Entre Bregenz et Lindau

36km

Une nuit en Autriche… à 500m près ! A Lochau, après le Spielplatz du port, juste pas trop loin pour ce bivouac tardif. C’est que nous nous couchons tard… l’aire de jeux comporte un dispositif jamais vu nulle part : une sorte de grand tapis souple.

Conversation avec Katia tout d’abord, dont la fille est instruite en famille ! Katia, allemande, a quitté son pays et est venue s’installer en Autriche pour pratiquer le homeschooling. Ses parents sont venus les rejoindre, son papa était présent à l’aire de jeux en cette fin d’après-midi.

Nous avons commencé à préparer le repas de ce soir, après avoir pris congé de Katia, sa fille, son père. Et pendant que le riz cuisait, les enfants sont venus demander à Sébastien, l’un après l’autre, s’il pouvait les faire sauter, « comme eux, là, regarde ». Comme qui ? Comment ?

Ah, oui… J’ai vu une demoiselle s’envoler au-dessus du tapis noir ! C’était extraordinaire, et fascinant, comme son père en quelques mouvements, l’elançait haut au-dessus du tapis ! Et elle reprenait parfaitement pied. Nos enfants l’un après l’autre se sont joints à elle, et son papa a ainsi fait sauter 1, 2, 3 et même 4 enfants !


Le voyant en nage, je lui aurais bien proposé une bière… mais il se trouve que nous venions de boire celle en stock qui, bien au fond d’une sacoche, était à peu près fraîche.

Mais comme je venais dire aux enfants que le repas était près, j’ai proposé à Daniel et Julia de se joindre à nous…  et ils ont accepté ! Nous nous sommes donc installés tous les 8 sur une sorte de grande table basse de l’aire de jeux, partageant une tambouille particulièrement réussie : riz à l’ail et au laurier, sauce tomate à l’oignon et à l’emietté de burger végétarien… Et pour fêter le passage en Autriche, au Hofer (le « Aldi Süd ») autrichien) j’avais exceptionnellement prévu un petit dessert, avec de mini bouchées de pain d’épices à l’epeautre. Appréciées de tous. Une autre chose qui tombait bien : après notre déjeuner, d’une bonne soupe de potimarron et poireaux aux Knöpfle (petites pâtes), ce sont les enfants qui sont allés faire la vaisselle fans le Bodensee, à la plage où nous avions fait halte dans le Delta du Rhin (nom donné à cette région où le Rhin débouche dans le Lac.) – et il faut bien le dire, la vaisselle était particulièrement propre !

Il arrive toujours un moment où l’on parle profession… Là, c’était pas mal !! Daniel a travaillé sur un équipement pour lequel Sébastien a travaillé aussi ! Dans l’entreprise globalement concurrente, mais pour cet élément, complémentaire : Sébastien avait réalisé l’offre réponse à appel d’offre pour le système de sortie et rentrée du train d’atterrissage, et aurait été chef de projrt s’il n’avait pas changé de travail à ce moment-là ; Daniel a travaillé sur le train lui-même.

Forcément, à ce point de la conversation, c’est moi qui suis allée faire la vaisselle (habituellement c’est vraiment toujours Sébastien qui s’y colle.). Bon ce n’était pas trop dur : dans les spacieux WC publics proches, il y avait l’eau chaude… Alors comme j’avais sorti l’éponge et le produit vaisselle, pour la 1e fois du voyage, c’était une vaisselle confortable ;^)

Le vent s’est levé, faisant tomber je ne sais quoi des arbres ! Allez, dodo…(Suite par Sébastien au petit matin)Cette journée nous a donc vu quitter – a priori définitivement pour ce voyage) la Suisse pour entrer dans ce petit bout d’Autriche qui touche le Bodensee.

C’est le Rhin, venant des Alpes suisses, qui fait frontière. Et plus exactement le vieux Rhin, qui marque le sud du delta. Eh oui, le Rhin, très frustré de plus avoir de Delta aux Pays Bas où il a été canalisé,  se rattrape ici !


Pause le midi sur une belle plage de la réserve naturelle. Nous nous baignons pendant que la soupe maison (aujourd’hui ail, poireaux, potimarron acheté à un étal self service comme il y en a beaucoup le long du lac, et pâtes fraîches allemandes) cuit.C’est la nouveauté du voyage, nous cuisinons régulièrement des soupes légumes céréales, qui nous hydratent bien et permettent de varier beaucoup plus le menu !L’après-midi nous passons à Bregenz, courses puis nous stoppons à cette aire de jeux si propice en rencontres …Allez, je mets en ligne à temps pour que Dorothée et les enfants puissent nous lire au petit déjeuner !

Rorschach

Ce matin commence par un copieux petit déjeuner servi par nos hôtes, toujours aussi attentionnés.

Le temps de faire nos sacoches, de faire un tour de ce quartier en altitude de 47 logements, et nous reprenons le gigantesque ascenseur, direction le plancher des vaches … même si elles sont rares à Konstanz.

Hier, suite à la découverte d’une superbe aire de jeux, nous avions juste pris le temps de visiter le Münster … non je ne parle pas dune spécialité fromagère, mais de la cathédrale. Nous parcourons donc ce matin le petites et grandes rues, toutes pavées, après s’être concocté un parcours en regardant un plan en relief du vieux Konstanz.

Un nouvel arrêt à la super aire de jeux d’hier, et nous voilà partis le long du Bodensee: nous avons décidé hier d’en faire le tour. Nous allons faire des étapes un peu plus longues que ces derniers jours, mais nous avons encore envie de profiter du lac !

Nous longeons donc la rive Sud. Mais contrairement à l’Allemagne où la rive est souvent accessible, ici c’est la Suisse, où c’est la propriété privée qui fait la loi. Du coup, l’itinéraire passe par des rues sans qu’on puisse presque apercevoir le lac.

Heureusement, le seul accès à la rive survient au moment où nous pensons faire la pause déjeuner. Baignade (peut peut-être une des dernières car le temps des prochains jours n’est pas très avenant), et dégustation du salami acheté hier.

Nous repartons, Baptiste et Justine qui étaient en conflit la plupart des jours pour être à l’avant du tandem ont trouvé un arrangement, ils échangent tous les 10 km. Ouf, pourvu que ça dure !

Nous arrivons à Rorschach, où nous sommes accueillis par Eliane: le bivouac n’étant pas toléré en Suisse, nous avons de nouveau fait appel à notre réseau Warmshowers !

À 200 mètres du but, Marjorie se met à pleurer en hurlant : elle vient de se faire piquer par une guêpe au menton ! J’aspire le venin, Hélène met de l’huile essentielle, et Eliane à notre arrivée nous donne une poche de glacée et de la crème: l’épisode n’est bientôt plus qu’un mauvais souvenir.

Nous avions imaginé planter la tente dans le jardin, mais Eliane nous propose de dormir dans sa grande maison: il pourrait pleuvoir cette nuit …

42 km parcourus

Konstanz- Constance

15km

Ce soir, pour la 1ere fois cette année, nous sommes chez des Warmshowers. Et quels Warmshowers ! Jürgen et Ursula voyagent à vélo depuis très longtemps, ils ont aussi fait le pèlerinage de chez eux (Nuremberg à l’époque) à Saint-Jacques de Compostelle ; et ils aiment recevoir une fois par an la famille élargie. Aussi ont-ils conçus une partie de leur appartement pour loger pas mal de monde.

Ainsi ce soir, comme à la maison, je partage un grand lit avec Sébastien et Marjorie. Au-dessus de nous Justine était enchantée de dormir dans un lit en hauteur. Et de l’autre coté des tables de nuit, Clémence renifle en dessous de Baptiste. Dans la chambre à côté, c’est Mike qui se repose : voyageur vélo allemand dont la batterie de vélo chargeait sur la terrasse avant le dîner.

Oui, pauvre Clémence, elle est enrhumée, et là où Justine il y a quelques jours s’est mouchée 20-25 fois dans la journée, Clémence aujourd’hui en était plutôt à 20-25 fois par heure…

Elle n’est pas punie ! Elle ne boude pas ! Elle profite en inhalation de l’infusion qu’on lui a préparée avant de lever le camp !

Heureusement nous avons pu laver tous nos mouchoirs, ainsi que le reste, après une bonne douche chaude !

A propos de chaleur, elle n’était pas des plus présentes ce matin, à vrai dire nous grelottions au moment de quitter le bivouac ! 15°C, un soupçon de vent, un peu d’humidité, un ciel franchement gris… « On va se réchauffer en roulant ! » a affirmé Sébastien. Au 3e coup de pédale j’avais l’impression que l’air me transperçait de toutes parts… et n’étais pas la seule. Caleçons longs/jambes de pantalons, chaussettes, gants, cagoules, coupe-vent… chacun a ajouté quelque chose pour avoir moins froid !

Le soleil est sorti à l’heure du déjeuner, que nous avons pris au Stadtgarten de Constance, au bord du Bodensee, près de son point de resserrement où, redevenant Rhin, il part pour l’Untersee – ou nous etions précédemment.

Nous y avons dégusté une excellente Leberwurst achetée en arrivant par les hauteurs de Konstanz – là, loin du centre touristique, cette Metzgerei avec longue queue masquée au dehors, ce devait être une bonne adresse locale… Nous n’avons pas été déçus, et on ne nous a pas « mis la pression » quand, derrière les masques et la vitre, nous faisions tout répéter 2 ou 3 fois, tandis que la queue triplait de longueur au dehors !!

Un peu plus loin j’avais aperçu un marché à droite – on y va. Essentiellement des producteurs locaux, légumes, fruits, jus de pomme frais en grands fûts de plastique… Sacoches déjà bien pleine, on se contentera, achetés ça et là, de tomates, quetsches, chou-rave, tête d’ail et pain, ainsi qu’1,5L de jus de pommes et poires pour nos hôtes. Nos sacoches en contiennent déjà pas mal alors nous n’avons pas acheté de pommes… Il en est produit énormément dans la région, les étals sont magnifiques. Comme nous avions regagné nos vélos, un cycliste s’est approché : Werner pilote également un Pino ! Un tandem à assistance électrique, avec lequel il transporte son fils aîné devant, et tracte ses jumeaux de 4 ans en remorque !!!

Cet après-midi, nous sommes tombés, par hasard, alors que nous essayions de longer le lac pour mieux le voir, sur une aire de jeux gigantesque, seulement comparable avec celle de Moulins selon Sébastien ! (Je ne la connais pas) Nous y retournerons peut-être demain matin…

Excellent repas préparé exclusivement par nos hôtes qui aiment cuisiner, avec tarte à l’oignon et son tout jeune vin nouveau, doux et légèrement frizzante, tarte au saumon, pizza diavola, agrémentées de salade verte.

… Il y a ici quelque chose d’absolument extraordinaire que je ne vous ai pas encore dit. Nous sommes entrés par une porte d’immeuble, derrière un supermarché, sommes montés par un ascenseur gigantesque (rendez-vous compte : 6 Fremiot + leurs 4 vélos (et donc 14 sacoches attenantes) + Jürgen en même temps), et arrivé au niveau 3 la porte s’est ouverte…

… littéralement sur la place d’un village !! Des arbres, une aire de jeux, des enfants à vélo, en trottinette… et tout autour les accès aux logements.

Le tout sur le toit du centre commercial !!!!!!!!

En face de l’île de Mainau

5 km parcourus en vélo, et sans doute plus encore à pied !

Nous avons plié le bivouac en 1h10 ce matin, ce qui est un record pour nous ! Petite montée puis grande descente jusqu’à la côte en face de l’île de Mainau, reliée au continent par un pont. C’est à pied que nous le franchirons, car l’entrée est uniquement piétonne.

Plusieurs personnes nous avaient conseillé cette visite, et ils avaient raison !

Nous sommes restés quasiment jusqu’à la fermeture et ce soir les enfants s’endorment avec dans la tête des images de papillons exotiques qui parfois,se posent sur eux, de palmiers de fleurs multiples et variées. Mais aussi de jeux sur des petits radeaux, d’équilibre, de toboggans … qu’ils ont accepté de quitter seulement quand l’obscurité les a empêchés de continuer à jouer !

On est donc sorti du parc de nuit (20h30), et nous avons planté les tentes à l’extrémité du parking visiteurs. Pas très glamour, mais pour dormir ça ira !

Wollmatingen

Une fois n’est pas coutume, aujourd’hui nous ne bivouaquons pas le long d’un lac ou d’un cours d’eau, mais à l’intérieur des terres, dans cette langue de terre qui sépare Unter See et Uberlinger See, 2 zones du lac de Constance. Nous sommes à 4 kilomètres de l’île de Mainau que nous visiterons demain, et dont nous voulions nous rapprocher pour y être tôt !

Ce matin Hélène et Clémence sont parties faire des courses à la ville de Radolfzell pendant que je retournais avec les plus jeunes à l’aire de jeu du Strandbad (baignade aménagée dans le lac) en face duquel nous avons dormi. J’en ai profité d’ailleurs pour faire une petite baignade matinale.

Puis nous partons pour Radolfzell (avec un habituel arrêt pour ramasser quelques pommes et poires sous les innombrables arbres fruitiers aux abords de la piste cyclable). Nous prenons le temps de visiter le vieux centre et la cathédrale de la troisième plus grande ville du Bodensee.

Un petit saut en solo à une station service pour remplir le réservoir du réchaud (0.73 centimes le plein, le caissier était sidéré de voir un vélo à la pompe et une si petite addition …) c’est vrai qu’on consomme peu, c’est le premier plein d’essence depuis le départ !

Et nous voilà repartis le long de la côte, jusqu’à un endroit sympathique pour le déjeuner tardif, mais élaboré : hamburgers végétariens, avec champignons et oignons cuits préalablement sur le réchaud, salade, tomates, poivrons, le tout servi dans des brötchen (petits pain allemands) achetés dans une boulangerie bio en sortie de ville et tenus avec amour par Marjorie dans son siège sur 10 km (elle finira par s’endormir avec le sac entre ses mains d’ailleurs).

Le coin est agréable, les 2 grands enfants jouent à sauter dans le lac avec des copains Allemands, qui ont certes l’école obligatoire, mais pour lesquels la classe se termine en début d’après-midi. Les 2 plus petites se baignent dans un bassin d’eau fraîche.

Petite baignade pour les parents aussi avant de repartir, tard (18h45), mais cela nous permet de faire la montée à la fraîche avant de trouver un petit champ fauché idéal pour le bivouac juste après le coucher du soleil.

25 km parcourus

Moos

11km

Si heureux, les enfants, d’avoir ce matin de la place et du temps !

Le fils de Heike, adolescent lors de notre passage en 2013, passe nous saluer avant d’aller travailler. Malgré le coucher exceptionnellement tardif nous étions tous debout de bonne heure, réveillés entre 7h15 et 7h40 ! Comme quoi en 8 jours nous avons bien pris le rythme ;^)

Autour de la petite table de l’appartement que Heike partage avec sa fille, nous voilà 7 autour d’un festin, pastèque exquise (Clémence en reprend, c’est dire…), Brötchen (petits pains variés), Wurst (charcuterie), Käse (fromage), « lait » d’épeautre « encore meilleur que celui d’avoine, Maman! », croissants, tomates et concombre, et le jus d’orange offert hier par Anam, rencontré hier juste avant l’établissement du contact avec Heike. Il était rentré la veille, en avion, de Norvège… où il était allé à vélo ! Et il y a quelques années il est allé jusqu’en Inde à vélo…

Bref, nous nous regalons, dans le ronronnement du lave linge et du sèche linge; une 1ere vraie lessive après 8 jours c’est pas mal !!!

Heike doit partir travailler, nous terminons, rangeons, nous occupons de notre linge, réfléchissons à la suite du trajet, trainons un peu, aussi…

Depart tardif, on passe au Kiosk pour récupérer le vélo de Justine qui est resté attaché là pour la nuit, le temps de le rééquiper, et voilà Heike venue quelques instants nous voir « en configuration de voyage » et, surtout, nous dire au revoir ! Peut-être avant 7 ans ;^)

Marjorie s’emerveille de ce petit vélo qui ressemble aux siens !
C’est ici que travaille Heike. Le lieu, réputé alentour, ne désemplit pas jusqu’à la nuit tombée !
Au bord du chemin…

Les enfants veulent se baigner (il fait vraiment très, très chaud), jouer… on promet une baignade bientôt, et en effet nous roulons seulement quelques kilomètres avant de poser les vélos sous les arbres au pied d’un village, pour une petite baignade en eaux troublées par l’agitation de la vase, très présente à cet endroit. Merveille : il y a une douche pour se rincer !

Hier matin au moment de quitter notre bivouac brumeux, nous avons constaté que le haut de mon maillot de bain manquait à l’appel. Hier midi à Stein am Rhein Sébastien s’est rendu compte qu’il avait perdu son chapeau… Nous allons devoir relever le niveau de vigilance !

Bon du coup je suis un peu moins à l’aise pour me baigner, mais ça va. Et Sébastien pourra emprunter mon 2e chapeau, pris pour Justine qui ne s’en est pas encore servi.

Aujourd’hui, à part au départ de Gaienhofen tout le parcours est à proximité du lac, dans une zone naturelle protégée, les habitations sont donc plus haut. Partout on voit des pommiers, poiriers couverts de fruits… Pour les poires, quelquefois elles sont bonnes à croquer, pas souvent ! Quant aux pommes on peut de nouveau en ramasser quelques unes par ci par là, la compote préparée hier pour le repas avec Heike ayant permis d’en utiliser pas mal ;^)

A Moos nous longeons une zone de baignade clôturée comme nous en avons déjà vu plusieurs ces derniers jours, avec commodités, espace de petite restauration, et surtout, ce qui attire les enfants, aire de jeux magnifique en plusieurs espaces… Parfois l’accès à ces lieux est payant, parfois gratuit. Ici c’est gratuit. Il est 18h10, tout d’abord on continue. Mais des bivouacs sont possibles juste après, alors moyennant promesse des enfants de venir sans faire attendre quand on appellera pour partir, et de participer au montage du bivouac, nous y entrons et nous y installons pour le dîner.

Tiens, on se retrouve !

Gaienhofen

Ce matin au réveil, je m’étonne de la luminosité faible dans la tente. Je sors et … nous baignons dans un brouillard dense, qui mouille tentes et matériel. Encore plus difficile dans ces conditions d’inciter les enfants à sortir de leurs sacs de couchage !


Nous nous mettons en route, direction Stein am Rhein en Suisse. Nous sommes à moins de 2 km du but quand Justine fait un écart à droite, sa roue avant sort du bitume et elle chute. Pas trop grave, juste une plaie au doigt  et une bonne frayeur, mais elle ne veut plus repartir sur le vélo. Baptiste ayant connu la même mésaventure (chute) hier avec une belle écorchure au genou, il n’est pas chaud non plus … Finalement on convainc Justine de rouler jusqu’à la ville.

Stein am Rhein,  ville où le Rhin quitte le lac d’Untersee. Nous y étions à Pâques 2013, sous la neige, et nous y avions mangé au restaurant. Nous le retrouvons après quelques recherches, mais le chef et la carte ont visiblement changé !


Nous visitons pendant que nos téléphones chargent à l’office de tourisme. Déjeuner dans une chouette aire de jeux le long du Rhin. On prend notre temps, on sort le réchaud pour se mitonner un bon petit plat chaud.


Nous sommes à 13 kilomètres de Gaienhofen, où nous avions rencontré il y 7 ans Heike et Marco qui nous avaient invités chez eux. Mais l’adresse email et le téléphone que nous avions ne fonctionnaient plus … jusqu’à ce qu’Hélène pense à chercher sur Facebook. Contact rétabli !


Heike travaille dans une brasserie le long de la côte et termine à 20h. En l’attendant, nous nous baignons puis préparons un dîner à partager dans l’aire de jeu adjacente. Puis nous le dégustons ensemble sur une des tables en terrasse de la brasserie.


Ce soir, nous dormons chez elle, les enfants dorment déjà et je vais les rejoindre car la comprehension de la langue de Goethe et la fatigue ne font pas bon ménage chez moi 
De la chambre, j’entends Hélène qui continue de discuter …


19 km parcourus

Gailingen

19km

Connaissez vous les Chutes du Rhin, à Schaffhouse ? Un tonnerre fracassant d’eau qui dévale une vingtaine de mètres de hauteur, éclaboussant généreusement au-dessus du bouillonnement furieux.

Nous les avions vues en 2013, et nous en souvenions. Mais nous avons contemplé ce matin un spectacle bien différent, entre la météo et le débit saisonnier (plus élevé en été qu’en hiver). Nous étions tous sous le charme du (bruyant) spectacle.

Et le clou de ce spectacle ? Inattendu, insolite : un dirigeable a surgi dans le ciel ! On n’en voit pas voler tous les jours… Si nous avons tous vu ceux d’Hayao Miyazaki (Kiki la petite sorcière, Le château dans le ciel), aucun de nous 6 n’en avait jamais vu voler en vrai…

Ah, vous voulez aussi des photos des Chutes du Rhin ? Bon…

Au fond, le viaduc du chemin de fer

Il y a une aire de jeux incroyable, Sébastien y accompagne les enfants pendant que je les précède à vélo en haut des Chutes (nous sommes d’abord montés à pied), laver quelques sous-vêtements aux toilettes…

Après la contemplation il faut continuer, et donc remonter, et cette montée on s’en souvenait bien, de 2013 ! Bon, on y arrive… Baptiste aide à droite, à gauche, c’est trop mignon :^)

Bref passage dans la vieille ville, puis déjeuner dans un beau parc avec aire de jeux, noisetier à grosses noisettes blindées, petite fontaine à hauteur d’enfant, toilettes à proximité, belles pelouses pour s’installer…

Une petite pause pour boire pendant que nous traversons une forêt. L’occasion de vous laisser voir en détail notre equipement :

Pas de photo de la baignade express dans le Rhin, dans une eau d’une clarté extraordinaire. Bivouac un peu à l’arrache en bord de petite route : c’est très vallonné, on est pour seulement quelques kilomètres en Allemagne, et le soleil est sur le point de se coucher.

Aujourd’hui comme hier je me suis demandé 10 ou 20 fois dans quel pays j’étais !!! Si vous jetez un oeil sur le dessin de la frontière dans la région, vous comprendrez… J’aimerais bien connaître l’histoire d’un tracé aussi tortueux !!

Encore quelques photos :

Village suisse en face de Gailingen
Pont de bois

Altenburg

C’est à Altenburg, petit village Allemand à la frontière Suisse, que nous dormons ce soir. Nos tentes sont dressées le long d’un chemin de champ qui marque la frontière. Autrement dit, nous sommes en Allemagne, mais ce n’est pas dit qu’un petit morceau de tente ne soit pas de l’autre côté…

Ce matin, j’ai réparé la connection de la dynamo du vélo d’Hélène pendant que le reste de la famille rangeait le couchage. Ainsi nous pouvons de nouveau recharger nos téléphones tous les deux en roulant … ce qui nous permet d’alimenter le blog tous les soirs et de lire vos commentaires 🙂, mais aussi de voir les cartes routières, d’avoir accès au réseau d’hébergement Warmshowers…

Nous traversons Rhin pour passer côté Suisse, plus cyclable sur une portion de quelques kilomètres. Mais quand nous voulons repasser en Allemagne, nous nous retrouvons bloqués par des travaux qui nous empêchent pour la 2ème fois en 2 jours d’accéder à la frontière. Du coup, on prolonge notre périple côté Suisse, en étant bien contents que cette mésaventure nous arrive en début de journée car bivouaquer en Helvétie peut créer des problèmes …

Nous déjeunons dans un petit village près d’une aire de jeux typiquement Allemande, avec notamment une pompe à eau surplombant un bac à sable en pente … de quoi occuper et ravir les enfants pendant que nous préparons une salade composée.

Ce soir nous surplombons le Rhin, et les chutes du Rhin sont toutes proches. Nous sommes à quelques centaines de mètres du poste frontière où en 2013 nous avions laissé nos bagages pour descendre voir les chutes sans devoir remonter à vélos chargés. Nous retournerons les voir demain !

44 km parcourus

Vous voulez rire un peu ?

Nous vous invitons à aller faire un tour sur notre ancien blog :

http://petitssautsdepuces.blog.free.fr/index.php?post/2013/03/21/Bernwiller

C’est notre voyage 2013 : de Belfort à la Mer Noire. Nous repassons actuellement plus ou moins par le même parcours. Mais dans de bien meilleures conditions !! 25°C de plus tout de même :^D

Si le lien ne fonctionne pas :

Petitssautsdepuces.blog.free.fr

Puis archives (en bas à droite), 2013, mars. Le 1er article d’étape s’intitulait « Bernwiller ». Amusez-vous bien !