Les petits sauts de puces… …font les grands voyages !

39 km

Le jour se lève tout grisounet sur notre abri de cette nuit, il fait humide, mais plus de pluie. Raymonde, camping-cariste qui nous a vus partir, vient nous prendre en photo et discuter avant que nous nous eloignions.

Prunes, pommes, noix, cycliste – Antoine tire une grosse remorque où prend place sa chienne husky quand elle ne court pas, remorque dont le drapeau est une microfibre jaune accrochée au bout d’une canne à pêche… Ils sont en route pour la Grèce – on traîne un peu en route…

Ce tronçon de veloroute est barré depuis des années à cause d’effondrements comme celui-ci ; et emprunté quand même !

Dites il est pas loin de 11 heures il faudrait penser à rouler ! Nous avons alors pedalé à bien vive allure pour arriver à 12h30 chez Maryse, Olivier, Leila et Emine.

Retrouvailles bien chaleureuses et savoureux déjeuner, on ne s’attarde guère helas : c’est reparti pour traverser Mulhouse. Justine roule dételée, suivant parfaitement Sébastien qui, avec le gps, nous guide avec assurance dans les rues de Mulhouse. Des rues où il fait bon circuler à vélo, c’est très agréable, appréciable.

Nous voilà chez les P’tits Poum’ ! Lucie a vu nos deux premiers départs, en 2012 et 13, mais en encore jamais de retour. Y en a un peu moins partout sur les vélos quand on commence le voyage …

Lucie a préparé avec Martin un bon repas festif, et nous fêtons ensemble, ce soir, avec deux jours de retard, l’anniversaire de François !

Comme les enfants jouent ensemble… Que ce soit chez Maryse ou chez Lucie !

21km

Je fais court parce qu’il est tard ! Thomas, qui nous avait accompagnés au départ de Belfort le 24 mai, et qui sera absent dimanche, a profité de notre passage à proximité de Belfort pour venir passer la soirée avec nous. Ce n’est pas un bivouac ordinaire, météo pluvieuse pour cette fin de journée, on s’est mis au sec pour bien profiter de la soirée… Toit, tables, toilettes et évier : pas mal :^)

Thomas, avec qui nous avions passé la soirée à notre retour d’Italie…

Nous avons quitté Emilie, Olivier et Clémentine après le déjeuner. Après, surtout, une matinée bien occupée, bien mise a profit : maintenant, Clémentine fait du vélo ! Elle était prête, elle a pu tester sur le vélo de Justine, avant qu’on retire les roulettes de son petit vélo, sur lequel elle a immédiatement maîtrisé le démarrage. Comme elle était heureuse et fière ! N’oublions pas les parties de Uno endiablées d’Emilie, Clémence et Baptiste…

Demain Mulhouse : avant d’aller retrouver les p’tits Poum dans l’après-midi nous déjeunerons avec Maryse, l’occasion de revoir Leila (et son papa) et de faire la connaissance d’Emine, dont la naissance nous a été annoncée ici-même en commentaire de ce blog ;^)

Nous rentrons !!!

La météo semble s’annoncer clémente… Si cela se confirme, nous vous proposons – pour ceux qui sont dans le coin – d’accompagner nos derniers coups de pédales et notre dernier pique-nique en vadrouille…

Arrivant par l’Eurovelo 6 jusqu’à Bourogne, puis la FrancoVeloSuisse, nous serons tout près du but quand nous serons tout près du But ! Nous pensons pouvoir être vers 11h15-30 au lieu dit « Oeufs frais » (tout près du But, donc, rue des Sablettes à Sévenans). De là il restera 8,5 kilomètres jusqu’à notre quartier, et nous convions ceux qui le souhaitent à partager un pique-nique de rentree de « rentrer » au Parc François Mitterrand à partir de 12h30 – en espérant que cela n’empêche personne de profiter des journées du patrimoine…

… enfin en espérant surtout vous voir ! :^)

62 km

Le soleil de septembre qui se lève sur la tente, j’aime bien :^)

On est un peu sans énergie ce matin tous les deux, Sébastien et moi. Les enfants peut-être aussi : les deux aînés partent dans des sketches de querelles très caricaturaux et usants… Bruyants !

On finit par décoller. Presque 9h30 pour une etape de bien soixante kilomètres, c’est un peu tard.

A 12h30, l’Isle-sur-le-Doubs est en vue. 31 km au compteur, on cherche un commerce pour se ravitailler … quand une douce odeur de grillade vient nous titiller les narines: elle provient d’un kebab, où nous nous retrouvons bientôt devant un copieux déjeuner !

Un peu plus loin, nous passons devant le site de bivouac de notre voyage de 2012. On ne peut plus y accéder, mais le champ d’à côté est fauché. Il fait chaud, Marjorie ne trouve pas le sommeil : nous nous y arrêtons pour une baignade dans le Doubs.

Ce soir nous sommes accueillis par Emilie, Olivier et Clémentine, famille pratiquant comme nous l’instruction en famille.

36 km

Un bivouac à Baume, c’est inédit! Car nous connaissons Marie depuis que nous voyageons a vélo : printemps 2012, et y avons toujours fait étape en passant par ici.

Mais là, en pleine semaine, en rush de rentrée, ce n’était pas possible. Nous pensions continuer un moment pour réduire l’étape de demain – Audincourt – mais on s’est arrêté là, à la passerelle rouge, il y a une aire de jeux, des toilettes, un point d’eau potable, et trois enfants qui réclamaient les jeux !!

Du coup Marie est passée nous y rendre visite :^) A vélo ! Un vélo électrique pour fêter cette rentrée avec un travail à 10 minutes de chez elle – mais chez elle, c’est en haut d’une belle côte bien terrible, l’assistance électrique est particulièrement indiquée ;^)

Pendant que nous discutions les enfants jouaient avec les jeux,et avec les petits cailloux… à la fin ils étaient couverts, de la tête aux pieds, d’une très fine poussière blanche ! Sébastien s’est chargé du nettoyage des enfants et secouage de leurs vêtements avant qu’ils entrent dans la tente : pas question d’en mettre plein les duvets et couette !

A notre départ de Besançon nous avons admiré la citadelle qui dominait, avant d’emprunter le tunnel bateaux-vélos qui passe sous la citadelle.

Un couple rencontré à une écluse, impressionné de nous voir comme ça, propose de nous prendre en photo tous les six. Sympa !

Pause à Deluz, surprise ! les arbres à l’ombre desquelles nous nous sommes mis à l’ombre en mai, sont des pommiers ! L’un donne des pommes jaunes-gris extra…

Petite trempette dans le Doubs en début d’après-midi :

C’est beau !

Après une étape détour à Mulhouse nous pensons rentrer ce dimanche 16 ! A bientôt les terrifortains ;^)

7 km

Après les 68 km d’hier, nous profitons d’un repos bien mérité.

Petite promenade à pied en matinée dans les hauteurs, avec récolte de quelques fruits avant de regagner la fraîcheur de l’ombre de la terrasse. C’est qu’il fait chaud, pas loin de 30 degrés, et les pistolets et bombes à eau sont de sortie: d’abord juste les 2 cousins, rejoints bientôt par les cousines.

Nous quittons Annabelle, François, Thibault et Camille en fin d’après-midi.

Nous pensions rejoindre l’Eurovelo 6 en direction de Baumes-les-Dames et bivouaquer un peu plus loin … Mais suite à échange de SMS de dernière minute, nous allons chez Anaïs, Johan et leurs enfants, des amis qui habitaient Belfort il y a quelques années. Ils habitent le long du Doubs, et c’est donc une courte étape, où les roues libres auront beaucoup plus fonctionné que les pédales !

(C’est qu’on y passe souvent, l’air de rien…)

68 km

Motivés, les enfants, pour voir leurs cousins ! Et les parents aussi :^)

Ça pique un peu les doigts et les orteils, ce matin, quand je sors de la tente pour détacher les vélos. Tout est trempé de rosé, encore une fois les toiles d’araignées dans le soleil encore rasant, offrent un très beau spectacle. 6,5°C, annonce le thermomètre ! Ça monte ensuite très vite.

Justine a rejoint sur la route (vélo) Clémence qui est allée s’y installer au sec pour lire. « PAPA, CLÉMENCE ELLE A UN PNEU A PLAT ! » nous crie-t-elle… Réparation pour Sébastien, pendant que je remets 4 sardines : la tente peut profiter elle aussi du soleil pendant ce temps…

Je vais extraire, à la pointe de l’opinel, une petite pointe de verre que Sébastien n’avait pas repérée dans le pneu, puis démonter la tente pendant que lui remonte la roue. Je ne l’avais jamais démontée, pliée et rangée intégralement seule ! Sébastien si, tétée oblige…

Départ vers 9h30 du coup, tardif, et nous quittons bientôt notre chemin de halage plat pour des reliefs parfois difficiles : l’occasion de parler à Clémence de l’expression « par monts et par vaux » !

Nous voilà déjà en Haute-Saône, donc en Franche-Comté, notre petit département est de l’autre côté de celui-ci ! Marjorie se réveille à la sortie de Gray, et ça tombe bien après 2 boulangeries fermées en voici une ouverte. Et pleine. Nous remarquons tous le pannonceau « je suis un artisan, je fais mes croissants » dans la vitrine, en nous garant devant ; c’était le cas de notre ancien boulanger désormais retraité, au Pont Michelet, qui pour cela notamment était apprécié au CFA (centre de formation des apprentis). Et c’est rare…

Sébastien prend du pain, cède à la demande des enfants pour une baguette au lard et au comté – cette spécialité bien de chez nous ! et voilà que Baptiste se voit offrir un sachet : croissant pour chaque enfant ! La boulangère apparaît bientôt sur le seuil : en voilà aussi pour les parents…

Et ces croissants étaient vraiment, vraiment excellents ! Croustillants et moelleux, vraiment savoureux…

Puisque Marjorie est réveillée, allons déjeuner, il y a un petit étang à quelques mètres ça tombe bien ! Table a pique-nique à l’ombre des saules pleureurs, parfait. On ne doit pas s’attarder trop : il reste 42 kilomètres…

Encore 18 kilomètres, presque plus d’eau, Sébastien à Courcuire part en chercher pendant que j’allaite Marjorie. Une voiture s’arrête : « j’ai vu que vous cherchiez de l’eau, je vous en ai apporté au cas où les maisons seraient fermées », me dit Élisabeth. « Et puis j’ai quelques pêches de vigne… » Petit festin joyeux au bord du carrefour, et c’est reparti pour 18 kilomètres de montées parfois bien raides et de descentes souvent rapides !

Les derniers kilomètres en forte montée sont éprouvants et longs ! Mais la motivation allant croissant, tout est plus facile !

Clémence jubile de reconnaître à la fin un parcours de promenade faite à pied : on est vraiment, vraiment presque presque presque arrivés !!!

Soirée joyeuse et festive :^)

68km et 550m de dénivelé positif ;^)

Premier clocher comtois !

57 km

Ce soir nous nous endormons dans un champ le long du canal de la Champagne à la Bourgogne (aussi appelé canal de la Marne à la Saône), après une journée riche en événements.

Ce matin nous avons regardé la carte et opté pour la direction de Besançon plutôt que de passer d’abord par Dôle comme nous l’avions fait à l’aller: il y aura certes plus de relief, mais cela peut nous permettre moyennant 2 bonnes journées de vélo d’être chez ma soeur Annabelle dès samedi soir et ainsi d’avoir un morceau de week-end ensemble. Et puis cela va nous faire parcourir un secteur que nous ne connaissons pas.

Pour rejoindre le canal, nous étions à l’aller montés sur le plateau de Langres. Eh bien cette fois nous le contournons par l’est, trajet plus long mais plus plat. La route Langres-Chalindrey n’est pas agréable: beaucoup de trafic, notamment des camions. Arrivés à Chalindrey, pause ravitaillement puis nous repartons … pas pour longtemps: quelques centaines de mètres plus loin, j’entends un bruit de raclement puis trois coups de sonnette: le signal d’arrêt ! C’est le système d’attache du follow-me (le système d’attelage du vélo de Justine derrière celui d’Hélène) qui vient de casser, s’effondrant à l’instant même où Hélène s’arrête. Ouf, c’est juste l’attache qui sert à tenir le dispositif quand il n’y a pas de vélo attelé. Nous sommes occupés à trouver une solution de secours quand un cycliste nous interpelle et nous propose de réparer et déjeuner chez lui.

Et c’est ainsi que nous finissons attablés chez Etienne et Marie-Claude ! Marie-Claude est une magicienne: en quelques minutes elle organise un véritable festin pour tribu de cyclistes affamés… avec plein de légumes du jardin !

Les enfants regardent des dessins animés pendant que nous prenons le café.

On a failli partir vers 16h30, mais c’est le moment qu’a choisi la patte de fixation du panier de Clémence pour casser à son tour d’un côté. Etienne et Sébastien bricolent, Etienne remplace la petite rondelle par une pièce plus large, je récupère pour l’alléger une partie du contenu du panier dans ma sacoche la moins pleine, il faut que ça tienne jusqu’à la maison !

Il est finalement pas loin de 17h quand nous repartons, chargés de victuailles et guidés par Etienne jusqu’au canal. Nous le prenons dans le sens avalant, et on descend à vive allure dans le soleil déclinant toutes ces écluses qu’on avait eu peine à monter il y a 3 mois tant elles étaient resserrées !

Au passage nous avons croisé Christophe, photographe, qui nous a proposé de passer à sa ferme toute proche … Mais on vient de repartir, Marjorie dort, et on décide de rouler quand même un peu.

Vers 20h15, on trouve un point de bivouac très sympa, juste derrière une maison éclusière inoccupée … mais on voit juste après une bande de rubalise fermant le chemin de halage avec la mention « attention frelons ».

Le détour serait conséquent, et nous sommes au crépuscule, à cette heure ils devraient dormir: on décide de tenter de passer. Je roule devant et scrute la piste pour m’arrêter au moindre signe suspect. Finalement, nous passerons sans voir aucune de ces charmantes bêtes.

Et c’est juste avant de quitter le canal que nous avons finalement trouvé un lieu pour à nuit, après avoir passé l’autre rubalise signalant la zone dans l’autre sens. Marjorie se réveille pendant qu’on plante la tente, après avoir dormi 4 heures !

Baptiste a roulé, à vive allure, les 35 premiers kilomètres.

A voir parmi les pages du blog. Bonne lecture !