qu’on venait de quitter une forêt de chênes pour une zone de pins et bouleaux, le ciel s’est déversé sur nous. Pins et bouleaux, c’est à peu près comme pas d’arbre du tout… En quelques instants, et bien que tous les coupe-vent aient été à portée de main hors des sacoches, nous voilà trempés.

Marjorie dormait. Il restait une petite quinzaine de kilomètres et on s’est dit qu’il fallait qu’elle dorme jusqu’à l’arrivée- qu’on arrive avant son réveil…

Là, il y a un détail qui fait vraiment toute la différence (et permet de garder le sourire) : des Warmshowers près d’Arnhem nous ont dit qu’ils étaient d’accord pour nous recevoir. Ça vous change une averse, ça ! Moi, ça m’a rendue disponible à l’émerveillement…

Parce que, oui, c’est beau ! Magnifique ! Merci à tous ceux qui nous en ont parlé ! Des forêts variées, des zones ouvertes de lande avec de la bruyère, des paysages très semblables à ceux des hautes chaumes… D’innombrables endroits m’ont fait penser aux forêts et balades de mon enfance !

A un endroit, avec le bout de pré, les fougères, les feuillus, j’aurais cru être à Chavassieu…

Il y avait du relief. En montée j’arrive à suivre sans peine, avec mon vélo-qui-a-des-vitesses-qui-passent-bien. Mais en descente Sébastien sur le tandem très stable et Clémence sur son velo très maniable, vont beaucoup plus vite que moi. A la traîne dans les descentes je me retrouve donc seule dans ces paysages de montagne, c’est extraordinaire, merveilleux.

Et alors là, réaliser qu’on circule dans ce parc national à l’écart de toute autre circulation (piétons , véhicules à moteur ) sur une excellente piste en dalles de béton parfaitement jointes… Chez nous en France nos instances politiques locales et nationales n’arrivent pas à nous arranger des réseaux cyclables dignes de ce nom ne serait-ce que dans les villes, ici on a estimé que ça avait du sens d’édifier une traversée cycliste du parc… Ça laisse songeur.

Nous avons traversé le parc Veluwezoom, qui n’est qu’une toute petite partie du Veluwe, vaste zone qui comprend 2 parcs nationaux.

Freek et Lisbeth nous ont accueillis très chaleureusement, j’espère que je les aurai pas effarouchés en fonçant direct doucher les enfants ! Cela évitait de salir et mouiller partout, et permettait qu’ils se réchauffent vite. Tout le monde a énormément apprécié la Warm Shower…

D’excellents biscuits d’épeautre et d’avoine préparés par Freek avec thé ou jus de fruit, puis dîner autour d’une savoureuse soupe de potimarron et lentilles corail. Nos hôtes partent chercher leur fille à l’aéroport, elle rentre de randonnée en Écosse. Il y a un piano… Pas très juste mais pas si faux, un beau son et un toucher trèèèèès agréable, vif. Déjà chez René et chez Juuk j’ai aussi pu jouer un peu de piano. J’apprécie… les enfants aussi : Baptiste et Justine me demandent de rejouer la sonate de Scarlatti avant de quitter la pièce où ils viennent de se coucher… Pendant ce temps, Sébastien potasse la route de la Meuse : c’est probablement cet itinéraire que nous allons suivre.

3 réponses sur “Ah, le Parc de la Veluwe…”

  1. Juste un petit mot pour dire qu’on continue à savourer votre périple au travers de votre récit si vivant… C’est aussi un magnifique exemple de world-schooling 🙂

  2. It was so nice surprise to receive Helene Sebastian with their 4 children traveling by bike already for 2 months . Great to host them, nice to see how easy adjusting, open and curious their children were and so nice dischussions we had about (of course) fMILIY nnd school systems. I had a greatr time hosting them and eating together and hope to stay in touch and maybe i will cycle to Belfort and meet again later… Thanks for your company and I wish you a great trip…enjoy!

  3. Bonjour la petite famille,
    C’est toujours aussi agréble vous suivre grace à votre blog !
    Quelle belle aventure vous vivez ensemble au gré de vos coups de pédales ! Sympa de savoir que Marjorie aime tant les framboises
    Arthur lui fait de gros bisous, lui aussi se ballade partout maintenant!

Les commentaires sont fermés.

Epse

28 km

Quand ça ne veut pas avancer … ce matin, au départ de notre superbe site de bivouac, je me dis que la nuit a dû être bien humide, car j’ai l’impression de patiner dans la terre, alors qu’hier pas de problème. Hélène me fait judicieusement remarquer que la roue avant du tandem (que je ne peux pas voir) est à plat !

Il va falloir réparer alors que nous sommes sur un chemin de terre sableuse, pas top… C’est alors qu’arrive une promeneuse qui nous propose de le faire chez elle, elle habite à 300m. Sur une surface propre et avec une bassine d’eau, c’est beaucoup plus facile !

Nous repartons, et 2 kilomètres plus loin nous constatons que Justine a laissé sa sacoche ouverte et que son coupe-vent à disparu. Et hop, je repars avec Clémence à l’avant du tandem et nous retrouvons le vêtement à la sortie de notre bivouac.

Nous repartons pour de bon, et arrivons à Deventer, ville historique de 1250 ans ayant fait partie de la Hanse.

Après la visite de l’église Bergkerk, nous partons à pied visiter la ville.

200 m plus loin nous sommes sur la place principale où une association propose des jeux d’enfant dont plusieurs types de vélos à leur taille: grand bi, triporteur …

Les enfants restent sur la place avec Hélène pendant que je vais vadrouiller dans les rues du centre historique.

Des bâtiments aux styles très différents se côtoient. L’immeuble moderne est l’hôtel de ville.

Après les jeux qui ouvrent l’appétit, pause frites flamandes avant de reprendre nos vélos pour nous rendre chez René, qui habite quelques km au sud.

René est à la fois créateur d’objets techniques, coach de développement personnel. Il a mis en vente sa maison pour partir en voyage à vélo … une personne fort intéressante et nous discutons jusque tard dans la nuit.

Une réponse sur “Epse”

  1. J’aime bien les photos où Clémence porte Marjorie (c’est l’avantage d’avoir des petites sœurs « légères » ).

Les commentaires sont fermés.