Les petits sauts de puces… …font les grands voyages !

Hier soir, nous avons vu que la météo nous réservait de la pluie à partir du milieu d’après-midi jusqu’au lendemain matin.

Nous avons donc pris contact avec une famille Warmshowers qui nous hébergera ce soir. Aussi savons-nous avons entre 80 et 90 km à parcourir.

Nous avons prévu de partir assez tôt pour éviter au maximum la pluie, lever donc vers 8h. Et 20 minutes plus tard nous nous mettons en route.

Un peu après Baume-les-Dames, nous nous arrêtons pour ramasser quelques pommes et un cycliste arrive: Cyril vient de Belgique et se rend en Espagne via l’Allemagne, la Suisse, puis les Cévennes, puis … Marseille. Un vrai parcours tortueux digne des petits sauts de puces !!! Nous roulons ensemble jusqu’à Besançon où il doit prendre le train.

Le midi, à la pause, le soleil tape, il fait chaud … difficile de croire qu’il va pleuvoir.

Mais si, et après une ou 2 alertes, c’est à 15h30 qu’il se met à pleuvoir pour de bon. J’ai anticipé : Justine est déjà complètement équipée pour la pluie.

Guillaume repère des rosés des prés dane un champ à 3km de l’arrivée. Il s’arrête juste de pleuvoir, on s’arrête donc pour une récolte.

Nous arrivons à Orchamps pile pour la sortie d’école. Nous décidons de faire la surprise à Marie (8 ans), Thomas (7 ans) et Zélie (5 ans) de les y attendre.

Ils sont ravis de chacun pouvoir faire un tour en tandem 🙂

Ce soir discussions vélo, jardinage, éducation … autour d’un copieux repas, dans lequel figurent notamment nos champignons frais.

82 km parcourus

Tiens, un nouvel article sur le blog des petits sauts de puces, ils seraient de nouveau en vadrouille ? Eh bien oui ! Mais seulement 2 puces, à savoir Sébastien et Justine: la famille est invitée chez la filleule d’Hélène le week-end prochain, et c’est alors qu’a germé l’idée d’y aller – au moins en partie – à vélo. Et Justine qui demandait depuis quelques temps déjà de faire un voyage juste avec moi en est ravie.

Nous sommes donc partis ce matin sur le tandem direction Montbéliard pour rejoindre l’Eurovélo 6.

C’est là que Guillaume, un ami, nous a rejoints: il va pédaler quelques jours avec nous. 🙂

C’est toujours un plaisir de rouler sur ce magnifique tronçon de l’EV6, même si nous l’avons déjà parcouru maintes fois.

Ce soir, nous nous sommes installés au bivouac peu après un joli village nommé Hyèvres-Paroisse, entre Clerval et Baume-les-Dames. Après 77 km, j’avais les jambes qui demandaient du repos … surtout que je les avais sollicitées déjà beaucoup hier pour le semi-marathon du Lion !

Au moment où nous trouvions notre site de bivouac, nous avons aperçu un chamois. Il est resté quelques minutes avant de disparaître.

Baignade dans le Doubs avant le repas. Puis repli dans les tentes pour nous abriter du froid et de l’humidité.

… j’ai trouvé ça au fond de notre ancien blog, ça date de notre premier voyage à vélo…

Je zoome sur la photo, je relis l’article, que de temps, de chemin, que c’est loin, que c’est près, que de souvenirs, qu’on se rafraîchit l’un l’autre avec Sébastien… Été 2012…

Je dezoome.

Mais sur la photo là en bas ????????

Mais ! « Les Kanaky’s roulent » ! Eric, Michelle et Marylou ! Ils nous ont contactés en septembre 2013 via notre blog, suitesuite à la diffusion du reportage sur l’Eurovelo 6 (ou ici), en nous disant « nous voyageons de la même façon, nous aimerions vous rencontrer le printemps prochain ». Avec un lien vers le reportage qui les avait montrés eux aussi à la télévision…

Et en effet, en avril 2014 nous les avions reçus Belfort, l’occasion d’essayer leur tandem Pino surnommé Pinocchio… un an avant d’acheter le nôtre…

Avant cela nous avions donc déjà partagé… une page de journal 😉 sans le savoir !

Article de journal publié en 2012

… est bien entamé déjà !

Il n’est jamais trop tard pour vous offrir quelques photos assemblées en patchwork…

Marjorie, joyeuse et vive, crapahute partout à quatre pattes, monte à toute allure les escaliers, grimpe sur sa chaise haute, se met debout avec aisance pour ouvrir et fermer les tiroirs de la cuisine (et les vider…) ou manipuler toute sorte d’objets… Mais les petits pas restent exceptionnels, un par ci, deux par là.

À côté de ça quels progrès aussi au niveau du langage ! Marjorie a notamment ajouté à son vocabulaire le mot « vélo ». Qu’elle dit le plus souvent en ritournelle : vélovélovélovélovélovélo :^)

En résumé, Marjorie ne marche pas encore, mais elle sait déjà faire du dire vélo ;^)

C’est à qui tout ça ?

Reliquats des pique-nique d’au revoir (les gobelets) et de retrouvailles (le couteau). Pour la fourchette, si ça se trouve elle était à nous et on ne s’en souvenait plus…

A l’arrivée,

3740 kilomètres au compteur de Clémence, c’est à dire parcourus par nous tous à vélos chargés.

4022 kilomètres au compteur de Sébastien, incluant les sorties « à vélo légers » où Clémence était sur l’un de nos vélos ; et ici ou là une sortie courses en solo.

Mon compteur s’est réinitialisé une dizaine de fois, je me contente régulièrement de l’heure et la température ;^) Je crois qu’il n’aime pas beaucoup Marjorie ; qui, elle, l’aime beaucoup!!!

Quelques caprices aussi du côté du compteur de Justine.

Tout d’abord,

– MERCI pour vos commentaires !!! Dans toutes les langues, et même si quelques subtilités m’échappent certainement je suis très fière de comprendre même ceux en néerlandais :^) En voyage nous les avons toujours chargés avec impatience et lus avec joie, mais il est bien rare que nous ayons pu y répondre personnellement ou complètement hélas…

– L’échafaudage a été démonté aujourd’hui !!! Nous en avons subi les nuisances moins de vingt heures… nous nous sentons pleins de compassion pour nos voisins qui ont dû les supporter deux à trois mois…

– Aujourd’hui il y avait du courrier. Du courrier de Charleville-Mézières, une grosse lettre épaisse de Jacqueline. Vous vous rappelez Jacqueline ? Notre père noël d’août. Arthur Rimbaud est à l’honneur avec un porte clé, quelques poèmes, et une très jolie carte à découpes. Grâce à ma soeur qui me l’avait un peu seriné il y a plus de vingt ans, à Charleville-Mézières dont il était originaire j’avais peut-être eu l’air un peu crâne en récitant la première strophe du Bateau ivre… Mais c’est beau, quand même, ces alexandrins qui glissent tout seuls comme le fil de l’eau ! Il y a aussi un joli carton imprimé du Dormeur du Val, poème qui m’a toujours bouleversé depuis que je l’ai connu en classe de seconde, et auquel j’ai énormément pensé en traversant les tristes théâtres de grandes batailles de la Grande Guerre.

Petit plaisir de « être à la maison » ce soir : avec des pommes ramassées au fil de la Meuse (pas trop eu le temps après Langres) et des pêches que Sébastien a trouvées sur son chemin, celui qui rentrait du travail, deux bocaux de compote pour cet hiver :^)

Réveil au lever du soleil – peu après sept heures – qui éclaire des vagues de brume sur les eaux du canal. Le vol bruyant de quelques cygnes contraste avec les claquements de portières des pêcheurs ! Une belle journée s’annonce.

Les écluses, c’est en descente aujourd’hui : après avoir monté hier l’échelle d’ecluses nous avons franchi la ligne partage des eaux : derrière nous elles vont à la Mer du Nord via le Rhin, devant nous par le Doubs puis la Saône et le Rhône elles rejoignent la Méditerranée. Je crois que ça parle aux enfants, tout ça…

A 9h30 nous frappons chez Eva qui, en réponse à mon mail annonçant notre retour, nous avait invités à venir boire quelque chose au passage. C’est Alain qui nous ouvre, perplexe : Eva n’a pas vu mon message d’hier soir, croyait que nous étions rentrés jeudi, et de toute façon ne lui avait parlé de rien. Alain nous souhaite de toute façon la bienvenue, mais nous expliquons si mal qu’il comprend seulement plus tard que là, nous sommes en train de rentrer, qu’après 3 mois et demi en voyage nous ne sommes pas encore repassés chez nous !!!

Nous savourons thé, café ou chocolat autour d’une barquette de mirabelles récoltées ensemble sur leur arbre, à la grande table de la terrasse. L’heure arrive de remonter en selle : nous avons rendez-vous !

On pédale de nouveau plein pot, pour arriver au but, au But, dans le créneau prevu. Pile poil 11h30 ! Personne… pas pour longtemps : Thomas apparaît (Tom dans les commentaires) puis Papi François, Souris nous rejoint bientôt et nous attendons encore un peu : Marjolaine s’est annoncée, et elle arrive en effet, d’Hericourt a vélo avec Alex et les deux enfants. Nous voilà bien escortés pour rentrer à Belfort !

« Bon retour, les petits sauts de puces ! » nous dit une dame en passant, comme tant d’autres, munie du gobelet de la Randonnée des terroirs … Elle se présente : Marie-Claude nous a croisés juste après une averse, quand nous partions, peu après que Thomas était reparti vers Belfort. Et nous a suivis sur le blog tout au long du voyage ! Prise aujourd’hui- par cette randonnée- elle regrettait de ne pouvoir venir à notre rencontre : eh bien si, nos chemins se sont croisés à Oeufs Frais :^)

Au square du souvenir Véronique et Noémie rejoignent le cortège, et nous avons un beau comité d’accueil au Parc François Mitterrand : Agathe et Gabin en trottinette, Clémentine à vélo, Ambre aussi, Leila qui court pas loin, Lola, Margot, et les parents de tout ce petit monde ! Des Vosges vers Vittel, de Mulhouse en Alsace, d’Audincourt dans le Doubs, d’Hericourt et Plancher-Bas en Haute-Saône : vous êtes parfois venus de loin pour nous revoir juste à notre arrivée ! Merci !!! Les terrifortains ne sont pas en reste, renforcés par Dorothée et compagnie qui se joignent à nous un peu plus tard, Etienne et Armelle qui passent dans l’après-midi.

On s’installe à l’ombre à côté des marronniers. Pas dessous : il sont en plein bombardement…

Nous apprécions de goûter aux pique-nique des uns et des autres, surtout à ce qui contient des légumes : ça, nous n’en avions plus ! On se régale bien sûr en papotant et racontant…

(Je n’ai pas de photo du pique-nique ; il faudra demander à Eudes, notre jeune reporter photographe )

Vient l’heure de se diriger,ça y est, vers la maison, Baptiste et Noémie ne veulent pas se quitter : elle vient avec nous à la maison.

Devant la maison : surprise !

On ne peut pas ouvrir la porte du garage…

A noter que ce sont les enfants qui nous font remarquer les nouvelles couleurs de la maison ! Bon, sans garage c’est compliqué…

Voilà, rentrés, pas mal d’affaires rangées déjà, mais il en reste !

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90… non pas 90 km, mais nous voilà de retour, pour de bon, dans notre petit département !

32km.

Nous avons encore partagé une jolie tranche de vie de nos amis, entre réunion de rentrée de Lucie et départ de François nous avons même pu assurer le relais tout en douceur et donc, se sentir utile ;^) Sept enfants dans la maison, ça met de l’ambiance ! Le ou la huitième ne se fait pas encore entendre… Et Lucie parvenait à déléguer nombre de tâches, même si le repos ne semble pas évident à prendre !

Nous nous sommes mis en route dans l’après-midi, et Lucie et les enfants ont accompagné notre départ : Baptiste sur le vélo d’Emmanuel, permettant à ce dernier d’être à l’avant du Pino, place qui lui plaît beaucoup ! Et Martin devant moi, Lucie le prenant derrière elle pour rentrer. L’homme devant chez qui nous nous sommes arrêtés pour nous dire au revoir et permuter les équipiers, a offert des biscuits au sésame, et nous a pris en photo :^) Notre groupe lui a beaucoup plu…

En route quelques cueillettes : prunes, raisin, petites pêches de vigne, noix fraîches…. puis à fond les mollets, on a passé l’échelle d’ecluses au couchant et pédalé jusqu’au changement de département ;^) Dernier bivouac près du canal. Dans le décor, un croissant de lune, la Grande Ourse, Mars toujours bien rouge juste au dessus de l’horizon, et tout plein de bruits d’eau et d’oiseaux.

On rentre demain ! Toute la famille se réjouit de voir les messages annonçant votre présence ! Rendez-vous donc vers 11h15-30 au But de Sevenans (« Oeufs frais ») pour ceux qui veulent pédaler, et vers 12h30 au parc François Mitterrand pour casser la croûte ensemble. N’oubliez pas vos couvertures à pique-nique : on a perdu la nôtre…

Ciao ! :^)