Poncins

C’est l’heure du départ,  après un derniercau revoir de Justine à Griotte, le chien de la maison.Ce matin, il fait frais et humide. Justine ayant eu froid hier malgré ses gants et bottes fourrées,  on a improvisé une couche supplémentaire ! Ça me rappelle 2013 quand nous avions eu si froid sur l »Eurovélo 6 en Suisse…
Vous connaissez sans doute la Loire à Vélo, mais connaissez-vous la Véloire ? Hier, en quittant l’Eurovélo 6 pour remonter la Loire, nous avons suivi une voie verte réalisée sur une ancienne voie ferrée.

Nous l’avions prise en février 2016, mais très vite elle s’arrêtait (voir ici). Mais désormais, elle continue jusqu’à Roanne, d’abord sur l’ancienne voie ferrée jusqu’à Pouilly sous Charlieu, puis le long du canal de Roanne à Digoin.

Bon, la partie sur l’ancienne voie ferrée n’est pas très roulante. Pas que le revêtement soit mauvais, au contraire, c’est un bon bitume. Mais il y a des croisements de route tous les 500 mètres, avec à chaque fois chicane de chaque côté, et un stop. C’est bien pour les grosses routes, mais une bonne partie de ces intersections sont de chemins de champs ! On apprécierait dans ce cas que le stop ne soit pas du côté de la voie verte …

Et pour les grandes routes, pas de marquage au sol pour signaler aux automobilistes la traversée de vélos, encore moins de ralentisseurs … ce qui fait qu’il faut faire attention au franchissement de la chicane à vélo chargé, avec de potentiels vélos qui viennent en face et qui doivent la franchir dans l’autre sens, et à céder le passage aux voitures qui arrivent vite et pas toujours avec de la visibilité. Je détaille, au cas où les aménageurs de ce genre de voir lisent ce blog, car ils n’ont pas l’air d’avoir conscience que les aménagements qu’ils font ne sont pas forcément adaptés !

Tout le long, beaucoup de noyers, mais peu de noix … et beaucoup d’écureuils que Justine prend plaisir à repérer le plus en avance possible ! Ceci explique cela …

Le long du canal, rien à dire, aménagement nickel jusqu’à Roanne.

Justine et moi jouons à se faire deviner des objets, parfois aussi nous chantons, les chansons favorites étant Love, Jack Monoloy, le France …

C’est 10 km plus loin que la partie éprouvante de la journée commence: pour passer les gorges de la Loire, il faut monter environ 350 mètres de dénivelée. Heureusement, Jacques, un cousin de ma Maman, nous a indiqué en 2016 une ancienne route nationale bien large et quasiment déserte depuis la construction d’une 4 voies en parallèle.

Avant la montée, pause pour donner à Justine œuf dur et pain qu’elle mangera sur le siège du Pino. Moi, je préfère attendre et manger après l’effort ! Et c’est parti, la pente est régulière, Justine participe bien, l’ambiance est bonne . Nous sommes tout de même soulagés en arrivant en haut à Vendranges puis à Neulise. Puis c’est la descente vertigineuse, on dépasse ponctuellement les 50 km/h !

En bas, pause repas tardive vers 15h45 avant de rejoindre Poncins, peu avant 18h.

Une dernière côte, et nous sommes accueillis par Myriam, Solène, et Elsa.

Un peu plus tard dans la soirée, Hélène, Clémence et Justine arrivent en train.

Aller, repos pour le week-end maintenant !

87 km parcourus

Versaugues

Ce matin au lever, 5 petits degrés brrrr ! Heureusement que le soleil est là.

Drpart vers 8h30, nous traversons Verdun sur le Doubs, slalomant entre les véhicules des commerçants du marché qui s’installe.

Nous passons sur le pont juste en aval de la confluence Saône – Doubs.

Justine est habillée façon Bibendum, ce qui ne l’empêche pas d’avoir un peu froid aux mains et pieds en début de journée.

Nous rencontrons un couple de Calaisiens et leur chien sur leur tandem, et discutons un moment. Eux aussi ont un blog: www.superwanchan.org (je n’ai pas encore été voir).

Au niveau de Chalon sur Saône, après une dernière pause fruits et récolte de figues, nous quittons Guillaume qui après hésitation à décidé de regagner Belfort en train.

Nous repartons moi et Justine le long du canal du centre, qui a été vidé pour entretien : ça change le paysage, et c’est intéressant aussi de voir les dégâts sous-marins (éboulements de rives notamment).

Puis nous passons sur un long tronçon de voie verte ouverte il y a quelques mois: elle passe à couvert dans les bois, ce qui doit être très agréable en été. Par contre, par cette fraiche journée, avoir l’humidité du sous-bois et pas de soleil nous incite à presser l’allure …

Après 63km parcourus, pause repas vers 14h le long du canal. Il y a une maison avec 2 moutons et un âne dans une partie du terrain, et nous lui donnons nos épluchures de carottes.

Il reste encore 75km pour rejoindre notre destination, nous decidons de prendre le train à Montchanin.

Mais sur le chemin, nous croisons une cyclo allemande qui n’arrive pas à réparer son pneu crevé, elle a épuisé toutes ses rustines. Nous l’aidons. Mais cela nous met en retard, et les 6 derniers km pour la gare sont pparcouru moi en danseuse, Justine aidant au pédalage tout en me tenant le GPS. Nous arrivons sur le quai alors que la cheffe de gare siffle de départ, un quai plus loin. Trop tard … non, elle s’interrompt en nous voyant et nous dit de venir !

Je descends le tandem dans les escaliers du passage souterrain, Justine me suit et ramasse ce qui tombe dans les soubresauts. Reste à remonter… la cheffe de gare m’aide et nouw finissons par entrer dans le train, épuisés.

Après 50 minutes, descente à Paray-le-Monial pour terminer l’étape.

Nous sommes dans le Charolais, et voyons de nombreux vaches et veaux sous leur mère. Dans un champ, nous en apercevons un qui vient visiblement de naître et essaye de se mettre debout … avec succès !

Enfin nous arrivons à Versaugues, 15 km au sud de Paray-le-Monial. C’est là qu’habite Chantal, hôte warmshowers que nous visitons pour la 3ème fois. Elle a construit sa maison elle-même, notamment avec des matériaux de récup, a plein d’animaux dont une chèvre qui loge le long de la vitre de toilettes sèches, fais partie de plein de réseaux coopératifs et d’économie partagée … une personne passionnante , quoi !

87 km à vélo, et 53 en train

Bordes

Bordes, petit village aux portes de Verdun sur le Doubs, où le Doubs se jette dans la Saône.

Nous y avons bivouaqué en 2012 pour notre premier long voyage, une belle zone avec des jeux pour enfants, la Saône juste à côté – idéal pour le bain du soir. Ce soir nous y plantons à nouveau notre tente.

Départ vers 10h, nous repartons contre le vent … ah oui j’ai oublié de vous dire: c’est le 3ème jour avec ce fichu vent d’ouest soutenu qui nous ralentit.

Ce qui nous ralentit aussi, ce sont les fruits, mais ça c’est plus sympa: des noix et des figues ce matin. Une dame nous a même invités dans son jardin pour en récolter !

Nous passons Dôle, rejoignons la Saône à Saint Jean de Losne.

Pause courses et visite de l’église avant de repartir… mais la pluie s’en mêle: on s’installe pique-niquer sous des noyers qui nous fournissent de quoi agrémenter notre repas.

Nous repartons et constatons que le vent a enfin tourné, il est maintenant de travers.

Passage par Seurre où nous faisons le plein de victuailles. Ce soir au menu: mélange ratatouille-riz-oeufs (eh oui, on a qu’un seul réchaud, ce qui n’empêche pas de se mitonner de bon petits plats). Suivi de: pizza cuite au réchaud !!!

76 km parcourus

Orchamps

Hier soir, nous avons vu que la météo nous réservait de la pluie à partir du milieu d’après-midi jusqu’au lendemain matin.

Nous avons donc pris contact avec une famille Warmshowers qui nous hébergera ce soir. Aussi savons-nous avons entre 80 et 90 km à parcourir.

Nous avons prévu de partir assez tôt pour éviter au maximum la pluie, lever donc vers 8h. Et 20 minutes plus tard nous nous mettons en route.

Un peu après Baume-les-Dames, nous nous arrêtons pour ramasser quelques pommes et un cycliste arrive: Cyril vient de Belgique et se rend en Espagne via l’Allemagne, la Suisse, puis les Cévennes, puis … Marseille. Un vrai parcours tortueux digne des petits sauts de puces !!! Nous roulons ensemble jusqu’à Besançon où il doit prendre le train.

Le midi, à la pause, le soleil tape, il fait chaud … difficile de croire qu’il va pleuvoir.

Mais si, et après une ou 2 alertes, c’est à 15h30 qu’il se met à pleuvoir pour de bon. J’ai anticipé : Justine est déjà complètement équipée pour la pluie.

Guillaume repère des rosés des prés dane un champ à 3km de l’arrivée. Il s’arrête juste de pleuvoir, on s’arrête donc pour une récolte.

Nous arrivons à Orchamps pile pour la sortie d’école. Nous décidons de faire la surprise à Marie (8 ans), Thomas (7 ans) et Zélie (5 ans) de les y attendre.

Ils sont ravis de chacun pouvoir faire un tour en tandem 🙂

Ce soir discussions vélo, jardinage, éducation … autour d’un copieux repas, dans lequel figurent notamment nos champignons frais.

82 km parcourus